Rue Charlemagne

La rue Charlemagne est une rue ancienne du 4e arrondissement de Paris. Elle est située dans le quartier Saint-Gervais (14e quartier administratif de Paris) près du quartier Saint-Paul.

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4e arrt
Rue Charlemagne

La rue Charlemagne, en 2011.
Situation
Arrondissement 4e
Quartier Saint-Gervais
Début 31, rue Saint-Paul
Fin 2, rue de Fourcy et 14, rue des Nonnains-d'Hyères
Morphologie
Longueur 236 m
Largeur m
Historique
Création Milieu du XIVe siècle
Dénomination 5 août 1844
Ancien nom Rue de l'Abbé-de-Jouy
Rue de la Fausse-Poterne
Rue de la Fausse-Poterne-Saint-Paul
Rue de l'Archet-Saint-Paul
Rue des Prêtres-Saint-Paul
Géocodification
Ville de Paris 1804
DGI 1797
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès

La rue Charlemagne, d'une longueur de 236 mètres, est située dans le 4e arrondissement, quartier Saint-Gervais, et commence au 31, rue Saint-Paul et finit au 2, rue de Fourcy et au 14, rue des Nonnains-d'Hyères.

Origine du nom

Portrait imaginaire de Charlemagne par Albrecht Dürer.

Elle porte le nom de Charlemagne, roi des Francs et empereur, qui a créé la dynastie des Carolingiens.

Historique

La rue Charlemagne, en 1981.

Dans la partie qui avoisinait le mur d'enceinte de Philippe Auguste, cette voie publique était confondue avec la rue de Jouy, dont elle faisait la prolongation.

On l'appelait aussi « rue de la Fausse-Poterne-Saint-Paul », parce qu'elle aboutissait à une fausse porte de l'enceinte de Philippe Auguste. L'extrémité de cette rue se nommait « rue de l'Archet-Saint-Paul ».

Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous le nom de « rue des Poulies-Saint-Pou ». Elle est citée sous le nom de « rue des Prestres » dans un manuscrit de 1636 ou le procès-verbal de visite indique qu'elle est « trouvée orde, salle et pleine de boues et immundices ».

Elle prit par la suite le nom de « rue des Prêtres-Saint-Paul », du fait que la plupart des prêtres de l'église Saint-Paul y demeuraient.

Une décision ministérielle du 8 prairial an VII () signée François de Neufchâteau fixe la largeur de cette voie publique à 7 mètres. Cette largeur est portée à 10 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du .

Au XIXe siècle, cette rue, alors appelée « rue des Prêtres-Saint-Paul », d'une longueur de 171 mètres, qui était située dans l'ancien 9e arrondissement, quartier de l'Arsenal, commençait aux 31-33, rue Saint-Paul et finissait au 2, rue de Fourcy et au 26, rue des Nonnaindières[1].

Les numéros de la rue étaient rouges[2]. Le dernier numéro impair était le no 23 et le dernier numéro pair était le no 30.

Par ordonnance royale du , la rue des Prêtres-Saint-Paul prend le nom de « rue Charlemagne ».

Le 12 avril 1918, durant la première Guerre mondiale, le no 5 rue Charlemagne et le lycée sont touchés lors d'un raid effectué par des avions allemands[3].

La rue comprise dans le périmètre de l'îlot insalubre n° 16 est touchée par cette opération de rénovation urbaine des années 1940 et 1950 sur sa rive nord (numéros impairs) : les maisons des nos 9 à 13 sont démolies, également celles des nos 19 à 23 à l'emplacement desquelles un immeuble est construit en recul de l'ancien alignement (pour élargir ce tronçon) et l'immeuble du nos 25 est restauré.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Nos 13 et 14 : le lycée Charlemagne (les plafonds de l'escalier d'honneur et de la bibliothèque sont décorés de peintures murales ainsi que certaines parties du bâtiment)[5].
  • No 16 : emplacement de l'ancien hôtel du prévôt démoli en 1908. Les éditions Allia y sont situées.
  • No 16 : en 1957, Georges Perec partagea, au deuxième étage de cet immeuble, un appartement avec quelques amis (Raoul Levy, Isidore Bernhart, Marc Semtov). Plusieurs passages de son roman, La Vie mode d'emploi, sont inspirés de cette époque.
  • No 18 : hôtel du président de Châteaugiron, bâti sous Louis XIV. Anciennes inscriptions de rue à l'angle.
  • Nos 19, 21 et 23 : immeuble d'habitations construit en 1956 pour la Société d'HLM de Paris et sa région par l'architecte Robert Danis dans le cadre de l'aménagement de l'îlot insalubre no 16.
  • No 20 : hôtel Lecamus édifié en 1746 par l'architecte Dubuisson, qui fait partie du MIJE (Maisons internationales de la jeunesse et des étudiants).
  • No 25 : la maison du « Château-Frileux » qui appartenait en 1417 au bourgeois Lorens de Rolempont est reconstruite en 1755 par l'architecte Pierre-Henri de Saint-Martin et l'entrepreneur Barthélémy Bourdet. Sa façade est restaurée en 1951 par l'architecte Birr dans le cadre de l'aménagement de l'îlot insalubre n° 16[6].

Notes, sources et références

  1. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 36e quartier « Arsenal », îlots nos 6 et 7, F/31/89/08, îlot no 8, F/31/89/09, îlots nos 9 et 10, F/31/89/10, îlot no 11, F/31/89/11, îlot no 12, F/31/89/12, îlot no 14, F/31/89/14.
  2. Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  3. Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
  4. Notice no PA00086263, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. « Lycée Charlemagne (ancienne maison professe des Jésuites) », notice no PA00086468, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. Danielle Chadych, Le Marais : évolution d'un paysage urbain, Paris, Parigramme, , 638 p. (ISBN 2-84096-188-1), p. 121

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

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