René de Marillac (1638-1719)

René de Marillac, baron d'Attichy, né en 1638 et mort à Paris le , est un gentilhomme et haut fonctionnaire français du XVIIe siècle connu notamment pour être le premier à avoir expérimenté les dragonnades.

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Origines familiales

René de Marillac est l'aîné des enfants de Michel de Marillac et de Jeanne Potier. Il est probablement né en 1638 et baptisé le à Paris en l'église Saint-Nicolas-des-Champs. Il a deux frères et deux sœurs : André, doyen de Saint-Émilion ; Louis, docteur en Sorbonne ; Marie, religieuse ; et Madeleine, qui épouse en 1682 André Hennequin d'Ecquevilly.

Carrière

En , il est d'abord reçu conseiller au parlement de Paris, avant d'être fait avocat général au grand conseil en 1663. Le , il rachète à sa cousine Geneviève Doni la baronnie d'Attichy et use alors couramment du titre de baron d'Attichy. Il devient maître des requêtes en 1671. En 1673, il est nommé intendant du Poitou.

En 1681, sur ordre de Louvois, il organise la première dragonnade dans sa généralité. Il annonce au roi avoir comptabilisé plus de 30 000 conversions entre et . Le procédé mis en place est redoutable : les soldats sont logés de force chez les protestants qui doivent satisfaire toutes leurs exigences[1].

Les exactions commises par les dragons reviennent aux oreilles de Colbert qui s'en offusque et obtient du roi l'interdiction de ces conversions forcées ainsi que la destitution de Marillac en 1682. Cependant, la mort de Colbert en 1683 laisse le champ libre à Louvois et Marillac est nommé intendant de Normandie dès le début de l'année 1684 et prend son poste le suivant.

En , il devient conseiller d'État ordinaire. Il meurt doyen du conseil le , à l'âge de 81 ans.

Mariage et descendance

En 1664, il épouse Marie Bochart, fille de François Bochart, intendant de Lyon et de Marie Lullier. Ils ont quatre enfants :

Titres

Baron d'Attichy et de la Ferté-sur-Péron, seigneur d'Ollainville, de Berneuil, de Bitry, de Saint-Pierre-lès-Bitry, de Coloizy, du Grand-Parc, du Bourget, du Petit-Grolay et de la Motte-sur-Aisne.

Notes et références

  1. Jean-Paul Pittion, Les protestants français au XVIIe siècle (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • Père Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, t. 6, Paris, Compagnie des libraires associés, , 3e éd., p. 559.

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