Rufus Isaacs (1er marquis de Reading)

Rufus Isaacs, né dans le quartier en Rzeszów[1] le et mort à Mayfair en Londres le , est un homme politique britannique qui a été ministre de la justice du gouvernement d'Herbert Asquith, Premier ministre du Royaume-Uni.

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Biographie

Issu d'une famille de commerçants juifs de Spitalfields, Rufus Isaacs a commencé sa carrière dans la marine puis à la Bourse de Londres. Il devient ensuite un avocat réputé. Après sa carrière politique, il sera président de la société "Palestine Electric Corporation".

Fonctions ministérielles et diplomatiques

Affaire Marconi

Rufus Isaacs s'est retrouvé au printemps 1912 au centre d'une affaire de délit d'initié, le Scandale Marconi car il est le frère de Godfrey Isaacs, directeur général de Marconi, nommé sans aucune expérience dans la télégraphie, avant d'emporter un contrat public la première station de radio d’État en Angleterre

L'entrée en Bourse de la Marconi s’effectue le à Londres à 3,5 sterling l'action, 3 fois ce qui avait été proposé dix jours plus tôt. Entre-temps s'est produit le naufrage du Titanic. Le puissant émetteur de Marconi dont est équipé le navire a permis de sauver 700 passagers. L'action grimpe immédiatement à 4 sterling dès les premiers échanges[2], avant de retomber quelques semaines plus tard à seulement 2 sterling[3].

Plusieurs courtiers sont soupçonnés de manipulation de cours[4]. On découvre que Rufus Isaacs a revendu 7000 actions à un prix deux fois supérieur à celui auquel il les avait achetées deux jours plus tôt. On découvre aussi que l'émetteur de Marconi dont était équipé le Titanic n'a pas correctement été utilisé, les opérateurs privilégiant l'envoi de messages de complaisance pour les passagers, et qu'il avait subi une panne avant le naufrage.

Le quotidien français Le Matin publiera le un article mettant en cause Rufus Isaacs, accusés d’avoir acheté les titres de la compagnie au prix moyen de 50 francs environ, avant l’ouverture des négociations avec le gouvernement, pour les revendre avec un bénéfice allant jusqu’à 200 francs par titre[5], à mesure que les négociations allaient vers la conclusion du contrat avec la Compagnie Marconi. Le , quatre jours après, Le Matin publiera un démenti, en expliquant qu’il ne s’agissait que de simples rumeurs. Mais le journal sera quand même poursuivi en justice pour diffamation, dès le début mars[6].

Références

  1. Andrzej Potocki, Słownik biograficzny Żydów z Podkarpackiego, Rzeszów 2010
  2. "Carson: The Man Who Divided Ireland" par Geoffrey Lewis, page 118
  3. "The Marconi affair", par A.N. Field
  4. "History Of The Marconi Company 1874-1965", par W. J. Baker, page 147
  5. Le blog des amis de Gilbert Keith Chesterton
  6. "The New York Times" du 20 mars 1913

Liens externes

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