Renault Floride et Caravelle
La Renault Floride est une voiture à deux portes coupé ou cabriolet (avec hard-top en option) fabriquée par le constructeur Renault à partir de 1958 et dessinée par Pietro Frua. Dérivée de la Dauphine, la Floride en possède le moteur monté à l'arrière et le soubassement.
Renault Floride Renault Caravelle | ||||||||
Marque | Renault | |||||||
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Années de production | 1958 - 1968 | |||||||
Production | 117 039 exemplaire(s) | |||||||
Classe | cabriolet | |||||||
Usine(s) d’assemblage | Creil | |||||||
Moteur et transmission | ||||||||
Énergie | Essence | |||||||
Moteur(s) | Moteur Billancourt: 845 cm3 Moteur Sierra: 956 cm3 1 108 cm3 |
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Position du moteur | Porte-à-faux arrière | |||||||
Puissance maximale | 34 à 58 ch | |||||||
Transmission | Propulsion | |||||||
Boîte de vitesses | Manuelle à 3 puis 4 rapports | |||||||
Poids et performances | ||||||||
Poids à vide | 712 à 845 kg | |||||||
Vitesse maximale | 125 à 145 km/h | |||||||
Châssis - Carrosserie | ||||||||
Carrosserie(s) | 2 portes | |||||||
Freins | 4 freins tambour puis à disque | |||||||
Dimensions | ||||||||
Longueur | 4 250 mm | |||||||
Largeur | 1 580 mm | |||||||
Hauteur | 1 350 mm | |||||||
Chronologie des modèles | ||||||||
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La Caravelle se distingue de la Floride par son toit (ou son hard-top) plus carré et ses prises d'air différentes. Le modèle a porté les deux noms selon le pays de commercialisation.
Histoire
À la fin des années 1950, le constructeur français Renault découvre l'incroyable succès de la Coccinelle aux États-Unis et rêve de conquérir à son tour le marché nord américain. avec un nouveau modèle. Des milliers de Dauphine traversent l'Atlantique mais faute d'avoir organisé son exportation sur un marché très particulier et exigeant avec une politique commerciale adaptée, les ventes ne décollent pas. Les voitures stagnent sur les parkings des concessions et lors d'une convention tenue en Floride, les concessionnaires réclament un petit modèle type coupé/cabriolet pour séduire une clientèle jeune et féminine. Pierre Dreyfus, alors PDG de la Régie, commande en 1957 un projet de Dauphine GT au carrossier italien Ghia. Au Salon de Genève 1958, Pietro Frua, un designer dissident de la Carrosserie Ghia présente une maquette de Coupé semblable au projet de Renault.
La Régie reprend le projet en mains et dévoile au Salon de Paris en la Floride/Caravelle.
La Floride, ou Caravelle pour le marché américain, repose sur la base de la Dauphine et en reprend la plate-forme et la mécanique. Seule la carrosserie est nouvelle, élégante comme une italienne aux lignes fluides et tendues et à la finition soignée.
Mais après la débâcle américaine de la Dauphine, l'avenir de la Caravelle outre atlantique devient vite très sombre. La catastrophe tant redoutée arrive rapidement et l'aventure tourne court. Les Dauphine invendues sont toutes réimportées en France et les quelques Caravelle qui ont franchi l'océan reviennent quasi instantanément.
C'est en France que la Régie Renault écoulera la totalité de sa production, 117 000 exemplaires en 10 ans. Après cet échec, Renault ne proposa un nouveau Coupé qu'en 1971 avec le tandem R15/17 qui n'eut pas de meilleur succès.
Coupé et cabriolet Floride
La face avant avec des clignotants ronds présente en son centre la couronne déjà vue sur la Dauphine. Le moteur de 845 cm3 est le « Ventoux » « spécial » de la Dauphine Gordini. La boîte de vitesses est à trois rapports (quatre rapports en option). Les freins sont à tambours à l'avant et à l'arrière, les roues à voile plein et l'électricité est en 6 volts.
Le marché nord américain étant particulièrement visé, la Floride y est exportée avec quelques modifications sous le nom de « Caravelle » pour ménager la susceptibilité des autres États de l'union[1].
Coupé Caravelle et cabriolet Floride S
À partir de 1962 et jusqu'en 1963, la Floride s'offre de gros changements : nouveau moteur 956 cm3 à cinq paliers de 48 ch (monté quelques mois plus tard sur la Renault 8, c'est le fameux « moteur Sierra » plus connu sous le nom de « Cléon-Fonte » élaboré par l'ingénieur René Vuaillat, qui sera fabriqué dans l'usine Renault de Cléon pendant 50 ans), quatre freins à disques (une première sur une voiture française), boîte à trois vitesses entièrement synchronisée, électricité en 12 volts, fermeture des ouïes latérales et apparition de crevés de capot sur la partie arrière car le radiateur est désormais placé derrière le moteur. Le sens de rotation du « moteur Ventoux » est anti-horaire (côté distribution), tandis que le « moteur Sierra » tourne dans le sens horaire, pour obtenir le même sens de rotation aux roues, le différentiel de la boîte de vitesses est retourné sur les versions avec le « moteur Sierra ».
Si le cabriolet conserve le hard top optionnel de la Floride, le coupé, qui prend le nom de Caravelle, présente un nouveau dessin du pavillon permettant de loger quatre personnes.
Coupé et cabriolet Caravelle 1100
La Caravelle 1100 se distingue grâce à l'inscription Caravelle sur la face avant. La planche de bord reçoit un garnissage en simili, la lunette arrière de la capote est plus large et de nouvelles couleurs apparaissent. Le hard top reprend désormais le dessin du coupé Caravelle de la série précédente.
Moteur 1 108 cm3 de 55 ch issu de l'Estafette, carburateur Solex avec starter automatique, boîte à quatre rapports entièrement synchronisée et vase d'expansion en laiton situé dans l'aile arrière droite.
Coupé et cabriolet Caravelle 1100 S
À partir des modèles 1966, le moteur passe à 57,5 ch grâce à un carburateur Weber double corps. Le tableau de bord comprend des cadrans ronds avec un compte-tours. Le vase d'expansion est en verre à côté du radiateur. Sur le capot arrière, le sigle 1100 disparaît au profit d'un monogramme Renault. Pour 1967, losange Renault sur le masque avant et clignotants avant rectangulaires.
Notes et références
- Auto Plus, no 1182, 2 mai 2011.
Bibliographie
- Patrick Lesueur, La Renault Floride et Caravelle de mon père, éditions E.T.A.I. (ISBN 2-7268-9347-3)
Filmographie
- Floride, réalisé par Philippe Le Guay (, avec Jean Rochefort)
- Le Saint prend l'affût, réalisé par Christian-Jaque en 1966 avec Jean Marais
Annexes
Liens externes
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