René Rimbert

René Rimbert, né le à Paris, mort le à Cornil en Corrèze, est un peintre français[1]. Sa peinture est souvent associé à l'art naïf [2],[3] mais a des influences du néoréalisme et de la peinture hollandaise de l'art d'or.

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Biographie

le peintre René Rimbert au pinceau
Huile Église de Perpezac le Noir

René Martin Rimbert naît le à Paris 11e[4]. Son père Henri Rimbert est un encadreur, doreur et, occasionnellement, restaurateur de tableau[5]. Il grandit dans le quartier Montparnasse, Saint-Germain-des-Près. Enfant, il s'intéresse à la musique, au dessin, la peinture, et la lecture. Son père l'encourage à entrer dans l'administration postale française.

En 1908, il entre dans l’administration des PTT (Postes, Télégraphes et Téléphones). Il occupera cette fonction jusqu’en 1955.

Le jeune commis des postes continue de poursuivre ses intérêts artistiques jusqu'à la Première Guerre mondiale. Il est alors enrôlé et rejoint l'état-major des armées, d'abord comme opérateur télégraphique puis comme dessinateur. À la fin de la première guerre mondiale, il retourne à l'administration des PTT et commence à peindre. René Rimbert consacre tout son temps libre à la peinture. « Mes deux existences de peintre et de postier m’ont surmené. », dira-t-il[6].

René Rimbert épouse le 5 aout 1919, Marie Denise Lescure, elle aussi employée des PTT, native de Perpezac le Noir, en Corrèze. Lors de ses séjours occasionnels à Perpezac le Noir en 1924, et définitif à la retraite, il peindra de nombreux tableaux inspirés par les paysages de Perpezac le Noir et d'alentours. Il peindra en particulier une huile : " l'église de Perpezac le Noir" (au premier plan Denise portant Camille (femme et fils du peintre).

Peintre naïf, il trouve son inspiration en découvrant les musées d'Europe[7]. Il s'intéresse aussi à la musique et fait partie de la chorale de Saint-Sulpice[5]. Il passe toute sa vie à Paris[8] puis la retraite à Perpezac le Noir.

En 1974 lors d'un vernissage d'une de ses expositions à la galerie Berri-Lardy, il rencontre le collectionneur et écrivain Pierre Guénégan. Malgré une grande différence d'âge, Pierre Guénégan n'a alors que 25 ans, ce dernier deviendra un ami fidèle. Pierre Guénégan quelques années plus tard présente Rimbert à Dina Vierny, la célèbre galeriste et muse de Maillol. Elle lui ouvre les portes de sa galerie et lui achète de nombreux tableaux.

« Rimbert a un sourire qui exprime la bonté. Peintre des murs clos, des portes fermées, ses architectures entourent un lieu de prédilection qu’il faut à tout prix préserver. Et sa peinture évocatrice, qu’il obtient par petites touches précises, symbolise la quiétude, le repos intérieur et le rêve. On voudrait pénétrer dans ses maisons que l’on imagine ordonnées dans l’esprit Vermeer, ouvrir les portes et les fenêtres pour en connaître le secret. Dévérouiller le rêve. » Dina Vierny

Rimbert demande à Pierre Guénégan de prendre soin de son œuvre après sa mort et il lui demande de rédiger le catalogue raisonné de ses peintures.

Rimbert meurt le à la maison de repos de Cornil[9]. Il repose dans le cimetière de son village à Perpezac le Noir en Corrèze.

Sa vie d'artiste peintre

La carrière de peintre de Rimbert a commencé en 1920. De 1932 à 1944, sa peinture a été interrompue, d'abord par la maladie et plus tard par la Seconde Guerre mondiale. Il continue ensuite à peindre jusqu'en 1983.

En plus de nombreux dessins, peintures inachevées ou détruites, son travail se compose de 276 peintures enregistrées, principalement de l'huile sur toile, qui sont maintenant en possession de collectionneurs privés et de musées en France et dans d'autres pays.

Les peintures de Rimbert ont été influencées par les maîtres peintres hollandais classiques, par le peintre français du XVIIIe siècle Jean-Baptiste-Siméon Chardin et par Henri Rousseau (Le Douanier Rousseau), qui commençait à être reconnu au moment où Rimbert a commencé à peindre. L'une des premières œuvres de Rimbert, "Le douanier Rousseau en route vers la gloire et la prospérité" est dédiée à Rousseau.

