Sékou Touré (officier général)

Né le 1^er mai 1956 à Odienné, Sékou Touré entre dans l'armée ivoirienne en 1978 à l’École des Forces armées de Bouaké. Il est de la même promotion que le général de corps d'armée Philippe Mangou. Il sort en 1980 avec le grade de sous-lieutenant. De 1980 à 1981, il part en France et suit une formation à l'Application d'infanterie à Montpellier (France), puis obtient le brevet d'instructeur commando à Mont-Louis (France). À son retour en Côte d'Ivoire, il est promu lieutenant.

Il exerce alors les fonctions de commandant de brigade des élèves sous-officiers d’active (École des forces armées à Bouaké) de 1981 à 1982, puis de 1982 à 1984, il est commandant de brigade des élèves officiers d’active (École des forces armées/Bouaké). En 1985, il suit les cours de capitaine d'infanterie à Montpellier et est promu capitaine. Il exerce la fonction de commandant de la division d’instruction militaire (École militaire préparatoire technique à Bingerville) de 1984 à 1987 ; de 1987 à 1992, il est commandant de compagnie à la Garde républicaine (Yamoussoukro). Il suit les cours d’état-major (Bouaké) en 1989, en 1992 il est promu commandant et devient chef du groupement de la Garde républicaine de Yamoussoukro de 1992 à 1993. De 1993 à 1995, il est adjoint au chef de bureau personnel de l’état-major (Abidjan), de 1995 à 1996 il entre à la prestigieuse École supérieure de guerre à Paris. À son retour, il exerce les fonctions de commandant de la division de formation des officiers (École des forces armées à Bouaké) de 1996 à 1998 et de 1998 à 1999, il est adjoint au chef du cabinet militaire au ministère de la Défense (Abidjan). En 1999, il est promu lieutenant-colonel, il part suivre un stage opérations civilo-militaires en maintien de la paix (Centre Pearson, Canada). De 2000 à 2002, il est commandant de l’École militaire préparatoire technique de Bingerville ; en 2002, il suit plusieurs stages, notamment le stage nouveau partenariat du maintien de la paix (centre Pearson), ainsi qu'un séminaire sur les modules de formation en maintien de la paix des Nations unies au Kenya, il part en stage UNTAT sur le maintien de la paix, le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (École de maintien de la paix de Zambakro, Cote d'ivoire). De 2002 à 2004, il est commandant de l’École de maintien de la paix de Zambakro. De 2004 à 2011, il est commandant de l’École des forces armées (Abidjan puis Zambakro), en 2005, il est promu colonel et en 2006, il entre à l'Institut des hautes études et de défense de Paris, après quoi en 2008, il est promu colonel-major. En 2010, il est promu général de brigade, de 2011 à 2013, il est commandant des forces terrestres.

De mars 2013 à janvier 2017 il est chef d'état-major général adjoint chargé des opérations, en 2016 il est promu général de division et est depuis 2014 président du Fonds de prévoyance militaire (FPM).

Le 9 janvier 2017, il est nommé chef d'état-major des armées en remplacement du général Soumaila Bakayoko, limogé après une mutinerie de l'armée ivoirienne[1]. Il est le onzième CEMA du pays. Le 20 décembre 2017, il est promu général de corps d'armée.

Le 28 décembre 2018, il quitte l'armée ivoirienne après plusieurs années de bons et loyaux services à la nation, il est remplacé par le général de division Lassina Doumbia anciennement chef d'état-major des armées adjoint et commandant des forces spéciales. Il a été fait ambassadeur de la Cote d'Ivoire au Sénégal en 2019 par le président Alassane Ouattara.

• Côte d’Ivoire : Sékou Touré peut-il réformer l’armée ?, Anna Sylvestre-Treiner, Jeune Afrique, 13 février 2018.

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