Riccardo Gualino

Riccardo Gualino, né le à Biella et mort le à Florence, est un entrepreneur, un collectionneur d'art, un écrivain et un producteur de cinéma italien. Il est surtout connu pour avoir créé et développé la SNIA Viscosa et dirigé la société de production Lux Film.

Biographie

Originaire d'une famille d'orfèvres implantée à Biella, Riccardo Gualino commence sa carrière dans le commerce du bois et commandite divers sites d'exploitation forestière en Roumanie. Avant 1914, il s'associe au financier suisse Werner Abegg pour former l'Unione Italiana Cementi (Union des ciments italiens) basé à Casale Monferrato.

En 1917, il fonde à Turin la SNIA (Società di Navigazione Italo Americana), en prenant le contrôle d'une partie des importations italiennes de charbon en provenance des États-Unis. Devenue la SNIA Viscosa en 1920, rachetant peu à peu la plupart des fabricants de soie artificielle de la Péninsule, Gualino réinvestit une grande partie de son capital à travers des montages financiers de plus en plus complexes, des holdings, qui interviennent dans la FIAT (dont il fut un temps le vice-président) mais aussi à l'étranger, par exemple en France, via la banque Albert Oustric. La SNIA Viscosa fut la première entreprise italienne à dépasser le milliard de lires.

En 1925, il entame une activité de mécénat, en rachetant et rénovant le futur théâtre de Turin. En 1928, il se fait construire un hôtel particulier à Turin par l'architecte Gino Levi-Montalcini, le « palazzo Gualino ».

Quand la crise de 1929 éclate, Riccardo Gualino se retrouve très exposé face à la spéculation financière et se voit impliqué dans diverses affaires. Publiquement opposé au fascisme, il ne reçoit aucune aide de la part du gouvernement de Mussolini. Accusé de banqueroute frauduleuse (notamment en France via l'affaire Oustric)[1], il est assigné à résidence surveillée sur Lipari en 1931, puis, l'année suivante, à Cava de' Tirreni. Il publie alors une partie de ses mémoires[2].

Il continue cependant d'exercer un contrôle indirect sur ses activités via son chargé d'affaires, Mario Palombi, implanté en France, qui dirige et développe la holding industrielle de chimie Rumianca et la société de production Lux Film. Après 1943, il tente de se remettre aux affaires et au mécénat.

Riccardo Gualino est considéré par les producteurs Carlo Ponti et Dino De Laurentiis comme un maître.

Écrits

  • Domus animae : Poesie, Bologne, Bologna, Nicola Zanichelli, 1904.
  • Uragani : Romanzo, Palerme, R. Sandron, 1933.
  • Pioniere d'Africa, Milan, Fratelli Treves, 1938.
  • Solitudine, Rome, G. Darsena, 1945.
  • Testimonianze per un teatro, Turin, s.e., 1987 (posthume).

Bibliographie

  • Maurice Privat, Oustric et Cie, Paris, Les Documents secrets, 1932.
  • (it)Pier Francesco Gasparetto, Sogni e soldi : vita di Riccardo Gualino, Turin, N. Aragno, 2007.

Notes et références

  1. M. Privat, 1932.
  2. Frammenti di vita, A. Mondadori, 1931.

Liens externes

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