S-300

Le S-300 PMU-2 est un système mobile multicanal de missiles sol-air. Favorit russe (en russe : C-300ПМУ-2 Фаворит, Code OTAN : SA-20B) de l'Almaz Scientific Industrial Corporation (en) est un système d'arme dévoilé en août 1997, il fait partie de la famille des missiles S-300, désigné en Occident SA-10 Grumble.

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9M96/9M96E2, missile du S-300 PMU-2

De gauche à droite : le radar 64N6E2, le poste de commandement 54K6E2, le véhicule lance-missile 5P85 et le missile lui-même désigné sous le code 9M96E2. Le véhicule porteur est le MAZ-7310.
Présentation
Type de missile Missile surface-air
Constructeur Almaz Scientific Industrial Corporation
Déploiement 1997
Caractéristiques
Moteurs moteur-fusée à carburant solide
Masse au lancement 1 800 kg
Longueur 7,5 m
Diamètre 50 cm
Vitesse Mach 6,5
Altitude de croisière 27 km
Charge utile 145 kg d'explosif à fragmentation
Guidage radar
Précision 1 missiles = annoncé à 80-97 % de coups au but contre un missile balistique, plus de 80-97 % contre un avion[1],[2],[3]
Plateforme de lancement camion tout-terrain MAZ-7310.

Il est destiné à protéger les sites stratégiques les plus importants d'un État et de ses forces armées contre des bombardements massifs, portés au moyen d'avions de combat, de missiles de croisière, de missiles balistiques tactiques d'une portée de moins de 1 100 kilomètres et d'autres armes aériennes en situation de guerre électronique intense.

Favorit est un développement du système antiaérien S-300 PMU 1 et du système de commande 83M6E, son premier tir d'essai a lieu en 1995.

Le , la Russie signe un accord avec la Biélorussie sur le principe d'une défense antiaérienne commune, prévoyant ainsi le déploiement de S-300 russes le long de la frontière avec l'Union européenne.

Certains S-300 livrés à la Syrie par la Russie n’ont jamais été activés, même lors d’attaques aériennes Israéliennes.

S’il est généralement présenté comme étant une solution efficace aux attaques aériennes, il reste cependant vulnérable aux drones.

Présentation

Le système d'arme se compose de plusieurs éléments, comme on peut le voir sur la photographie. Le lanceur, doit déployer le pas de tir à la verticale avant de pouvoir tirer le missile.

Opérateurs

Pays utilisateurs du système S-300 en bleu et les pays anciennement utilisateurs en rouge.

Pays ayant intégré ce matériel militaire au sein de leurs armées respectives :

  • Algérie quatorze brigades S300PMU-2 ;
  • Arménie cinq bataillons de S-300P, 2 systèmes S-300PMU, et des S-300PS ;
  • Biélorussie S-300PS ;
  • Bulgarie dix lanceurs de S-300 ;
  • Chine S-300PMU2 et S-300V ;
  • Grèce S-300PMU1 ;
  • Russie La Russie a 768 S-300PMU et 185 S-300 ;
  • Slovaquie S-300 hérité de la Tchécoslovaquie ;
  • Syrie +[4]/ La Syrie a conclu un contrat d'armement en 2010 avec la Russie portant sur 6 S-300 et 144 missiles. La Russie annonce en son intention de les livrer, mais Vladimir Poutine annonce une suspension des livraisons en septembre. À la suite de l'attaque israélienne du ayant mené à la destruction par les systèmes de défense aérienne syriens S-200 d'un IL-20 russe, la Russie décide de fournir au final les S300 à l'armée syrienne[5].
  • Viêt Nam Le Viêt Nam a lui aussi fait l'achat de deux complexes S300-PMU1 soit douze lanceurs, tout en cherchant à se procurer la version plus récente[6].
  • Serbie S-300 acquis en 2017, via la Biélorussie[7]
  • Iran : cinq bataillons de S-300PMU-2

Cas de l'Iran

L'Iran cherche depuis le début des années 2000 à se procurer ce matériel. Les négociations auraient toujours été en cours en 2009, bien que le président russe Dimitri Medvedev ait assuré avoir donné pour instruction de n'effectuer aucune livraison de S-300 à ce pays[8].

Cependant, un contrat a été signé mais la livraison a été reportée à cause de problèmes techniques et coïncide avec la visite du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou le [9]. Pourtant, selon les révélations du journal autrichien Salzburger Nachrichten[10] le cargo Arctic Sea, transportait des missiles S-300 à destination de l'Iran.

Le , l'Iran déclare avoir obtenu quatre de ces systèmes antiaérien auprès de pays tiers[11].

Le , la décision a été annoncée par les autorités russes de ne pas livrer de S-300 à l'Iran, ces armes tombant sous le coup des sanctions de l'ONU.

Le , les révélations de télégrammes de la diplomatie américaine par WikiLeaks dévoilent un document envoyé par le département d'État des États-Unis à diverses ambassades américaines (dont celles de Tel-Aviv et de Moscou) daté du et où les États-Unis suspectent la Russie d'équiper l'Iran en missiles S-300.

Lors des défilés de 2010, l'Iran a exhibé ses propres systèmes antimissiles de fabrication nationale et fortement similaires au S-300; l'Iran ayant par ailleurs mis en garde le gouvernement russe sur le fait qu'à défaut d'obtenir les S-300 demandés, il allait concevoir ses propres systèmes.

En , selon Fox News, la Syrie aurait transféré des S-300 en Iran [12].

Le , Vladimir Poutine autorise la fourniture de S-300 à l'Iran.

En , le ministre iranien de la Défense Hossein Dehghan, en visite en Russie, prend part à la cérémonie d'expédition de la première partie des complexes S-300 à son pays. Les missiles et leurs systèmes de détection ont été présentés le , lors de la parade militaire.

Culture populaire

  • Le S-300 apparaît dans la saison 1 d’Arrow, au cours d'un des flashbacks, où il est utilisé par un groupe de mercenaire pour tenter d'abattre un avion de ligne afin de provoquer un effondrement de l'économie chinoise. Il réapparait dans la saison 2, où Slade Wilson tente de l'utiliser pour faire sauter un cargo, avant d'en être dissuadé par Oliver Queen.

Notes et références

Liens externes

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