Commanderie de Saint-Jean-de-Donne

La Commanderie de Saint-Jean-de-Donne est une commanderie hospitalière de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Cette commanderie est située à Saint-Jean-de-Dône, ou Donne, est une ancienne paroisse, puis une commune qui a été rattachée en 1812 à celle de Saint-Simon[1] et qui se trouve dans le département du Cantal en Auvergne sur une hauteur située à une distance d'environ km au nord-est d'Aurillac par la route des Crêtes.

Commanderie de Saint-Jean-de-Donne
Présentation
Fondation Hospitaliers
Géographie
Pays {{ France}}
Région Cantal
Coordonnées 44° 57′ 55″ nord, 2° 27′ 51″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Auvergne
Géolocalisation sur la carte : Cantal

De l'Hospital, il ne reste que la chapelle devenue église paroissiale, puis succursale, Saint-Jean-de-Dône, dont dépendaient les villages ou hameaux de Dône, La Veyrines, Nozerolles, Roudadou, La Beau et l'Ouradour[1].

L'église, possède un clocher à peigne pour une cloche et est entourée de son cimetière.

Historique

Le village de Dône, qu'on trouve aussi orthographié Donne, tire son nom du gaulois dunum, indiquant un ancien oppidum.

Dône est mentionné dans le codicile du testament de Géraud d'Aurillac et parmi les possessions de l'abbaye d'Aurillac énumérées dans la bulle de Nicolas IV : ... sancti Illidi, de Donhas, de Ambilis...[1].

Il existait au XIVe siècle une famille éponymes : Guirbert de Dône, consul d'Aurillac, représente en 1314 les droits de la seigneurie dans le procès contre l'Abbaye[1].

Dône dépendait à cette époque en indivis de l'Abbaye d'Aurillac et des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui y avait une commanderie et qui a laissé son nom au village, appelé aujourd'hui Saint-Jean-de-Dône[1].

En 1559 et 1749, cette commanderie était un membre de la commanderie du Temple d'Ayen (Ayen est d'origine templière)[1] mais elle semble avoir été à une date non précisée un membre de la commanderie de Carlat[2].

Le commandeur de Dône est mentionné comme ayant été présent à la revue faite par le grand maître Philippe de Villiers de L'Isle-Adam, lors des préparatifs de la défense de Rhodes[1],[n 1]

Commandeurs

Nom du commandeurDates
François de Besson1415[3]
Hugues Fabre1439
Symphorien Champier1474[3]
Sébastien Chanpery1477[4]
Louis d'Anteroches1519/1521[3]
Georges de Vauzelles, commandeur du Temple d'Ayen et de Dône1543[3]
Germain de Brediers1574
Gabriel Géraud1578
Louis du Pouget de Nadaillac, seigneur de Villars, commandeur de Carlat1595
Ferréol Balbe1607
Anne de Naberat, conseiller et aumônier du roi1618[3]
François de Pradal1633
Aymar de Murat Lestang (ou Aymery de l'Etang)1637/1657[5]
Étienne de Pradal1669
Frère Balhe (ou Balbe), commandeur du Temple d'Ayen1679[6]
René de Métivier, magistrat de l'Ordre, commandeur du Temple d'Ayen1702[6]
Libéral Geouffre d'Aurillac (ou d'Aurussac)1734[6]
Charles-Augustin de Vignes de Puylaroque1737
Gilbert Ragon1751
Jean-Baptiste de Josset, commandeur du Temple d'Ayen et d'Ourzeaux, capitaine du port de Malte1767/1769[6]
Michel-Gabriel de Boyer1780

Juridiction de la commanderie

  • MM. Serieys, puis Bonhoure et Charmes, étaient juges de la commanderie de Done, 1717-1745[7]

Notes

  1. « Le grand maître mit toute sa confiance dans la protection du ciel et dans la valeur de ses chevaliers. En homme de guerre et en grand capitaine, il n'oublia aucune des précautions nécessaires pour n'être pas surpris par les infidèles. Il commença ces soins si dignes de son courage par une revue générale de ce qu'il y avait de chevaliers et de troupes réglées : il n'y trouva qu'environ 600 chevaliers et 4 500 soldats, et ce fut avec cette poignée de gens de guerre qu'il entreprit de défendre la place contre les inondations de ces armées effroyables que Soliman mettait en campagne dans toutes ses entreprises. On sait avec quelle admirable valeur le siège de Rhodes fut soutenu par Villers, de l'Ile d'Adam; mais il n'est pas indifférent de connaître le rôle que jouèrent dans la défense de la place ces chevaliers d'Auvergne, parmi lesquels se trouvait le commandeur de Dône. Le bastion d'Auvergne, l'un des plus importants de l'enceinte et qui avait été lié à de nouvelles fortifications, fut confié à la garde du chevalier de Mesnil; sur les remparts, Raymond Roger, de la langue d'Auvergne, fut chargé de commander le quartier de sa langue; le grand maitre, à la tête de ses gardes, commandés par le chevalier de Bonneval, de la même langue, se réserva de se porter dans tous tes endroits où il serait besoin de sa présence.

Références

  1. de Ribier 1857, p. 357-359
  2. M. Déribier-du-Chatelet, Dictionnaire statistique et historique du Cantal, vol. III, (lire en ligne), p. 48-49, 77
  3. de Ribier 1857, p. 358.
  4. J-E Hiung, « Index général des noms de personnes, noms géographiques et noms de matières », dans Archives départementales du Cantal Série C, 1E et F, (lire en ligne), p. 101
    Probablement le même que Symphorien Champier cité trois ans auparavant.
  5. de Ribier 1857, p. 358-359.
  6. de Ribier 1857, p. 359.
  7. Archives départementales du Cantal, 103 F 8

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Baptiste de Ribier, Dictionnaire statistique et historique du département du Cantal, vol. 5, Aurillac, Imprimerie Picut, (lire en ligne), p. 335-392
    article « Simon ou Sigismond (Saint) », rédigé par Henri de Lalaubie.
  • George Guigue et Claude Faure, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Rhône : H 703 à 48 H 2400 : Ordre de Malte, Langue d'Auvergne, Librairie Henri Georg, (présentation en ligne)
    Inventaire de la plupart des archives relatives à Saint-Jean-de-Donne notamment comme membre d'Ayen.

Articles connexes

Liens externes


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