Rue Pierre-Mauroy (Lille)
La rue Pierre-Mauroy est une rue de Lille, qui relie la rue des Manneliers et la place du Théâtre à la place Simon-Vollant, dans le quartier de Lille-Centre. Il s'agit d'une des voies primitives de Lille, reliant le cœur historique de Lille aux villes de Douai, Arras et Paris.
Rue Pierre-Mauroy | ||
![]() La rue Pierre-Mauroy à la hauteur de l'église Saint-Maurice | ||
Situation | ||
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Coordonnées | 50° 38′ 00″ nord, 3° 04′ 04″ est | |
Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | |
Ville | Lille | |
Quartier(s) | Lille-Centre | |
Début | Place du Théâtre | |
Fin | Place Simon-Vollant | |
Morphologie | ||
Type | Rue | |
Longueur | 900 m | |
Histoire | ||
Anciens noms | rue de la Cordwannerie rue des Malades rue de Paris |
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Géolocalisation sur la carte : Lille
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Elle a été dénommée rue de Paris entre la Révolution française et fin et plus anciennement rue de la Cordwannerie et rue des Malades.
Description
Morphologie et accès
La rue Pierre-Mauroy est orientée nord-sud. Elle part de la place du Théâtre, à la jonction de la rue Faidherbe, se poursuit en ligne droite jusqu'à la rue du Molinel, puis s'infléchit au sud vers la place Simon-Vollant où se tient la porte de Paris.
En partant de la place du Théâtre, la rue Pierre-Mauroy est rejoint par la rue Saint-Nicolas à droite, puis la rue des Ponts-de-Comines à gauche, ensuite à la droite par la rue du Sec-Arembault et par la gauche par le parvis Saint-Maurice, où se situe l'église Saint-Maurice. La rue est ensuite traversée successivement par les rues du Molinel, Gustave-Delory, puis par l'avenue du Président-John-Fitzgerald-Kennedy. Après l'hospice Gantois, la rue est rejointe par la droite de la rue Malpart. Au bout de la rue se tient la place Simon-Vollant.
Dénomination
Sa première dénomination est la « rue de la Cordwannerie »[1]. Ce nom sera conservé jusqu'à la construction d'une léproserie, nommée la Bonne Maison des Ladres Bourgeois, qui se dressait près de la porte des Malades[2]. Elle devient alors la « rue des Malades »[1].
À partir de la révolution, la rue, comme la porte à laquelle elle aboutit, a pris le nom de « de Paris »[1]. Depuis le , la « rue de Paris » est rebaptisée « rue Pierre-Mauroy », en hommage à Pierre Mauroy, maire de Lille de 1973 à 2001 et premier ministre de 1981 à 1984[3].
Histoire
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La rue Pierre-Mauroy est une voie ancienne de Lille qui emprunte le tracé de l'ancienne route de France, déjà mentionnée au XIe siècle[6]. Au XIIIe siècle, la rue joignait la Grand'Place au faubourg des malades et portait le nom de rue des Malades. Jusqu'en 1858, c'est l'axe principal qui permet de rejoindre le centre à la commune de Moulins-Lille. Elle est alors un haut lieu du commerce du lin, des toiles et des sarraus[6].
Sur sa plus grande partie, la rue a été élargie dans l’entre-deux-guerres dans le quartier Saint-Maurice, dans les années 1960 dans le quartier Saint-Sauveur.
Les immeubles des numéros impairs de la place du Théâtre à la rue du Molinel détruits par les bombardements de la première guerre mondiale ont été reconstruits au cours des années 1920 en recul par rapport à l'alignement antérieur, particulièrement au sud du parvis St-Maurice.
Par exception, la rue a conservé son gabarit originel sur une cinquantaine de mètres entre la rue du Molinel et la rue Gustave-Delory, les immeubles anciens ayant été préservés des deux côtés.
Au-delà, la rue de Paris parcourt le quartier Saint-Sauveur reconstruit vers 1960 longeant cependant le seul îlot préservé de cette opération d’urbanisme (numéros 145 à 181), comprenant des maisons des XVIIe siècle et XVIIIe siècle peu mises en valeur et un immeuble rouge d’une esthétique contestable récemment construit à côté du porche d'entrée de l’hôtel de Marchiennes.
Architecture et monuments
Édifices
L'église Saint-Maurice fait partie des 934 premiers édifices protégés par les monuments historiques en 1840[7].
L'hospice Gantois est classé par arrêté du 8 août 1923, puis les immeubles aux nos 228, 230 et 232 entourant l'hospice et les façades et toitures sont classés par arrêté du 31 août 1967[8]. La bâtisse a été transformée en hôtel haut de gamme de soixante-sept chambres[9] et est classé cinq étoiles[10].
L'hôtel Carlton Lille se situe au no 3 de la rue. L'hôtel classé quatre étoiles compte cinquante-neuf chambres[9].
- l'Hermitage Gantois.
- L'église Saint-Maurice.
Maisons, immeubles et hôtels
Deux maisons font partie des monuments historiques de Lille. Celle au no 34 est inscrite aux monuments historiques depuis le 15 mars 1988[11]. Celle au no 36, qui est également au no 33 rue Saint-Nicolas a sa toiture et son élévation inscrites aux monuments historiques depuis le 12 février 1927[12].
Quatre lots d'immeubles ont leur toiture et leur élévation inscrites aux monuments historiques de Lille. Toitures et élévations des nos 72 et 74 le sont depuis le 4 octobre 1944[13]. Celles des nos 100, 102, 104, 106, 108 et 108 bis[14], des nos 112, 114 et 116[15] et des no 120 et 122[16] le sont depuis le 14 mars 1944.
L'Hôtel de Marchiennes, au 191, est également classé par arrêté du 3 novembre 1958[17].
- Hôtel de Marchiennes.
- Immeuble no 36.
- Immeubles nos 72 et 74.
- Immeubles nos 120 et 122.
- Immeuble no 116.
- Immeuble no 112.
Notes et références
- Derode 1848, p. 105.
- Hervé Lépée, Histoires et Familles du Nord : De Louis XIV à la Terreur, t. 1, Éditions Publi-Nord, , « Les trois faubourgs de Wazemmes ».
- Frédérick Lecluyse, « Martine Aubry : «La rue de Paris ? C’était le choix de Pierre Mauroy» », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
- Gilles Blieck, « Lille : Place du Général-de-Gaulle », Archéologie de la France - Informations, , p. 210 (lire en ligne).
- Jean-Denis Clabaut, Les caves médiévales de Lille, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du septentrion, coll. « Histoire et Civilisations », , 222 p. (lire en ligne), p. 15.
- Lille - Rue de Paris sur le site Lille d'antan
- « Église Saint-Maurice », notice no PA00107582, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Hospice Ganthois », notice no PA00107587, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Dominique Auzias, Voyages d'affaires en France, Petit Futé, , 335 p. (lire en ligne), p. 134.
- Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Lille Métropole 2014, Petit Futé, (lire en ligne), p. 127.
- « Maison », notice no PA00107703, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Maison », notice no PA00107704, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Immeubles », notice no PA00107646, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Immeubles », notice no PA00107647, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Immeubles », notice no PA00107648, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Immeubles », notice no PA00107649, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Hôtel de Marchiennes », notice no PA00107603, base Mérimée, ministère français de la Culture
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Photographies anciennes de la rue sur le site de la bibliothèque municipale de Lille
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Derode 1848] Victor Derode, « Rue de Paris », dans Histoire de Lille et de la Flandre Wallonne, Librairie de Vanackere, (lire en ligne), p. 105.
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