Saint-Amans-Soult
Saint-Amans-Soult est une commune française située dans le département du Tarn, à 8 kilomètres de Mazamet, en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Amans.
Saint-Amans-Soult | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Tarn | ||||
Arrondissement | Castres | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Castres - Mazamet | ||||
Maire Mandat |
Alexis Mouret 2020-2026 |
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Code postal | 81240 | ||||
Code commune | 81238 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Amantais, Saint-Amantaises | ||||
Population municipale |
1 539 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 62 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 28′ 40″ nord, 2° 29′ 26″ est | ||||
Altitude | 269 m Min. 239 m Max. 1 172 m |
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Superficie | 24,87 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Saint-Amans-Soult (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Mazamet (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Mazamet-2 Vallée du Thoré | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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La commune était anciennement appelée Saint-Amans-la-Bastide : elle a été renommée en 1851 en hommage au maréchal Soult, né dans la commune en 1769.
Géographie
Localisation
La commune de Saint-Amans-Soult est située dans la vallée du Thoré au sud du département du Tarn, à mi-chemin sur l’axe routier qui relie Toulouse à Béziers. Elle est limitrophe du département de l'Aude.
Communes limitrophes
Géologie et hydrographie
Au cœur du parc naturel régional du Haut-Languedoc, entre la Montagne Noire au sud et les Monts de Lacaune au nord, cette région est l’aboutissement sud du Massif central.
Le village est installé sur la rive gauche du Thoré. Cette rivière fut, de la fin du XIXe au début du XXe siècle, au centre de la révolution industrielle, avec comme principale activité l’industrie textile (délainage).
Voies de communication et transports
La commune est accessible par la route départementale 612, qui la traverse au nord, et qui relie Albi à Montpellier.
Saint-Amans-Soult est desservie par des lignes régulières du réseau régional liO : la ligne 753 relie Castres à Béziers (prolongée à Valras-Plage durant la période estivale) ; la ligne 762 relie Castres à Saint-Pons-de-Thomières[2].
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouairoux », sur la commune de Rouairoux, mise en service en 1992[8]et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 1 561,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 31 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 14,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Saint-Amans-Soult est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Amans-Soult, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[18] et 2 479 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mazamet, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67,5 %), prairies (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %), zones urbanisées (6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Apparition d'une bastide au XIIIe siècle
Jadis il existait un seul Saint-Amans bâti au pied de la Montagne Noire, le long de la rive droite du Thoré.
1225 : une poignée d’habitants désireux de s'affranchir de la tutelle seigneuriale, fonda une bastide sur l’autre rive du Thoré.
Ainsi naquit Saint-Amans-la-Bastide, ville franche placée sous la suzeraineté directe de la Couronne de France. Très vite la nouvelle cité s’entoura de remparts et fut communément désignée sous le nom de Saint-Amans vila mendre (ville de moindre importance) par opposition au Saint-Amans primitif (sur la rive droite du Thoré) qu’on qualifia de vila mage (ville principale) (aujourd'hui nommée Saint-Amans-Valtoret).
Dès la création de Saint-Amans vila mendre le roi agit en maître et seigneur absolu sur cette ville, qui fut une des places fortes du Languedoc.
Guerres de religion au XVe siècle
1572 : en pleine guerre de religion les deux Saint-Amans s’affrontent pendant quatre jours, la ville restera finalement aux mains des protestants qui détruisent l’église initiale (du XIIIe) en 1581 afin d’édifier un temple.
Toutefois elle sera rebâtie 100 ans plus tard sous son vocable actuel de Notre-Dame-de-l’Assomption. Le clocher de l’église du XIIIe siècle a été conservé, il est un bon exemple de l’architecture régionale de cette époque.
Après cette période de conflits, qui dure par intermittence pendant près de deux siècles, le commerce se développe et voit apparaître à Saint-Amans-Soult la production de verre par les gentilshommes verriers. Ces derniers s’installent sur les premiers contreforts de la montagne Noire qui leur offre les matériaux de base (le bois et la silice) indispensables à leur activité.
Ces artisans ont laissé sur le territoire de la commune un précieux témoignage de leurs activités. En effet, plusieurs fours verriers datant du XVIIe siècle sont encore visibles. Des travaux de restauration de ce précieux et rare patrimoine ont débuté en 2002 et se poursuivent grâce au concours des partenaires locaux.
