Rubis (fusée)
La VE 210 Rubis, aussi désignée plus simplement par Rubis, est une fusée expérimentale française, développée par la Société d'étude et de réalisation d'engins balistiques (SEREB) pour le programme des « Études balistiques de base » (EBB), dit des « Pierres Précieuses ». La fusée est destinée à tester le troisième étage "Roving", la séparation de la coiffe et les procédures de suivi de satellisation. L'ensemble est lancé à l'aide du premier étage de la "VE 110 Agate". Son nom de code (VE 210) signifie : Véhicule Expérimental à 2 étages, 1 (propulsion à ergols solides), 0 (non-piloté).
Rubis (VE 110) Fusée expérimentale | |
![]() La fusée Rubis (premier plan) | |
Données générales | |
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Pays d’origine | ![]() |
Constructeur | SEREB |
Premier vol | 10 juin 1964 |
Dernier vol | 5 juillet 1967 |
Statut | Retiré du service |
Lancements (échecs) | 10 (2) |
Hauteur | 9,6 m |
Diamètre | 0,8 m |
Étage(s) | 2 |
Base(s) de lancement | Hammaguir (9), Biscarosse (1) |
Version décrite | VE 110 |
Motorisation | |
Ergols | Propergol solide |
1er étage | NA 801 |
2e étage | SEP P0.6 |
Missions | |
Tests de composants et de moyens de mesures | |
Histoire
En 1961, la France, via le SEREB, entame le début du projet « Études balistiques de base » (EBB), dit des « Pierres précieuses », consistant à mettre au point le missile S2 et le lanceur Diamant. Le développement industriel est confié aux sociétés Nord-Aviation et Sud-Aviation. Entre 1961 et 1965, la France possède toutes les connaissances nécessaires pour la réalisation d’un missile à longue portée ainsi que d'un lanceur de satellite. Plusieurs fusées expérimentales sont développées pour mettre au point séparément un ou plusieurs équipements. Le lanceur Rubis est conçu pour tester le 3e étage "Roving", la case à équipements D1, la séparation de la coiffe et d'autres éléments du lanceur[1]. Au total 10 lancements ont lieu dont 2 échecs[2].
Caractéristiques techniques
La fusée fait 9,6 mètres de hauteur par 800 millimètres de diamètre. Le premier étage "Agate", d'une masse de 1 900 kg, est à propulsion à ergols solides ; il a une poussée totale de 190 kN pour une durée de fonctionnement de 18 secondes. L'étage fait au total 5,3 mètres de hauteur. Le second étage, d’une masse de 641 kg, possède un moteur-fusée à ergols solides, utilisant du "Isolane" 28/7, générant une poussée de 27 à 52 kN ; il a une impulsion spécifique dans le vide de 273 secondes. La durée de combustion est de 45 secondes. Les dimensions de l'étage sont de 2,06 mètres de longueur et 650 millimètres de diamètre. La case équipement se compose d'un plateau en alliage d'aluminium AU4G, supportant des équipements télémesures nommés "Ajax", de trajectographie, et la centrale d'ordres pyrotechniques servant pour les séquences de vols[1].
Notes et références
- Gérard Périnelle, « VE 210 "Rubis" », sur nospremieresannees.fr (consulté le ).
- Gérard Périnelle, « Dates de tirs VE 210 et Rubis », sur nospremieresannees.fr (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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La fusée sur son pas de tir en 1965. |
- Site Nos premières années dans l'espace : consacré au début du programme spatial français dont le programme « Pierres précieuses » réalisé par des chercheurs/ingénieurs ayant participé au programme.
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