Rumaila

Rumaila est un gisement pétrolier situé à la pointe sud de l'Irak, dont une petite partie déborde en territoire koweïtien. Découvert en 1953, il est généralement considéré comme le deuxième plus grand gisement iraquien après Kirkouk, qu'il dépasse en termes de production. Beydoun[1] estime le pétrole originellement en place à 51 Gbbl, ce qui semble cohérent avec les chiffres de l'ordre 20 Gbbl récupérables que l'on rencontre dans de nombreuses sources.

Rumaila

Des pompiers koweïtiens luttent contre un feu sur le site pétrolier de Rumaila le 27 mars 2003 pendant l'opération liberté irakienne.
Présentation
Coordonnées 30° 09′ 22″ nord, 47° 24′ 28″ est
Pays Irak/ Koweït
Exploitant BP (38 %)
Co-exploitants CNPC (37 %)/State Oil Marketing Organization (25 %)
Historique
Découverte 1953
Début de la production 1981
Géolocalisation sur la carte : Koweït
Géolocalisation sur la carte : Irak

Selon une présentation donnée par un représentant du gouvernement irakien[2], la moitié sud du gisement serait sévèrement déplétée, ayant produit plus de 8 Gbbl sur les 11 initialement récupérables. La présentation ne donne pas de quantités pour la moitié nord, qui semble largement moins déplétée, la production totale du gisement étant de l'ordre de 11 Gbbl à ce jour. On peut donc estimer que Rumaila, dans son ensemble, est à moitié épuisé.

Le gisement a été plusieurs fois impliqué dans l'histoire du pays. L'Iraq accusa le Koweit de forer dans ses réserves, ce qui fut l'une des causes de la deuxième guerre du Golfe. Les puits furent incendiés par les forces iraquiennes en retrait à la fin du conflit. Au début des années 2000, le gisement, comme Kirkouk, fut surexploité avec des moyens de fortune, et soumis à des pratiques anormales, comme la réinjection de pétrole dégazé. Ces deux derniers épisodes pourraient avoir endommagé le réservoir.

Juste avant le conflit récent en 2003, lors duquel les forces irakiennes avaient enfoui 100 000 mines afin d'entraver la progression coalisée, la capacité de production du gisement était estimée à 1,3 Mbbl/j, soit 40 % environ de la capacité du pays. Actuellement, la production est moindre, pénalisée par le manque de pièces, le sabotage, le manque de main-d'œuvre, etc. Des travaux de réhabilitations sont en cours sur de nombreux puits.

Source

  1. Z. R. Beydoun, The Middle East : Regional Geology and Petroleum Resources, Scientific Press Ltd., 1988
  2. http://www.spe.org/specma/binary/files/5743773special_session_ghadhban_thamir.pdf, slide 4
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