Échec de la fusion Saint-Amans-la-Bastide et Saint-Amans-Valtoret
1806 : le baron Gary, préfet du département du Tarn proposa la réunion des deux villages (se trouvant de part et d’autre du Thoré) en une seule commune. Mais les deux municipalités s’y opposèrent farouchement.
Saint-Amans-la-Bastide est rebaptisé en l’honneur du maréchal Soult
1851 : le , la ville de La Bastide de Saint-Amans prit définitivement le nom de Saint-Amans-Soult en reconnaissance à ce grand soldat et homme d’État que fut le maréchal Jean de Dieu Soult, originaire de la commune.
Seconde Guerre mondiale, le maquis en ébullition
1939-1945, des résistants prennent le maquis et se rencontrent dans le château du Maréchal Soult afin d'organiser la lutte face à l'envahisseur nazi.
1978 : les deux communes se sont dotées d’un syndicat intercommunal.
Les fêtes de Saint-Largi
Depuis le début du XIXe siècle, une fête est organisée à Saint-Amans-Soult (bœuf à la broche, chapiteau, concerts, manèges, feu d'artifice). Ces festivités se déroulent au mois d'août et connaissent un fort succès.
Politique et administration
Liste des maires
Économie
- Le groupe Terreal y dispose d'une usine de production de briques.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26]. En 2018, la commune comptait 1 539 habitants[Note 5], en diminution de 6,5 % par rapport à 2013 (Tarn : +1,75 %, France hors Mayotte : +1,78 %). |
Lieux et monuments
- Chapelle funéraire de la famille Soult. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1995[29].
- Église Notre-Dame de Saint-Amans-Soult. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1927[30]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[30].
Mégalithes préhistoriques
Le menhir des Amalrics a été rapporté depuis les champs d'où il a été déterré jusqu'au hameau des Amalrics. Depuis 1893, cette belle dalle au sommet soigneusement arrondi y sert de support à un calvaire. Le menhir de Peyre Pause est le second menhir de la commune.
Château, maison natale et tombeau du maréchal Jean Soult
- Maison où naquit en 1769 le maréchal et duc de Dalmatie Jean Soult.
- Tombeau du maréchal Jean Soult (chapelle funéraire de la famille Soult), de son épouse Louise Berg, et de René Reille Soult adossé à l'église Notre-Dame de Saint-Amans-Soult
- Château de Soult-Berg où vécurent le maréchal Soult et sa femme Louise Berg.
- Parc et château où vécut le maréchal Soult qui se distingua dans la Grande Armée de Napoléon Ier.
Bastide : église du XIIIe siècle, hospice et caserne
- Église du XIIIe siècle plusieurs fois détruite pendant les guerres de religions.
- Caserne, gendarmerie puis hôtel de ville des XVIe et XVIIe siècles.
- Hospice des sœurs de Saint-Vincent-de-Paul au XIXe siècle.
Fontaines et monument aux morts
- Fontaine de alimentant en eau la commune depuis plus d'un siècle.
Personnalités liées à la commune
- Jean-de-Dieu Soult (1769-1851), maréchal d'Empire et duc de Dalmatie dans la Grande Armée de Napoléon Ier. Donna son nom à la commune.
- Pierre Benoît Soult (1770-1843) général d'Empire sous le règne de l'empereur Napoléon Ier, y est né.
- Amédée Reille (1873-1944), homme politique français, député du Tarn en 1899.
- René Reille-Soult de Dalmatie (1888-1917), homme politique français, député du Tarn tué pendant la Grande Guerre. Il repose devant le tombeau du maréchal Soult et de son épouse Louise Berg.
- Pierre Michel, né le à Saint-Amans-Soult et mort assassiné à Marseille le , est un juge d'instruction français. C'est, après le juge Renaud, le deuxième juge assassiné en France sur les ordres de la pègre depuis l'Occupation.
Articles connexes
Lien externe
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- « Documents - Site web de la région Occitanie » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Rouairoux - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Amans-Soult et Rouairoux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météofrance Rouairoux - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Amans-Soult et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Amans-Soult », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mazamet », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- ladepeche.fr, 9 juin 2020
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Chapelle funéraire de la famille Soult », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Eglise Notre-Dame », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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