Rue des Teinturiers (Toulouse)
La rue des Teinturiers (en occitan : carrièra dels Tenturièrs) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle traverse le quartier Saint-Cyprien, dans le secteur 2.
Pour les articles homonymes, voir Rue des Teinturiers.
Rue des Teinturiers (oc) Carrièra dels Tenturièrs | |
La rue des Teinturiers au carrefour de la rue des Feuillants. | |
Situation | |
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Coordonnées | 43° 35′ 48″ nord, 1° 26′ 04″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Ville | Toulouse |
Quartier(s) | Saint-Cyprien (Secteur 2) |
Début | no 37 rue Charles-Laganne |
Fin | no 38 bis allées Charles-de-Fitte |
Morphologie | |
Type | Rue |
Longueur | 365 m |
Largeur | 8 m |
Histoire | |
Anciens noms | Rue Peyrolade (XIIIe siècle) Partie ouest : Rue Taillefer (XVIe siècle) Partie est : Rue des Teinturiers (XVIe siècle) |
Protection | Site patrimonial remarquable (1986) |
Description
Voies rencontrées
La rue des Teinturiers rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
- Rue Charles-Laganne
- Impasse des Teinturiers (g)
- Rue du Chairedon (d)
- Rue des Feuillants (g)
- Rue de Bourgogne (d)
- Rue Joseph-Vié (d)
- Rue Coupefer (g)
- Allées Charles-de-Fitte
Transports
La rue des Teinturiers n'est pas directement desservie par le réseau de transport en commun Tisséo. Elle se trouve cependant à proximité, à l'ouest, des allées Charles-de-Fitte, parcourues par les lignes de bus 131431 et, à l'est, de la rue Charles-Laganne, traversée par la ligne de bus 14, et du cours Dillon, où se trouvent les terminus des lignes des Linéo L4L7, ainsi que du bus 44 et de la navette Ville. La station de métro la plus proche est la station Saint-Cyprien – République de la ligne . Enfin, les lignes du tramway marquent l'arrêt sur la place du Fer-à-Cheval, à la station du même nom.
La station de vélos en libre-service VélôToulouse la plus proche est la station no 72 (23 allées Charles-de-Fitte).
Odonymie
Le nom de la rue des Teinturiers, qui lui est connu depuis le XVIe siècle, rappelle la présence des ouvriers teinturiers dans le faubourg Saint-Cyprien[1]. À la fin du Moyen Âge, la rue était connue comme la rue Peyrolade, nom qui était également porté par d'autres rues du quartier, particulièrement les actuelles rue Marie-Magné et Peyrolade. Elle tenaient ce nom du château de Peyrolade, qui s'élevait à l'angle de la rue du Chairedon et de la rue des Teinturiers (emplacement de l'actuel no 4 bis). Cette construction s'appuyait sur des fondations anciennes, peut-être liées à l'aqueduc qui, franchissant la Garonne, menait l'eau des sources de Monlong au cœur de la cité antique de Tolosa. Si l'étymologie du site de Peyrolade, mentionné déjà au milieu du XIIe siècle est claire – petra lata, « pierre large » en latin –, l'explication en reste obscure[2]. À partir du siècle suivant, la partie est de la rue porta le nom de rue des Teinturiers, tandis que la partie ouest prenait celui de Taillefer[3], puisqu'elle débouchait sur une porte du rempart du faubourg, la porte Taillefer[4]. En 1794, pendant la Révolution française, on attribua à la rue Taillefer le nom de rue Bayonnette, tandis que la rue des Teinturiers devenait la rue Défensive, mais ces nouvelles appellations ne subsistèrent pas, et les deux rues prirent ensemble leur dénomination actuelle en 1806[1].
Patrimoine et lieux d'intérêt
Couvent des Feuillants
Inscrit MH (1992, façades et toitures sur rues, sur cour et sur jardin des bâtiments de l'ancien couvent des Feuillants, cloître, réfectoire et cave ; chapelle de 1838 avec la sacristie ; façades et toitures du bâtiment en équerre de 1863 et du bâtiment de classes de 1895)[5].
La congrégation cistercienne des Feuillants fait édifier un couvent entre 1600 et 1621. Le quadrilatère de bâtiments autour du cloître, avec ses galeries, et le réfectoire témoignent de cette première construction. Après la période révolutionnaire, les bâtiments sont achetés en 1808 par la communauté des Dames du Saint Enfant Jésus. Une nouvelle chapelle est édifiée entre 1834 et 1838. L'édifice est agrandi entre 1863 et 1895. En 1908, l'ensemble est racheté par l'association diocésaine, qui y loge le grand séminaire[6].
Établissements scolaires
- no 2-4 : manufacture de cierges et bougies Bernady ; lycée professionnel privé Jasmin Coiffure[7].
- no 4 bis : école primaire Lespinasse.
Au XVIIe siècle, l'emplacement est occupé par le couvent des Hospitalières de Saint-Jean de Jérusalem, ou Dames maltaises, qui comprend une église, un cloître et un jardin. Leur congrégation est dispersée à la Révolution française. En 1862, l'école Lespinasse est établie à l'angle des rues du Chairedon et des Teinturiers. L'école est reconstruite dans les années 1950 dans un style moderne, en béton enduit. Deux maisons jumelles, ouvrant sur la rue de Teinturiers, sont occupées par des logements de fonction. Elles sont en retrait par rapport à la rue et entourées d'un jardin et d'un mur de clôture. Elles sont couvertes d'un toit à un seul pan[8].
Notes et références
- Salies 1989, vol. 2, p. 503.
- Salies 1989, vol. 2, p. 278.
- Salies 1989, vol. 2, p. 496.
- Salies 1989, vol. 2, p. 325.
- Notice no PA00094688, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA31116679, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31132721, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31132634, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, Toulouse, Milan, (ISBN 978-2867263545).
Articles connexes
Liens externes
- Inventaire préliminaire de la ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
- Inventaire général du patrimoine culturel d'Occitanie, sur le site Ressources patrimoines - La médiathèque culturelle de la Région Occitanie (consulté le ).
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