Saint-Broing-les-Moines

Saint-Broing-les-Moines est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Saint-Broing-les-Moines

L'église Saint-Bénigne

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Châtillonnais
Maire
Mandat
Freddy Chevallier
2020-2026
Code postal 21290
Code commune 21543
Démographie
Population
municipale
195 hab. (2018 )
Densité 9,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 41′ 53″ nord, 4° 50′ 33″ est
Altitude Min. 322 m
Max. 468 m
Superficie 20,09 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Châtillon-sur-Seine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Broing-les-Moines
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Saint-Broing-les-Moines
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Broing-les-Moines
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Broing-les-Moines

    Géographie

    La commune est située au nord de la Côte d'or dans une région vallonnée. Bois et agriculture se partagent à part presque égales les zones non habitées. Le village couvre un flanc de colline entre la rivière et la route départementale 996[1], rendant quelques rues bien pentues.

    Hydrographie

    Saint-Broing est traversé par la Digeanne, affluent de l'Ource, etentourée de plusieurs sources alimentant les deux lavoirs encore en activité et autrefois de nombreuses autres fontaines et plusieurs autres lavoirs encore visibles dans le village.

    Accès

    La commune est desservie par la route départementale 996 reliant Bar-sur-Aube à Dijon.

    Montmoyen Terrefondrée Bure-les-Templiers
    N
    O    Saint-Broing-les-Moines    E
    S
    Moitron Minot

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Broing-les-Moines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (48,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,4 %), terres arables (34,7 %), prairies (14,3 %), zones urbanisées (1,6 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom du village vient du latin Sanctus Benigus, mentionné comme tel dès 1076 et 1097[9]. Il s'agit d'une forme altérée et populaire de Saint Bénigne[10]. On trouve plus tard plusieurs formes : Saint Berain (1371), Saint-Beroing-les-Moinnes (1376), ou Saint-Beroin-les-Moines (1781)[9]. "Les Moines" rappelle l'existence d’un prieuré de Molesmes, actif jusqu’en 1560.

    Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté les noms de Saint-Broing-les-Roches, Broing-les-Roches[11]. D'autres documents indiquent pour la même période, mais sans indiquer de sources, les noms de Fontaine-les-Roches, Broing ou encore Saint-Broing-les-Gurgy[11].

    Au Dictionnaire des postes en 1884, on trouve encore "Saint-Broing-les-Moines ou -les-Roches"[9].

    En patois, le nom du village se prononçait Saint-Braingne.

    Histoire

    Le village actuel puise ses origines dans un ancien prieuré de l'abbaye Notre-Dame de Molesme[12], installé "avant 1100" dans la vallée de la Digeanne[13]. Il ne reste qu'une tourelle et le logis du XVe siècle.

    Héraldique

    Blason
    D'azur, au senestrochère nu de Saint Mametz posé en chevron renversé, tenant une tige de lys au naturel, le tout d'argent, au chef bandé d'or et d'azur de six pièces borduré de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Saint-Broing-les-Moines appartient :

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1900 1912 Jules Robert    
    1912 1914 Alexis Guillemin    ?, Chevalier de la légion d'honneur
    1914 1917 Félix Hérard   Instituteur retraité
    1917 1925 Jules Ronnot   Cultivateur
    1925 1935 Auguste Degoix   Menuisier ébéniste
    1935 1940 Denis Vincent    
    1940 1940 Jules Ronnot   Cultivateur
    1940 1943 Octave Aubry    
    1943 1951 Georges Chalopin   Cultivateur
    1951 1965 André Marlin    
    1965 1991(?) Marcel Mathiaut   Chef d'entreprise
    1991 (?) avril 2006 Claude Guillaume    
    avril 2006 mars 2014 Jean-Claude Imberdis    
    mars 2014 17 juillet 2015 Étienne Seuillot    
    juillet 2015 en cours Freddy Chevallier   Agriculteur, métallurgiste

    Observations

    Deux périodes sont particulièrement perturbées :

