Saint-Didier-sur-Arroux

Saint-Didier-sur-Arroux est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Saint-Didier-sur-Arroux

L'église.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Autunois Morvan
Maire
Mandat
Agnès Comeau
2020-2026
Code postal 71190
Code commune 71407
Démographie
Population
municipale
226 hab. (2018 )
Densité 8,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 50′ 03″ nord, 4° 06′ 57″ est
Altitude Min. 263 m
Max. 470 m
Superficie 27,94 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Autun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Autun-2
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Didier-sur-Arroux
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Saint-Didier-sur-Arroux
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Saint-Didier-sur-Arroux
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Saint-Didier-sur-Arroux

    Géographie

    Saint-Didier-sur-Arroux se situe dans le massif du Morvan et fait partie de son parc naturel régional. Il occupe une hauteur entre les montagnes du Couturier et de Dône et de l'Arroux. De là on jouit d'un magnifique panorama. On y parvient par la départementale 297, depuis Étang-sur-Arroux, et par l'ancienne nationale 81 en venant de Luzy, en direction d'Autun.

    Le bourg s'étend le long d'une grande rue allant du levant au couchant. Il s'y tenait encore au XIXe siècle, deux foires annuelles, les et .

    Hydrographie

    • Étang de Roulon ou Bousson, au nord, au fond d'un bassin, superficie de 42 ha, classé en ZNIEFF de type I.
    • La Braconne, rivière descendant du Mont-Beuvray, reçoit les eaux de l'étang.
    • L'Arroux, zone ZNIEFF de type II, d'Autun à Digoin.

    Communes limitrophes

    Poil
    (Nièvre)
    La Comelle
    Millay
    (Nièvre)
    N Étang-sur-Arroux
    O    Saint-Didier-sur-Arroux    E
    S
    Luzy
    (Nièvre)
    Thil-sur-Arroux Saint-Nizier-sur-Arroux

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Didier-sur-Arroux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Autun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 42 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (71,2 %), forêts (13,9 %), zones agricoles hétérogènes (13,3 %), eaux continentales[Note 3] (1,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Hameaux

    • Bazois-en-Bourgogne :

    Situé au nord-ouest du bourg, était alternatif, avec Poil. On y remarquait jadis une maison-forte, que Jean de Châtillon[Lequel ?], baron de La Roche-Milay, reconnut en 1326, être « jurable et randable » du comte de Nevers. Au XVIIIe siècle, il existait encore une grosse tour en ruines. Parmi les assiégeants de Château-Chinon en 1412, se trouvait un Hugues de Bazoy, écuyer.

    • Bousson :

    Étang et moulin à eau

    • Chevannes-d'Azon :

    Une famille de ce nom y possédait au XVe siècle un château de Chevannes-d'Azon. Hugues de Chevannes, chevalier, reprit de fief à La Roche-Milay, en 1444, Jean son fils renouvela ce devoir en 1495, cette seigneurie entra dans la famille de Berger de Charency. Jean de Marry, chevalier fit hommage pour Chevannes, en 1555 et Jeanne de Digoine, veuve de Jean de Barvaud, en 1579[8]. Moulin à eau avec roue en fer sur La Braconne

    • Charancy ou Charency :

    C'est le premier nom du bourg, situé à environ un kilomètre du bourg actuel, et ou se dresse la carcasse du château de Charency, une structure de la première moitié du XIXe siècle, qui était flanqué de deux pavillons et de deux tours. On y voit une chapelle gothique qui renfermait une belle statue de saint Gabriel patron des lieux. Cette terre, formait autrefois, une seigneurie en toute justice, dans la mouvance de l'évêché d'Autun. Hervé de Donzy, comte de Nevers, dont elle relevait en arrière-fief, à cause de la châtellenie de Luzy, en fit aveu, à l'évêque Gauthier Ier, en 1209. Elle comprenait le bourg de Saint-Didier, où se rendaient les exploits de sa haute justice. Jean de Charency, seigneur du lieu pris part au siège de Château-Chinon, et laissa ce fief à Huguenin, son fils aîné, qui en jouissait en 1449. Le fief passa ensuite à la famille Berger d'Autun, qui en prenait le nom. Georges-Lazare Berger de Charency, fut évêque de Montpellier de 1738 à 1748. René de Berger en était seigneur en 1706[9]. Cette terre entra plus tard, dans la maison André dont une branche en portait aussi le nom. Pierre André de Charency est connu pour ses bonnes œuvres, il fonda en 1768, douze lits à l'hôpital d'Autun, sa ville natale, pour les pauvres et légua une rente de 18 cordes de bois pour leur chauffage. Ce seigneur avait abandonné sa terre de Charancy, pour l'acquit de ses legs divers, mais son frère André de La Collonge, chevalier de Saint-Louis, en fit retrait au moyen d'une somme de cent mille livres. Elle appartenait au XIXe siècle à la Maison de Martenne.

