Roland Sprague

Roland Percival Sprague (né le à Unterliederbach, un quartier de Franfort-sur-le-Main, et mort le ) est un mathématicien allemand, connu pour le théorème de Sprague-Grundy[1] et pour avoir été le premier mathématicien à trouver une quadrature parfaite du carré[2].

Biographie

Roland Sprague a deux grands-pères mathématiciens, à savoir Thomas Bond Sprague (en) et Hermann Amandus Schwarz ; il est aussi arrière-petit-fils du mathématicien Ernst Eduard Kummer et arrière-petit-fils du facteur d'instruments de musique Nathan Mendelssohn (1781-1852)[3].

Après avoir obtenu son baccalauréat (Abitur) en 1912 au Bismarck-Gymnasium de Berlin-Wilmersdorf, Sprague étudie de 1912 à 1919 à Berlin et à Göttingen avec une interruption pour service militaire de 1915 à 1918. En 1921, à Berlin, il passe l'examen d'État (Staatsexamen) pour l'enseignement des mathématiques, de chimie et de physique. Il est Studienassessor (professeur probatoire dans une école secondaire) à partir de 1922 au Paulsen-Realgymnasium de Berlin-Steglitz et à partir de 1924 au Schiller-Gymnasium (temporairement nommé "Clausewitz-Schule") à Berlin-Charlottenbourg, où il devient en 1925 Studienrat (professeur titulaire de lycée)[3],[4]

En 1950, Sprague obtient un doctorat sous la direction d'Alexander Dinghas à l'Université libre de Berlin avec une thèse intitulée Über die eindeutige Bestimmbarkeit der Elemente einer endlichen Menge durch zweifache Einteilung[5]. Sprague est, à la Pädagogische Hochschule Berlin, dozent à partir de 1949, puis à partir de 1953 Oberstudienrat (enseignant principal dans une école secondaire), et à partir de 1955 professeur[3].

Contributions

Sprague est connu pour ses contributions aux mathématiques récréatives, en particulier le théorème de Sprague-Grundy et son application aux jeux combinatoires, la fonction de Sprague-Grundy a été découverte par Sprague et Patrick Grundy indépendamment[6], en 1935 et 1939 respectivement. Ce résultat a permis d'élaborer des stratégies mathématiques conçues à l'origine par Emanuel Lasker[7] et a fourni une méthode de calcul des stratégies gagnantes pour les généralisations du jeu de Nim.

Publications (sélection)

  • « Über mathematische Kampfspiele », Tôhoku Mathematical Journal, vol. 41, , p. 438-444 (lire en ligne).
  • « Über zwei Abarten von Nim », Tôhoku Mathematical Journal, vol. 43, , p. 451-454 (lire en ligne).
  • « Beispiel einer Zerlegung des Quadrats in lauter verschiedene Quadrate », Math. Z., vol. 45, , p. 607-608 (lire en ligne, consulté le ).
  • Unterhaltsame Mathematik : Neue Probleme, überraschende Lösungen, Springer, , 2e éd., 51 p. (ISBN 978-3-322-97989-6).

Références

  1. Feature column, « 5. Towards a theory for combinatorial games" », American Mathematical Society (consulté le ).
  2. Stuart Anderson, « R. P. Sprague », squaring.net (consulté le ) : « R.P. Sprague published his solution to the problem of squaring the square. Sprague constructed his solution using several copies of various sizes of Z. Moroń's Rectangle I (33x32), Rectangle II (65x47) and a third 12 order simple perfect rectangle and five other elemental squares to create an order 55, compound perfect squared square (CPSS) with side 4205. ».
  3. « Roland Sprague », Sitzungsberichte der Berliner Mathematischen Gesellschaft, , p. 333.
  4. Archivdatenbank der Bibliothek für Bildungsgeschichtliche Forschung: Documents sur Roland Sprague.
  5. (en) « Roland Sprague », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
  6. Patrick M. Grundy, « Mathematics and games », Eureka, vol. 2, , p. 6–8.
  7. Jörg Bewersdorff, Glück, Logik und Bluff : Mathematik im Spiel – Methoden, Ergebnisse und Grenzen, Springer-Spektrum Verlag, , 6e éd. (ISBN 978-3-8348-1923-9, DOI 10.1007/978-3-8348-2319-9), p. 120-126.

Liens externes

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