Robert Laliberté

Robert Laliberté est un photographe québécois, surtout connu pour ses nus masculins.

Pour l’article homonyme, voir Laliberté.

Carrière

Originaire de Québec, il vit et travaille à Montréal depuis 1975. S’il est surtout connu, par les gais et les lesbiennes, comme le principal photographe québécois à avoir saisi la beauté et la jeunesse de plusieurs centaines d’hommes, par des photographies d’un érotisme stylisé et évocateur, il a également orienté sa caméra, à plusieurs reprises, en direction de vieillards, hommes et femmes, rendus au crépuscule de la vie[1].

C’est au cours d’un long séjour de trois ans en Floride et en Californie, au début des années 1970, que Robert Laliberté développe un intérêt pour la photographie, intérêt qui se transforme rapidement en passion lorsqu’il découvre le travail de la photographe américaine Diane Arbus, dont les photos de marginaux ont inspiré et inspirent encore de nombreux artistes. De retour au Québec, Laliberté s’inscrit dans une école de photographie, convaincu que cet art de la lumière deviendra sa forme d’expression. À l’obtention de son diplôme, en 1977, il amorce une carrière comme photographe, tout en travaillant comme serveur. Ces premières années seront pour lui l’occasion d’expérimenter plusieurs voies esthétiques, dont des scènes croquées sur le vif dans la rue, qu’il se plaît à appeler ses «prises de rues».

Nus masculins

Il met, à partir de juin 1987, son talent au service du magazine Fugues, pour lequel il signe plus de 125 couvertures. En parallèle, son travail apparaît également dans d'autres publications (RG, Zip, Sortie, Mandate, etc.) et Laliberté installe ses œuvres, une douzaine de fois, sur les murs de différents centres d'exposition, de Montréal et d’ailleurs[1].

Ses photos de nus masculins, qui évoquent les œuvres de Herb Ritts et Robert Mapplethorpe, l'ont fait connaître au Canada et à l'étranger. Il est considéré comme le «photographe-phare» de la communauté gaie de Montréal et un important acteur de l'émergence d'une culture gaie montréalaise[2]. Il fut le photographe attitré des couvertures du magazine Fugues pendant douze ans (1984-1996)[3].

Technique et émotion

La précision technique lui importe moins que l'esthétisme et l'émotion que l'on peut retrouver dans l'image réalisée. «Je ne suis pas devenu un maniaque de la technique, dit-il. Elle n’est qu’un moyen qui me permet de créer. C’est loin d’être une fin en soi. Pour moi, c’est l’émotion qui prime. Le plus important, c’est la prise des photos, puis le travail en chambre noire. Une fois la photo encadrée et accrochée au mur, elle ne m’appartient plus. Généralement, à cette étape, je pense au projet suivant.»[1]

Le photographe est venu au numérique dans les années 2000 et s’est rapidement aperçu qu’il y avait beaucoup moins de contraintes qu’il ne le pensait. «Je n’aurais pas pu aller aussi loin avec la photographie traditionnelle, comme la superposition ou le fondu des formes; je pense que la technologie m’a séduit beaucoup plus que je ne le pensais.»[4]

Autres thèmes

Robert Laliberté a également travaillé comme photographe de plateau dans le milieu théâtral québécois et exploré d'autres thèmes, comme les scènes de rue ou les portraits de vieillards[5].

Expositions et prix

Laliberté a présenté son travail dans le cadre de plus de 20 expositions, ainsi que dans plusieurs publications canadiennes et étrangères. Il a reçu le prix Arc-en-ciel pour la culture en 2002. La même année, l'Écomusée du fier monde de Montréal lui a consacré une exposition rétrospective de sa carrière[6].

Musées et collections publiques

Notes et références

Liens externes

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