    • Demetry :

    À l'est dans la vallée, sur les bords de la rice droite de l'Arroux, avec une villa appartenant à Saint-Didier, évêque d'Auxerre. Un chemin dont subsistent quelques vestiges, courait sur le rive droite de l'Arroux entre l'étang et Thil, coupant le chemin du gué et porte aujourd'hui le nom de chemin de Patata[10]. Elle était, au Xe siècle, une seigneurie dépendante de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun. Il y avait autrefois en ce lieu, une chapelle, ou église bâtie par les moines pour le bien spirituel des habitants. Il y fut découvert à diverses époques des objets antiques, rappelant la présence des romains en ce lieu. Ce hameau était jadis alternatif de Saint-Nizier-sur-Arroux

    • Gissy :

    Possédait le château de Gissy, qui donnait droit à une partie des dîmes de la paroisse. Jean de La Vallade de Trufin, en était le seigneur en 1720, et son fils en 1737. Cette seigneurie passa ensuite à la maison de Busseul.

    • Jouleaux :

    À l'ouest de Démétry, possédait autrefois un édifice religieux, dont on a récupéré jadis quelques restes[11]. On y voit un petit château avec une tour ronde, datant de la fin du XVe siècle, début XVIe siècle, nommé château de Jouleaux. Moulin à eau.

    • Patigny :

    Hameau alternatif, situé sur une voie Bibracte - Toulon-sur-Arroux, ayant laissé des vestiges entre La Ranche et Patigny[12] dans la mouvance de La Roche-Milay, appartenait en 1716, à Martin-Elie de Cercey, seigneur de Jeu et de Chaumigny, duquel il passa à François de La Vallade de Trufin qui en jouissait encore en 1736.

    • La Ranche :

    Dans l'ancien temps, alternatif avec Poil, Orsa et Patigny, étaient des fiefs en toute justice dans la mouvance de La Roche-Milay. La Ranche et Poil, appartenaient aux XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, à la maison de Méru, de Thil

    • Rondeaux :

    Gué sur l'Arroux entre Démétry et Rondeaux.

    • Varillon :

    Château.

    La paroisse dépendait jadis de l'archiprêtré de Luzy, elle existait déjà au IXe siècle Chef-lieu d'une contrée de perception au XIXe siècle. Le patronage de la cure, dont le revenu était de 1 000 livres appartenait à l'évêque. Les dîmes se partageaient en 1729 entre le curé du lieu et celui de Saint-Nizier-sur-Arroux, le seigneur de Gissy et le marquis de Montjeu.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1983 mars 2014 André Bonnabé SE  
    mars 2014 en cours Agnès Comeau    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2018, la commune comptait 226 habitants[Note 4], en diminution de 6,22 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    742606683660652805832946858
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    8628588408139341 0411 1201 0821 021
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    934841819719717678673564506
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    485434353285281273253250247
    2013 2018 - - - - - - -
    241226-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église du XIXe siècle, reconstruite au moyen d'une souscription publique, avec une partie des matériaux provenant de la vieille église Saint-Martin de Thil-sur-Arroux, en 1846[17]. Elle se dresse au milieu du village avec une haute flèche en ardoises. Elle se compose comme l'ancienne d'une abside et d'une grande nef, avec une chapelle seigneuriale.
    • Ruines d'une ancienne villa gallo-romaine.
    • Château de Jouleaux, XVe ou XVIe siècle.
    • Château de Charency, du XIXe siècle.
    • Château de Gissy, donnait droit à une partie des dîmes de la paroisse.
    • Le Châtelet de Saint-Didier-sur-Arroux, fort d'époque gallo-romaine.
    • Château de Saint-Didier-sur-Arroux, du XVIIe siècle.
    • Château de Varillon[18].
    • La Chaise du Diable, gros rocher avec une entaille en forme de fauteuil.
    • Nombreux moulins à eau, fermés depuis 1953[19].

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Abbé Jacques-François Baudiau: " Le Morvand ", 3e Ed : Guénégaud. Paris 1965. t.II. p. 388-393.
    • Roland Niaux: " Saint-Didier-sur-Arroux " Ed Viviane Niaux, 1994. Texte en ligne 2006-2007.
    • « Saint-Didier-sur-Arroux », article de Marie-Thérèse Suhard paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 167 de , pages 21 à 23.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Autun », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Jacques-François Baudiau: op.cit. p. 390.
    9. Jacques-François Baudiau:op.cit. t.II. p. 389.
    10. Roland Niaux: Saint-Didier-sur-Arroux, texte en ligne Ed Viviane Niaux. 2006-2007.
    11. Jacques-François Baudiau: op. cit. p. 390.
    12. Roland Niaux:Saint-Didier-sur-Arroux. Texte en ligne
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Abbé Jacques-François Baudiau: " Le Morvand ", 3e éd., Guénégaud. Paris 1965, tII. p. 396.
    18. Roland Niaux:op.cit.
    19. Roland Niaux: op.cit.
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