Rispéridone
La rispéridone (appelée aussi Risperdal ou R64766) est un antipsychotique atypique, c'est-à-dire un neuroleptique de seconde génération.
Rispéridone/Risperdal | ||
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Structure de la rispéridone | ||
Identification | ||
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Nom UICPA | 4-[2-[4-(6-fluorobenzo[d]isoxazol-3-yl) -1-pipéridyl]éthyl]-3-méthyl -2,6-diazabicyclo[4.4.0]déca-1,3-dién-5-one |
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No CAS | ||
No ECHA | 100.114.705 | |
Code ATC | N05 | |
PubChem | 5073 26719830 | |
Propriétés chimiques | ||
Formule | C23H27FN4O2 [Isomères] |
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Masse molaire[1] | 410,4845 ± 0,0217 g/mol C 67,3 %, H 6,63 %, F 4,63 %, N 13,65 %, O 7,8 %, |
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Considérations thérapeutiques | ||
Voie d’administration | per os ou injectable (i.m.) | |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | ||
Indications
Elle existe sous différentes formes galéniques :
- les formes orales (comprimé, comprimé orodispersible, solution buvable) sont utilisées chez l'adulte pour le traitement des psychoses, en particulier des psychoses schizophréniques aiguës et chroniques, mais également dans le traitement à court terme des épisodes maniaques aigus modérés à sévères. Chez les enfants (5 à 11 ans), la rispéridone peut être prescrite pour le traitement des troubles du comportement observés dans les syndromes autistiques. Chez les enfants également, certains dosages de la rispéridone sont indiqués pour la prise en charge d'un retard mental accompagné de troubles du comportement (tels que l'agressivité, l'agitation, les automutilations…) ;
- la forme injectable de la rispéridone est indiquée dans le traitement des psychoses, en particulier des psychoses schizophréniques, en relais d'un traitement antipsychotique par rispéridone par voie orale.
Effets secondaires
Pour les formes orales, les effets secondaires communs sont l'insomnie, la fatigue[réf. souhaitée], l'agitation, les troubles cognitifs, la difficulté à lire et écrire, le retrait émotionnel, le trouble de la libido, l'anxiété, la constipation et les céphalées. Les effets moins communs : somnolence, hypotension orthostatique, prise de poids[2], gynécomastie[3], impuissance et troubles sexuels divers (troubles de l'éjaculation, etc.) par hyperprolactinémie[4], hypogonadisme.
Comme tout antipsychotique, la rispéridone peut potentiellement causer des symptômes extrapyramidaux (EPS) bien souvent réversibles à la réduction de la posologie et/ou si nécessaire à l'administration de correcteur anticholinergique, ainsi que des dyskinésies tardives irréversibles[5].
Rispéridone | |
Noms commerciaux |
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Classe | antipsychotique |
Autres informations | Sous classe : antipsychotique atypique |
Identification | |
No CAS | |
No ECHA | 100.114.705 |
Code ATC | N05AX08 |
DrugBank | 00734 |
Pour la forme injectable, les effets indésirables communs sont la prise de poids[2] (2,7 kg en 1 an), dépression, fatigue, symptômes extrapyramidaux, suicide (et ce à faible dose).
Mécanisme d'action
La rispéridone est un antagoniste des récepteurs sérotoninergiques (récepteurs 5-HT2A) et dopaminergiques (récepteurs D2, D3 et D4). La substance se lie également aux récepteurs alpha1-adrénergiques, aux récepteurs histaminergiques H1 et, à un moindre degré, aux récepteurs alpha2-adrénergiques. Elle ne présente pas d'affinité pour les récepteurs cholinergiques. En clinique, la rispéridone améliore, vu de l'extérieur, les symptômes positifs et négatifs de la psychose schizophrénique.
Bien que classée parmi les neuroleptiques atypiques (en raison de sa forte activité antisérotoninergique), la rispéridone est l'un des antipsychotiques qui présentent le plus d'effets secondaires neurologiques. Elle induit d'importants troubles extrapyramidaux ainsi qu'une élévation de la prolactine, ce qui peut déboucher sur des troubles métaboliques (prise de poids, dyslipidémie, diabètes).
Spécialités
En France, elle est commercialisée sous le nom de Risperdal et est génériquée (Actavis, Almus, Alter, Arrow, Biogaran, Cristers, EG, Evologen, Mylan, Qualimed, Rambaxy, Ratiopharm, Sandoz, TEVA Laboratoires, Winthrop, Wyvern Medical, Zydus). Il existe des comprimés sécables de rispéridone à 4 mg, 2 mg, 1 mg ainsi que des formes orodispersibles à 4, 3, 2, 1 et 0,5 mg. Seule la forme suspension buvable à 1 mg/mL permet, via une pipette graduée, de délivrer des posologies de 0,25 mg. Janssen-Cilag commercialise des formes injectables sous le nom de Risperdalconsta LP à 25 mg/2mL, 37,5 mg/2mL et 50 mg/2mL. Le laboratoire Français MedinCell développe avec TEVA Laboratoires une forme injectable sous cutanée qui devrait être mise sur le marché en 2022.
Divers
La rispéridone fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (liste d')[6].
Notes et références
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) Newcomer JW, « Second-generation (atypical) antipsychotics and metabolic effects: a comprehensive literature review », CNS Drugs, vol. 19, no Suppl 1, , p. 1–93 (PMID 15998156)
- (en) Deepinder F, Braunstein GD., « Drug-induced gynecomastia: an evidence-based review », Expert Opin Drug Saf., vol. 11, no 5, , p. 779-95. (PMID 22862307, DOI 10.1517/14740338.2012.712109)
- (en) Hong KS, Cheong SS, Woo JM, Kim E, « Risperidone-induced tardive dyskinesia », Am J Psychiatry, vol. 156, no 8, , p. 1290 (PMID 10450277, lire en ligne)
- WHO Model List of Essential Medicines, 18th list, avril 2013
Liens externes
- Compendium suisse des médicaments : spécialités contenant Rispéridone
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