Rue Marie-Stuart
La rue Marie-Stuart est une voie du 2e arrondissement de Paris, en France, dans le quartier Bonne-Nouvelle.
2e arrt Rue Marie-Stuart
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Vue depuis la rue Dussoubs. | |||
Situation | |||
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Arrondissement | 2e | ||
Quartier | Bonne-Nouvelle | ||
Début | 1, rue Dussoubs | ||
Fin | 60, rue Montorgueil | ||
Morphologie | |||
Longueur | 114 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Création | Avant le XIVe siècle | ||
Ancien nom | Rue Tire-Vit rue Tire-Boudin |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 6005 | ||
DGI | 6084 | ||
Géolocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La station de métro la plus proche est Étienne Marcel (ligne ).
Origine du nom
Elle porte le nom de Marie Stuart (1542-1587), souveraine du royaume d’Écosse du au et reine de France du au .
Historique
À la suite du décret de saint Louis en 1256 interdisant la prostitution dans Paris, ces demoiselles doivent s’installer au-delà de l’enceinte de Philippe Auguste (qui correspond à la rue Étienne-Marcel), d’où leur appellation de « filles bordelières », notamment le long de la voie vers Saint-Denis (actuelle rue Saint-Denis).
La rue Marie-Stuart est à l’origine une des rues aux ribaudes (filles publiques, prostituées), sous le nom de « rue Tire-Vit » (vit est synonyme de « pénis », du latin vectis, soit une barre ou un levier) puis de « rue Tire-Boudin », tout comme sa voisine, la rue Dussoubs, s’appelait la « rue Gratte-Cul ».
Dans la seconde moitié du XIVe siècle, l'enceinte de Charles V (correspondant à la rue d'Aboukir et aux Grands Boulevards) intègre le quartier à la Ville ; la rue change peu de temps après de nom (peut-être au début du XVe siècle) pour celui, moins vulgaire, de « rue Tire-Boudin ».
Elle est citée sous le nom de « rue Tirre boudin » dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique qu'elle est « orde, boueuse, avec plusieurs taz d'immundices ».
Dans l'ouvrage Supplément du théâtre italien, Arlequin donne au vieillard l'étymologie de la rue Tireboudin ainsi[1] :
- « C'est où la Princesse leur donna[2] un bon morceau de bon Boudin pour payer sa fête, l'un le tira par un bout, l'autre par l'autre : c’est pourquoi cette rue porte le nom de Tireboudin. »
Selon une anecdote apocryphe racontée par l'historien Henri Sauval, la reine d'Écosse Marie Stuart aurait remarqué cette rue après son mariage en 1558 avec le dauphin (futur François II) : « Marie Stuard femme de François II, passant dans cette rue, en demanda le nom ; il n’étoit pas honnête à prononcer ; on en changea la dernière syllabe, & ce changement a subsisté. De toutes les rues affectées aux femmes publiques, cette rue, & la rue Brisemiche, étoient les mieux fournies. »
Le nom actuel de la rue ne fut donné qu’en 1809 (décision ministérielle du ) par le ministre Joseph Fouché, à la suite de la demande des riverains qui proposaient le nom de « rue du Grand-Cerf » ; mais selon Fouché : « Il me semble que le nom de Grand-Cerf, qu’ils proposent de substituer à l’ancien, a quelque chose d’ignoble : cela rappelle plutôt l’enseigne d’une auberge que le nom d'une rue. Je pense qu’il est convenable de lui donner le nom de la princesse à qui la rue Tireboudin doit son premier changement. Le nom de Marie Stuart rappellera une anecdote citée dans tous les itinéraires de Paris. »
Bâtiments remarquables, et lieux de mémoire
- Immeuble situé à l'angle de la rue Marie-Stuart et de la rue Montorgueil : emplacement de l'auberge Le Compas d'Or, démolie en 1927, dont l'entrée était située au 64, rue Montorgueil[3],[4].
Notes, sources et références
- Supplément du théâtre italien, vol. 2, p. 169.
- À Jean Tison et Jean-Pain-Mollet.
- Entrée de l'auberge Le Compas d'or, 64, rue Montorgueil.
- « Plan parcellaire municipal de Paris (fin XIXe), plan des quartiers des Halles et de Bonne-Nouvelle PP/11914/A », sur archives.paris.fr (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris : rive droite, rive gauche, les îles & les villages, Paris, Éditions Payot & Rivages, (1re éd. 1956), 3 t. en 1 vol. (ISBN 978-2-86930-648-6), p. 255, 299, 377.
- Germain de Saint-Foix, Essais historiques sur Paris, (lire en ligne), p. 248.
- Henri Sauval, Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris, .
Liens externes
- « La rue Marie-Stuart », sur www.cosmovisions.com (consulté le ).
- « Cour de l'Auberge du Compas d'or (XVIe siècle), 72, rue Montorgueil », sur bibliotheque-numerique.inha.fr (consulté le ).
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