Saint-Dizier-l'Évêque

Saint-Dizier-l'Évêque est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté. La commune est administrativement rattachée au canton de Delle.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Dizier (homonymie) et L'Évêque.

Saint-Dizier-l'Évêque

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Belfort
Intercommunalité Communauté de communes du Sud Territoire
Maire
Mandat
Nicolas Peterlini
2020-2026
Code postal 90100
Code commune 90090
Démographie
Gentilé Diziais, diziaises
Population
municipale
431 hab. (2018 )
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 28′ 14″ nord, 6° 57′ 48″ est
Altitude Min. 374 m
Max. 615 m
Superficie 10,83 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Montbéliard
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Delle
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Dizier-l'Évêque
Géolocalisation sur la carte : Territoire de Belfort
Saint-Dizier-l'Évêque
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Dizier-l'Évêque
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Dizier-l'Évêque

    Géographie

    Le village est situé à 560 m d'altitude sur le bord du plateau jurassique formant l'extrême sud du département.

    Communes limitrophes

    Beaucourt Badevel (Doubs), Fêche-l'Église, Lebetain Boncourt
    (CH, Jura)
    N Villars-le-Sec
    O    Saint-Dizier-l'Évêque    E
    S
    Montbouton Croix

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Dizier-l'Évêque est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,5 %), terres arables (28,1 %), prairies (14,4 %), zones urbanisées (3,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    • Sancti Desiderii (vers 672 et 1150), Sancto Desiderio (1232), Sant Sthoͤrgien (1303), Sant Sterie/sant Steire/sant Stire/sant Stere (1394), Saint Desier (XVe siècle), Saint-Dizier (1801), Saint-Dizier-l'Évêque (1937).
    • En allemand : Sanct-Störigen[8].

    Histoire

    A l'emplacement du village actuel se trouvait, d'après la légende de saint Dizier, un oratoire dédié à saint Martin. C'est là que fut enterré Desiderius, futur saint Dizier et son diacre Regenfroid (ou Reinfroid), après avoir été assassinés à Croix par des brigands, dans les années 670. Vers 736, le comte Eberhard, fils du duc d'Alsace, fait don à l'abbaye de Murbach (créée en 728) de la villa Datira (Delle) ainsi que l'église où se trouve le corps de Dizier. Une église existait donc déjà à l'époque mérovingienne et le tombeau de Dizier faisait l'objet de pèlerinages importants où étaient amenés les malades mentaux ; la thérapie consistait entre autres à faire ramper le patient dans un étroit passage situé sous le sarcophage du saint. Cette église fut reconstruite au début du XIe siècle et inaugurée en 1041. La paroisse qu'elle symbolisait alors couvrait les villages de Villars-le-Sec, Fêche-l'Église, Lebetain et une partie de Beaucourt et de Montbouton. À une certaine époque, elle comprenait également Bure (Jura) (actuellement en Suisse) et Croix. La reconstruction de l'église fut l'occasion pour les moines de Murbach de transférer dans leur abbaye les restes et reliques de saint Dizier et de saint Regenfroid. Le village, qui s'était développé au XIe siècle grâce à la renommée du saint, était devenu le chef-lieu d'une mairie dont l'étendue était celle de la paroisse.

    Le fief de Saint-Dizier a relevé du Saint Empire (abbaye de Murbach, comté de Ferrette) jusqu'en 1648, après la guerre de Trente Ans, et son rattachement à la France. Dans les actes rédigés en allemand le nom du village a été germanisé en Sanct Sthörgen ou Sanct Stoeringen.

    L'église de Saint-Dizier est une des plus anciennes de la région. Bien sûr il ne reste sans doute plus rien de l'oratoire de Saint-Martin où Desiderius lui-même a célébré la messe vers 670. De l'église construite au début du VIIIe siècle subsisteraient une absidiole et la partie inférieure du clocher-porche. La construction de 1041 ne conserve que quelques murs et le plan de l'édifice précédent. Vers 1575, nouvelle construction où le plafond horizontal est remplacé par des voûtes en croisées d'ogives, ce qui oblige à ajouter des contreforts extérieurs. Au début du XVIIIe siècle, la toiture est entièrement modifiée. Plusieurs aménagements ont été effectués au XIXe siècle, en particulier vers 1853, 1875 et 1881. Le clocher en bâtière fut surélevé en 1875 et l'orientation du faîte de son toit à deux pans a été tournée de 90 degrés. C'est en 1937 que le terme « l'Évêque » a été adjoint au nom de Saint-Dizier pour désigner le village en évitant l'homonymie avec les autres Saint-Dizier de France.

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    Parti, au 1 d’or au lion contourné de gueules la queue fourchée passée en sautoir, au 2 d’azur à la crosse épiscopale d’or.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1547 1557 Jehan Estevenin    
    1645   Thiébault Fredez[9]    
    1648   Pierre Schick    
    1794   Pierre-Joseph Riche    
    1814   Jean-Pierre Ducomte    
    1820   Jean-Marcel Berget    
    mai 1821 janvier 1835 Xavier Michelat    
    janvier 1835 mai 1871 Pierre Roy    
    mai 1871 mai 1888 François Roy    
    mai 1888 décembre 1906 Jules Bidaux    
    décembre 1906 1914 Joseph Moinat    
    1914 1918 Adolphe Koenig (par intérim)    
    1918 septembre 1945 Joseph Moinat    
    septembre 1945 mars 1959 René Noirat    
    mars 1959 juillet 1967 Maurice Moinat    
    juillet 1967 juin 1995 Bernard Talon    
    juin 1995 2014 Denis Bandelier    
    2014 En cours Nicolas Peterlini    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].

    En 2018, la commune comptait 431 habitants[Note 3], en augmentation de 1,65 % par rapport à 2013 (Territoire de Belfort : −1,71 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    505315346428490534610652637
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    685704700651652653630608613
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    559508480437401321310285300
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    295282281321346367390394397
    2013 2018 - - - - - - -
    424431-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Personnalités liées à la commune

    Lieux et monuments

    L'église avec son clocher en bâtière
    et le vignoble.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • J. Joachim, Saint-Dizier-l'Évêque, Belfort : Association départementale du tourisme, 1961, 29 p.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Montbéliard », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868)
    9. RP de Delle paroisse de St Léger p.9/37
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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