Saint-Bonnot

Saint-Bonnot est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Saint-Bonnot

Vue d'ensemble.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Les Bertranges
Maire
Mandat
Michel Didier-Die
2020-2026
Code postal 58700
Code commune 58234
Démographie
Population
municipale
145 hab. (2018 )
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 14′ 40″ nord, 3° 18′ 54″ est
Altitude Min. 247 m
Max. 332 m
Superficie 16,14 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nevers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Charité-sur-Loire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Bonnot
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
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Saint-Bonnot

    Géographie

    Saint-Bonnot est une commune située dans le département de la Nièvre, dans l’arrondissement de Cosne-Cours-sur-Loire. La superficie de la commune est de 1 614 hectares. Son altitude varie entre 247 et 332 mètres[1]. Elle compte 138 habitants en 2017.

    Le village est implanté dans le quart nord-ouest de la Nièvre, à environ 37 km de Nevers (par la route). Il est situé à km de Prémery et à 40 km au sud-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement. Il est traversé par la D540.

    Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses.

    Villages, hameaux, lieux-dits, écarts

    Charbonnerie (la), Charronnerie (la), Chaumes (les), Guyots (les), Queue-de-Rosay (la), Thibaudats (les) et Vénerie (la)[2].

    Communes limitrophes

    Champlemy
    Dompierre-sur-Nièvre N Arzembouy
    O    Saint-Bonnot    E
    S
    Giry

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Bonnot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,2 %), prairies (15,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,4 %), terres arables (5,9 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom de Saint-Bonnot évoquerait la mémoire de l’homme d’église Bonitus, évêque de Clermont au VIIe siècle[10].

    On relève les occurrences suivantes du nom de la commune : Sanctus-Bonetus (1287), Sanctus-Bonitus (1478)[11] et Saint-Bonnot-les-Forges (1715)[12].

    Histoire

    • La première mention connue du nom de la commune remonte à 1287 : Sanctus-Bonetus.
    • Au Moyen Âge serait apparue, dans un arbre de la forêt, la statue d’une Vierge qu’on aurait essayé vainement de descendre de son arbre. On construisit alors une chapelle à proximité, Notre-Dame-du-Charme[14]. Un pèlerinage y est encore organisé de nos jours, le [15].
    • En 1765, les 24 et , une attaque de loup est signalée dans les villages de Giry et de Saint-Bonnot. Plusieurs bœufs, vaches, juments et chiens meurent de la rage. Cinq habitants sont également mordus par l’animal. Un médecin est envoyé sur place plus de deux mois après les faits. Dans l’intervalle, quatre blessés sont morts, respectivement 30, 42, 53 et 57 jours après l’attaque. À l’arrivée de l’homme de l’art, il ne reste donc qu’un survivant, auquel le médecin prescrit de « fréquentes frictions mercurielles »... [16].
    • En 1833, le , le fils d’un laboureur de la Queue-en-Rosay est attaqué par un loup enragé près de la maison familiale ; deux semaines plus tard, il est atteint à son tour de la rage ; son père, qui décide alors de l’étouffer, sera jugé, et acquitté, par la cour d’assise de la Nièvre[17].
    • En 1906[18], le nombre d'habitants de Saint-Bonnot, qui compte 117 maisons, s'élève à 323 individus. La commune compte un instituteur public, un curé, un garde champêtre, un « garde-propriétaire » et deux cantonniers. Il n’y a que cinq commerçants : 2 aubergistes, 2 épiciers et 1 cafetier. Les artisans sont plus nombreux : 10 couturières, 4 tailleurs de pierre, 3 maçons, 3 sabotiers, 2 maréchaux-ferrants, 2 rouliers, 1 charron, 1 charpentier, 1 tourneur et 1 cordonnier. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des cultivateurs (36 individus, dont 26 sont propriétaires), suivie par les bûcherons (17), les charbonniers (7), les domestiques (6) et les journaliers (6). On recense également dans la commune 1 fermier et 1 « revendeur ». Certains habitants exercent deux activités : l’un des maréchaux-ferrants, par exemple, est également épicier. Au total, on relève à Saint-Bonnot 28 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il n’y a aucun étranger dans la commune. Comme c’est souvent le cas dans la Nièvre, plusieurs familles du village accueillent un « petit Paris » : il y a 44 « assistés de la Seine » à Saint-Bonnot en 1906, qui composent donc près de 14 % de la population.
    • En 1912, on trouve à Saint-Bonnot une Société scolaire et post-scolaire de tir[19], qui est un organisme de préparation militaire.
    • En 1928 a lieu l’inhumation au cimetière communal d’une infirmière de l’hôpital Necker, dont le décès consécutif à un accident du travail provoque une vive émotion[20].

    Curés

    • Gilles Le Curé (1695)[21], Jean Boidot (1852)[22], Étienne Bridet (1906)

    Instituteur

    • Antoine Gonin (1906)

    Seigneur

    • Prieur de La Charité (1687)

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? René Gerry DVG  
    mars 2001 en cours Michel Didier-Die   Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

    En 2018, la commune comptait 145 habitants[Note 3], en augmentation de 18,85 % par rapport à 2013 (Nièvre : −4,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    291282274360341305324358383
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    407394430376364381348366352
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    321329301218202202160193145
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1481281421067476117123129
    2013 2018 - - - - - - -
    122145-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Chapelle de Notre-Dame-du-Charme

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes.
    2. « Guide de recherche de lieu-dit et de hameau de la Nièvre », GenNièvre.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nevers », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
    11. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
    12. « Contrat de mariage d’un petit noble », 13 novembre 1715, Cahiers du val de Bargis.
    13. Augustin Crosnier, Les Congrégations religieuses dans le diocèse de Nevers, Nevers, 1877-1881, sur gallica.bnf.fr.
    14. Louis-Albert Morlon, Promenades en Morvan, Nevers, 1921, sur gallica.bnf.fr.
    15. « Un pèlerinage pour fêter la Nativité de la Vierge », Le Journal du Centre, 10 septembre 2020.
    16. Homme et loup : 2000 ans d’histoire, Jean-Marc Moriceau, CRHQ UMR 6583.
    17. « Une attaque de loup à Saint-Bonnot (1833) », Blanc-Cassis, no 160, Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan, mai 2021 (ISSN 0291-0810).
    18. Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 234/1.
    19. Le Tir national, Paris, 29 juin 1912, sur gallica.bnf.fr.
    20. « Les obsèques d’une infirmière victime du devoir », Le Journal, 5 juin 1928, sur gallica.bnf.fr.
    21. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
    22. Abbé Jean Bruneau, Monographie d’Alligny-en-Morvan, 1905, sur gallica.bnf.fr.
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    « Une attaque de loup à Saint-Bonnot (1833) », Blanc-Cassis, no 160, Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan, mai 2021 (ISSN 0291-0810).

    Liens externes

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