    • élu en 1900, Jules Robert démissionne en 1905 ; immédiatement réélu il poursuit son mandat jusqu’en 1912. Son successeur, Alexis Guillemin, décède à 66 ans en 1914 et son adjoint Félix Hérard, qui le remplace, meurt à son tour à 66 ans en 1917. Jules Ronnot prend la suite alors en tant que "premier Conseiller Municipal faisant fonction de Maire", il n’est élu qu'en 1919.
    • Auguste Degoix décède en 1940. Son successeur Jules Ronnot démissionne dans l’année et son premier conseiller municipal, Octave Aubry, est désigné par l'administration à la tête de la délégation spéciale. Démissionnaire en 1943, il est remplacé par Georges Chalopin.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].

    En 2018, la commune comptait 195 habitants[Note 2], en augmentation de 3,72 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    405402404450479474480450460
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    460401390388372342338294261
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    259277256239239196238286299
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    267240260205181183183190195
    2018 - - - - - - - -
    195--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'économie de la commune est largement dominée par le secteur agricole, qui rassemble 40 % des entreprises. Une seule dépasse le statut de micro-entreprise : Mathiaut, spécialisée dans la construction métallique, qui emploie une trentaine de personnes[18]. Fondée en 1946 par Marcel Mathiaut, qui devint par la suite maire du village, elle a connu son essor grâce à l'invention du levier à main, système de freinage pour remorques agricoles, fabriqué à plus d'un million d'exemplaires[19]. puis par le groupeur de balles carrées de foin ou de paille. L'essor de l'entreprise a notamment contribué dans la partie haute du village, à proximité des ateliers, à la construction d'un ensemble de logements destiné aux employés et d'une station-service aujourd'hui fermée[20].

    Lieux et monuments

    Plusieurs lieux et constructions sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel[21]. Notons particulièrement:

    • l'église Saint-Bénigne[22]: reconstruite à deux périodes différentes, le clocher dans les années 1780-1782 et le reste entre 1834 et 1837[23].
    • la mairie-école du XIXe siècle[24].
    • les vestiges d'un prieuré de l'abbaye de Molesmes occupé jusqu'en 1560[25]. Modernisé au XIXe siècle, il en reste une tourelle et le logis du XVe siècle.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. de Bar-sur-Aube à Dijon
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Côte-d'Or) Auteur du texte Société des sciences historiques et naturelles (Semur-en-Auxois, « Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de Semur (Côte-d'Or) », sur Gallica, (consulté le ).
    10. « Saint-Broing-les-Moines, Echo des Communes », sur www.echodescommunes.fr (consulté le ).
    11. Gabriel (1841-1913) Auteur du texte Dumay, Géographie historique du département de la Côte-d'Or : suivie de la nomenclature des communes et hameaux ayant changé de nom pendant la période révolutionnaire / par Gabriel Dumay,..., (lire en ligne).
    12. René Paris 1987, p. 169.
    13. Cartulaires de l'abbaye de Molesmes, ancien diocèse de Langres, 916-1250 : recueil de documents sur le nord de la Bourgogne et le midi de la Champagne / publié avec une introduction diplomatique, historique et géographique, par Jacques Laurent,..., 1907-1911 (lire en ligne).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. « Commune de Saint-Broing-les-Moines (21543) - Dossier complet. Chiffres clés Caractéristiques des entreprises et des établissements. », sur http://www.insee.fr/, (consulté le ).
    19. « Mathiaut - Présentation », (consulté le ).
    20. Florence Aubenas, « Coup de pompe en Côte-d'Or », Le Monde, (lire en ligne).
    21. Monuments historiques et bâtiments protégés de Saint-Broing-les-Moines
    22. L'église Saint-Bénigne
    23. « Eglise paroissiale Saint-Bénigne », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
    24. « Mairie, école », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
    25. « Prieuré », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).

    Bibliographie

    • René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Anbe, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne,
    • André Degoix, Petite histoire de Saint-Broing et Moitron,

    Liens externes

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