Rue Lamoricière

La rue Lamoricière est une voie de la ville de Nantes, dans le département français de la Loire-Atlantique, qui marque la limite entre les quartiers du Centre-ville et de Dervallières - Zola.

Pour l’article homonyme, voir Lamoricière.

Rue Lamoricière

Rue Lamoricière, en direction
de la place René-Bouhier
Situation
Coordonnées 47° 12′ 42″ nord, 1° 34′ 16″ ouest
Pays France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
Dervallières - Zola
Début Place René-Bouhier
Fin Rue de Gigant
Morphologie
Type Rue
Longueur 520 m
Histoire
Création Rue de l’Entrepôt
Chaussée de l’Entrepôt
Rue de la Rivière
Chaussée de la Chézine
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Nantes

Description

Longue de 520 mètres, la rue Lamoricière relie la place René-Bouhier à la rue de Gigant. Elle est bitumée et ouverte à la circulation automobile. Sur son tracé, elle rencontre successivement les rues de Bayard, Maréchal-de-Gassion et Villars, tout en traversant presque à la moitié de son parcours la place Beaumanoir.

Au sud de la rue, au niveau de la jonction avec la place Beaumanoir, la Chézine passe dans un canal souterrain qui la conduit vers la Loire.

Dénomination

Le nom actuel de la rue lui fut attribué en 1874 afin de rendre hommage au général nantais Christophe Louis Léon Juchault de Lamoricière qui s'illustra lors de la conquête de l'Algérie et reçut la reddition d'Abd El-Kader en 1847[1]. Avant cette date, elle porta successivement les noms de « rue de l’Entrepôt », « chaussée de l’Entrepôt », « rue de la Rivière » et « chaussée de la Chézine ».

Histoire

C'est vers 1788, sur les terrains marécageux desséchés de la Chézine (ceux-ci étaient primitivement une Boire qui s'étendait par la vallée où coule la Chézine jusqu'à la Bouvardière), appartenant à M. Mellinet et Duparc, que ces derniers firent construire, l'« Entrepôt des Cafés » qui, sous la Révolution française, servit de prison ; de à , environ 8 000 personnes de tout âge et de tout sexe, dont une majorité des Vendéens fait prisonniers après la bataille de Savenay, étaient détenues dans la prison. Sur ces 8 000 détenus, seuls quelques-uns échappèrent à la mort causée par les noyades, fusillades et le typhus[1],[2]. Une plaque en rapport avec les actes génocidaires de Jean-Baptiste Carrier sera apposée sur la façade du bâtiment, au no 2 de la rue, en 1994[3]. Cette entrepôt sera ensuite détruit par un incendie, dans la nuit du 21 au [1].

Une note de l'architecte voyer du stipulait que le pont de bois établi dans la rue pour la traversée de la Chézine, aurait été construit 24 ans auparavant par M. Duparc lui-même. Cet ouvrage fut reconstruit en 1825 et en 1832[1].

En 1901, la Compagnie générale d'électricité implante, sur l'emplacement d'une ancienne demeure bourgeoise, une usine d'électricité, la seconde à Nantes après celle installée rue Sully en 1891. Une nouvelle unité de fabrication est construite dans le quartier Chantenay en 1913, l'unité de la rue Lamoricière devient alors une sous-station, qui fournit l'énergie au réseau de l'ancien tramway jusqu'à l'arrêt de l'exploitation de celui-ci, dans les années 1950[4].

Après cette période, seuls les bureaux administratifs, installés dans l'ancien immeuble bourgeois, poursuivent leur activité, avant la fermeture du site en 1989[4].

Les bâtiments de brique rouge ont été rénovés, et abritent un complexe sportif et une petite surface commerciale[4].

Galerie

Références

  1. Pied 1906, p. 162-163.
  2. Olart 2009, p. 99.
  3. « Lamoricière (rue) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  4. Olart 2009, p. 99.

Voir aussi

Bibliographie

  • Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite : les trésors cachés de la cité des ducs, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN 978-2-35179-040-3), p. 50.
  • Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 162-163.

Articles connexes

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