Rue de la Saïda
La rue de la Saïda est une voie du 15e arrondissement de Paris, en France.
15e arrt Rue de la Saïda
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Le côté nord de la rue. | |||
Situation | |||
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Arrondissement | 15e | ||
Quartier | Saint-Lambert | ||
Début | 75, rue Olivier-de-Serres | ||
Fin | 62, rue de Dantzig | ||
Morphologie | |||
Longueur | 236 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
Création | 1860 | ||
Dénomination | 1957 | ||
Ancien nom | Impasse de l'Harmonie Impasse de la Saïda |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 8420 | ||
DGI | 8470 | ||
Géolocalisation sur la carte : 15e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue de la Saïda est une voie publique située dans le 15e arrondissement de Paris. Elle débute au 75, rue Olivier-de-Serres et se termine au 62, rue de Dantzig. Le côté sud a conservé un bâti de maisons individuelles ou de petits immeubles du XXe siècle, tandis que le côté nord se compose pour l'essentiel d'immeubles collectifs de plus grande taille.
Historique
Cette voie est ouverte en 1860 sur des terrains militaires et porte alors le nom d'« impasse de l'Harmonie » avant de prendre, en 1867 celui d'« impasse de la Saïda », du nom d'un poste militaire de la région d'Oran, puis celui actuel de « rue de la Saïda » le .
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Le groupe d'immeubles d'habitation à bon marché du no 5, destiné à des familles nombreuses, fut commandé par la Fondation du groupe des maisons ouvrières, et dessiné pour fournir air et lumière à ses habitants[2]. Les bâtiments furent construits en 1913 par Auguste Labussière[3].
- Léo Mallet évoque ces immeubles :
« Certes, mieux vaut demeurer rue de la Saïda que ne pas demeurer du tout et coucher sous les ponts. Ça représente un net progrès sur la cloche, mais n’empêche ! Ce n’est pas une rue très folichonne. La femme qui m’appelait demeurait rue de la Saïda, exactement dans un groupe d’immeubles à loyers pour bourses modestes, vraisemblablement conçu par un architecte à l’esprit de famille très développé et dont un parent toubib devait exercer dans le secteur. Ce qui m’amenait à penser ça, c’était la vue des patibulaires escaliers métalliques construits à l’extérieur des corps de bâtiments. En hors-d’œuvre, je crois que c’est ainsi que ça s’appelle. Excusez-moi si je me trompe, mais hors-d’œuvre ou pas, c’était résolument indigeste. Reliant entre eux les deux corps de bâtiments qu’ils desservaient, ces escaliers formaient une verticale cage hostile, haute de cinq étages, et exposée à tous les vents, de quelque direction qu’ils soufflent. Bref, il n’était pas indiqué de poireauter sur les paliers, surtout si on était fragile des bronches. Parce que c’était un bon truc pour attraper la crève, et alors… voyez toubib ! Tout bien considéré, ce n’était pas un mauvais truc non plus pour la faire attraper également aux éventuels présentateurs de quittances ou porteurs de contraintes. Comme quoi tout finit par s’équilibrer, et à quelque chose malheur est bon. (Je réfléchis que d’apaisantes balivernes de cette farine, il en fallait certainement détenir un sérieux stock pour s’habituer à vivre dans un endroit pareil.) »
— Léo Mallet, Les Eaux troubles de Javel, Paris, Robert Laffont, 1985, p. 339.
- Au no 4 résidait le peintre, graveur et illustrateur Louis Touchagues (1893-1974).
- Au no 6 se trouvait l'atelier du peintre Pierre Bompard (1890-1962) avant la Seconde Guerre mondiale.
- Au n°6 habitait Gabriel Péri[4].
- Au no 11 se trouvent des bâtiments appartenant à la fondation de madame Jules Lebaudy datant du début du XXe siècle. La façade est ornée d'un médaillon en bronze à l'effigie de madame Lebaudy.
- No 11.
- Détail.
Références
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, t. 2, p. 372.
- Florence Claval, Le Guide du Promeneur. 15e arrondissement, Paris, Parigramme, , 191 p. (ISBN 2-84096-041-9), p. 50.
- Simon Texier, Paris. Grammaire de l'architecture XXe et XXIe siècles, Paris, Parisgramme, , 293 p. (ISBN 978-2-84096-446-9), p. 49-50.
- Alexandre Courban, Gabriel Péri, Paris, La Dispute