Sœurs de l'Enfant-Jésus

Les Sœurs de l'Enfant-Jésus sont une congrégation religieuse féminine enseignante de droit pontifical.

Sœurs de l'Enfant-Jésus
Ordre de droit pontifical
Approbation diocésaine 21 mai 1676
par Mgr de Béthune
Approbation pontificale 1957
par Pie XII
Institut congrégation religieuse
Type apostolique
Spiritualité école française
But enseignement
Structure et histoire
Fondation 1667
Le Puy-en-Velay
Fondateur Anne-Marie Martel
Abréviation S.E.J
Autres noms sœurs de l’instruction du Puy
Patron Enfant-Jésus
Site web site officiel
Liste des ordres religieux

Historique

En 1665, l'abbé Tronson, sulpicien directeur du séminaire du Puy-en-Velay voyant l'ignorance religieuse de ses paroissiens, demande à Anne-Marie Martel de s'occuper de les instruire. Bientôt des compagnes se joignent à elles et forment une communauté religieuse sans vœux connue sous le nom de demoiselles de l'instruction. Ces dernières forment ensuite des filles appelées béates pour aller seules dans les villages les plus isolés[1]. Mgr de Béthune, évêque du Puy, reconnaît officiellement la communauté le . En 1708, les demoiselles et filles de l’Instruction fusionnent avec une petite confrérie de sœurs de l’Enfant-Jésus qui met à leur disposition une grande maison au Puy ; elles prennent alors le nom de demoiselles de l’instruction de l’Enfant-Jésus[2]. À la révolution française, leurs biens sont confisqués avec interdiction de participer à des réunions religieuses sous peine de mort. Après la tourmente, Mademoiselle de Senicrose restaure la congrégation et ouvre une école pour les enfants pauvres du Puy[3].

Les sœurs ouvrent une maison en Argentine en 1888 puis au Canada en 1896. En 1905, lors de la séparation de l’Église et de l’État, les sœurs n’ont plus le droit d’enseigner ni de tenir des écoles et leurs biens sont confisqués. Elles doivent prendre l’état laïque ou partir à l’étranger, en particulier en Belgique[4].

Coopération

Au cours du XIXe siècle de nombreuses jeunes filles viennent se former à la vie religieuse enseignante auprès des sœurs du Puy. Ce qui donne naissance à plusieurs congrégations religieuses :

En 1803, Marie Maisonobe achète une maison à Aurillac et y habitent avec deux compagnes, avec pour but de fonder une école. Mgr de Belmont, évêque de Saint-Flour leur propose d’aller se former chez les sœurs du Puy. Des liens étroits se créent entre les deux maisons et de l’aide arrive du Puy. La congrégation devient autonome en 1843 sous le nom de sœurs du Saint-Enfant-Jésus d'Aurillac. Elles fusionnent avec l'Enfant-Jésus de Puy en 1952[5].

En 1836, les sœurs de la Sainte-Enfance de Jésus et de Marie sont fondées à Manosque par les deux abbés avec l'aide des sœurs de l'Enfant-Jésus du Puy. En 1838, le noviciat est transféré à Digne. La congrégation s’unit en 1969 avec les sœurs de Saint-Martin de Digne pour former les sœurs de Notre-Dame de Digne. Cette congrégation fusionne en 1993 avec les sœurs de la charité de Sainte-Jeanne-Antide-Thouret[6].

En 1829, Marie-Françoise-Joséphine Berger du Sablon accepte d’être institutrice à l’école fondée par l’abbé Rozet à Claveisolles. L’abbé Dufêtre, vicaire général de Tours et ami de la famille du sablon, propose à Joséphine de former des institutrices religieuses qui iraient dans les paroisses rurales. Elle prend contact avec les sœurs de l’instruction du Puy qui acceptent de former quelques institutrices. En 1846, les autorités religieuses demandent la fusion des deux congrégations mais à la suite d'un différend, Claveisolles est reconnue comme congrégation autonome en [7]. Les sœurs s'unissent en 1970 avec les sœurs Trinitaires de Saint-Martin-en-Haut pour former les sœurs du Monde Rural[8] ; ces dernières s'unissent aux sœurs du Prado en 2004[9].

En 1846, Reine Antier, sœurs de l'Enfant Jésus du Puy, fonde une communauté à Chauffailles qui devient autonome le sous le nom de Sœurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles.

Fusion

  • 1949 : sœurs de la Sainte-Enfance de Jésus de Rambouillet fondée en 1686 par Catherine Adrienne Godard de Barisseuse pour l'éducation des jeunes filles pauvres[10].
  • 1952 : sœurs du Saint-Enfant-Jésus d'Aurillac fondée en 1843 à Aurillac[11].

Activités et diffusion

Les sœurs se consacrent à l'enseignement ainsi qu'à l'aide aux familles pauvres surtout en zone rurale.

Elles sont présentes en[12],[13]:

La maison-mère est à Paris.

En 2017, la congrégation comptait 140 sœurs dans 28 maisons[14].

Notes et références

  1. Pierre Hélyot, Dictionnaire des ordres religieux, Paris, Migne, (lire en ligne), p. 127 à 135
  2. « Congrégation des Sœurs de l’Enfant Jésus », sur https://sites.google.com/a/sjc43.fr (consulté le )
  3. « Notre Histoire », sur https://sites.google.com/a/sjc43.fr (consulté le )
  4. « 350 ans de la congrégation des soeurs de l'Enfant-Jésus », sur https://www.diocese15.fr (consulté le )
  5. Histoire de la Congrégation du Saint-Enfant-Jésus d'Aurillac, Rodez, (lire en ligne)
  6. « Sœurs de la Sainte-Enfance de Jésus et de Marie de Digne », sur http://www.congregation.fr (consulté le )
  7. « Marie-Françoise-Joséphine Berger du Sablon », sur https://claveisolles.wordpress.com (consulté le ).
  8. « Sœurs de l'Enfant-Jésus de Claveisolles », sur http://www.congregation.fr (consulté le )
  9. « Sœurs du Monde Rural », sur http://www.congregation.fr (consulté le )
  10. « Le site des clochers de la France », sur http://lafrancedesclochers.clicforum.com (consulté le )
  11. « sœurs du Saint-Enfant-Jésus d'Aurillac », sur http://www.congregation.fr (consulté le )
  12. (es) « ¿Quiénes somos? », sur https://sites.google.com (consulté le )
  13. (es) « Ha partido a la casa del Señor la Hna. Elvira Osses Vilchez de Arauco », sur http://www.iglesia.cl (consulté le )
  14. (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie éditrice vaticane, , 2329 p. (ISBN 978-88-209-9975-9 et 88-209-9975-7), p. 1476
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