Saint-Jean-Ligoure

Saint-Jean-Ligoure (Sant Joan Ligora en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Jean.

Saint-Jean-Ligoure

Le château de Chalucet.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Intercommunalité Communauté de communes Pays de Nexon Monts de Chalus
Maire
Mandat
Didier Marcellaud
2020-2026
Code postal 87260
Code commune 87151
Démographie
Population
municipale
503 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 41′ 24″ nord, 1° 18′ 47″ est
Altitude Min. 226 m
Max. 395 m
Superficie 30,30 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Condat-sur-Vienne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Jean-Ligoure
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Saint-Jean-Ligoure
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Jean-Ligoure
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Jean-Ligoure

    Géographie

    Localisation

    Situation de la commune de Saint-Jean-Ligoure en Haute-Vienne.

    Hydrographie

    La commune est traversée par la Ligoure.

    Hameaux et écarts

    La commune compte plusieurs villages, hameaux, écarts, lieux-dits : Esselet, Samie, les Champs, Lalet, la Ribeyrolle, Laplaud, Labrousse, le Pertuis, Chabreuil, l'Age du Bois, Luret, Lauterie, etc.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 052 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pierre-Buffière », sur la commune de Pierre-Buffière, mise en service en 1996[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 010 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 18 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Jean-Ligoure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,9 %), zones agricoles hétérogènes (39,9 %), forêts (7,1 %), terres arables (6 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Protohistoire

    Un atelier de bijoux en lignite (jais) datant de la fin du IVe - début Ve siècle av. J.-C. (phase tardive du Premier âge du fer) été trouvé à Chalucet[21].

    Moyen-Âge

    Sur son territoire se trouve le château de Chalucet (ou Chalusset).

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Léon Cacoye PCF  
    2001 2008 Michèle Gualde    
    2008 En cours Didier Marcellaud[22] PS  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[23].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].

    En 2018, la commune comptait 503 habitants[Note 7], en augmentation de 0,6 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7179399479491 0261 0261 0361 0631 056
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0541 0121 0101 0151 0461 0691 0911 0731 071
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0731 0801 055945897849818740721
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    653572448481436419413412411
    2013 2018 - - - - - - -
    500503-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Les principales personnalités liées à la commune sont les suivantes :

    • Arnaud Bernard et Bernard de Jaunhac qui ont en 1132 été les premiers bâtisseurs du château de Chalucet à la demande d'Eustorge évêque de Limoges sur les terres de l'abbaye de Solignac. L'abbé de Solignac était également de la famille Bernard, branche cadette des vicomtes de Limoges descendante de Charlemagne ;
    • Géraud de Maulmont, conseiller de la vicomtesse de Limoges, ministre de Philippe le Bel, chapelain particulier du pape. Il a reconstruit entièrement le château haut de Châlusset pour en faire la plus grande forteresse limousine sous la forme d'un palais richement équipé ;
    • Perrot le Béarnais, semi-brigand qui s'empara de la forteresse pour faire régner la terreur dans les environs ;
    • Henry de Sully (1282-1336) qui reçut Châlusset en apanage, neveu de Henri de Sully, archevêque de Bourges, bâtisseur de Notre-Dame de Paris ;
    • Aimeric de Lur, fondateur de l'hôstel (petit-château) sur la motte castrale de Saint-Jean-Ligoure époux avant 1160 de Agnes, fille de Pierre Bernard, lui-même fils du premier bâtisseur de Châlusset, auteur de la famille de Lur-Saluces, propriétaire pendant cinq siècles jusqu'en 1999 du Château-Yquem ;
    • Henri IV, roi de France qui fut seigneur de Châlusset, héritage des d'Albret par sa mère reine de Navarre et vicomtesse de Limoges ; les d'Albret étaient les descendants des Sully ;
    • le général Georges de Vanteau, héritier, dans la seconde moitié du XIXe siècle, de l'hôstel des Lur, abrita dans les communs une écurie de chevaux de courses ;
    • le docteur en médecine et pharmacie Michel Legros, l'un des inventeurs du vaccin contre les piqûres de serpent, venait passer ses vacances au début du XXe siècle dans l'ancienne maison Roche (famille de sa mère), face à l'entrée de l'hôstel de Lur, appelé le château de Saint-Jean-Ligoure.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Christian Chevillot, « Le site protohistorique de Chalucet, commune de Saint-Jean-Ligoure (Haute-Vienne). Bilan de dix-huit années de recherche », dans Aquitania, 1984, tome 2, p. 3-35, (ISBN 2-86781-031-0) (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sur Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Pierre-Buffière - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Saint-Jean-Ligoure et Pierre-Buffière », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Pierre-Buffière - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Saint-Jean-Ligoure et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. Christian Chevillot, « Un atelier de bracelets en lignite décorés à Chalucet (Saint-Jean-Ligoure, Haute-Vienne) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 73, no 1, , p. 422-436 (lire en ligne, consulté le ).
    22. Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
    23. Site des villes et villages fleuris, consulté le 1er février 2021.
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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