L'ami de Rimbert, le peintre français Marcel Gromaire, l'a convaincu d'exposer certaines de ses premières œuvres. Deux ans plus tard, il rencontre le poète et peintre Max Jacob, qui présente Rimbert à des artistes connus, dont Pablo Picasso, Georges Braque et Amedeo Modigliani. Les échanges de lettres en cours entre ces deux hommes ont été publiés. Il a également rencontré le critique d'art Anatole Jakovsky.

Les premières peintures de Rimbert sont principalement des natures mortes, mais bientôt il a commencé à peindre des représentations de bâtiments pittoresques et de scènes de rue dans son Paris natal, sa banlieue et dans les villes de province ainsi que des paysages. Le village et la campagne environnante de Perpezac-le-Noir, près de Brive-La-Gaillarde dans le sud-ouest de la France, d'où venait la famille de sa femme et où elle possédait une maison, sont également souvent représentés. Ses œuvres ultérieures reflètent ses visites pendant l'hiver sur la Côte d'Azur et dépeignent souvent des scènes de rue et des paysages méditerranéens.

Expositions

  • 1920 : Salon des Indépendants, Paris[10].
  • 1927: Galerie Percier, Paris. Préface du catalogue de l'exposition par Max Jacob
  • entre 1927 et 1987 : 9 expositions personnelles[10].
  • 1937 : Musée d'Art moderne, New York, collective[10].
  • 1937 : Les Maîtres populaires de la réalité. (exposition organisée par Wilhelm Uhde à Paris, Salle Royale, 1937)[11]
  • 1964: Rimbert, Galerie Berichtet-Lardy, Paris. préface du catalogue par Jean Bouret
  • 1974: Rimbert, Galerie Berri-Lardy, Paris, préface du catalogue Jean Bouret
  • 1981: Les Réalismes 1919-1939, Centre Georges Pompidou, du 17 décembre 1980 au 20 avril 1981
  • 1983: Rimbert, Galerie Dina Vierny, Paris, 1983, Textes du catalogue, Pierre Guénégan, Bertrand Lorquin
  • 1996 : exposition posthume de ses œuvres.
  • 2007 : grande exposition de ses œuvres au Musée International d'Art Naïf Jokovsky, à Nice, établissant un parallèle entre Rimbert et Marcel Gromaine.
  • du 11/9/2019 au 23/2/2020 : Musée Maillol, Paris, du douanier Rousseau à Séraphine, une pièce est consacrée aux œuvres de René Rimbert

Bibliographie

  • Lettres à René Rimbert , Max Jacob, Editions Rougerie, Martemar 1983
  • Guide naïf de Paris. Hugonot Marie-Christine & Hager Mathilde. Editions Hervas GF1983
  • Pierre Guénégan, René Rimbert - Catalogue raisonné de l'œuvre peint, 300 pages illustrées, éditions Lanwell & Leeds Ltd, Carouge, Switzerland, 2005, (ISBN 2-9700494-0-6)
  • René Rimbert - Rétrospective, Galerie Artvera's, Genève, Catalogue de l'exposition, 100 pages illustrées en couleurs, Texte de Pierre Guénégan, du 1er novembre 2013 au 25 avril 2014

Références

  1. Geneastar René Rimbert
  2. Romy Golan (1995). Modernity and Nostalgia: Art and Politics in France Between the Wars. Yale University Press. pp. 57–. (ISBN 978-0-300-06350-9).
  3. Ian Chilvers; John Glaves-Smith (2009). A Dictionary of Modern and Contemporary Art. Oxford University Press. pp. 497–. (ISBN 978-0-19-923965-8).
  4. acte de naissance AD 75 Paris 11e 1893, Naissance acte 4133
  5. (en) « René Rimbert », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  6. Christopher Green; Pablo Picasso (2005). Picasso: Architecture and Vertigo. Yale University Press. pp. 265–. (ISBN 0-300-10412-X).
  7. Akoun 2005, p. 1155.
  8. Gavelle 1977, p. 59.
  9. mention marginale sur acte de naissance AD 75 Paris 11e 1893, Naissance acte 4133
  10. « Rimbert, René », sur ledelarge.fr.
  11. Galerie Dina Vierny

Annexes

Article connexe

Bibliographie

  • Madeleine Gavelle, Les Peintres naïfs, Filipacchi, , 70 p. (lire en ligne), p. 59
  • J. P. A. Akoun, Akoun : répertoire biographique d'artistes de tous pays des XIXe et XXe siècles. CV-XIX-XX, Cote de l'amateur, , 1481 p. (ISBN 978-2-85917-429-3, lire en ligne), p. 1155
  • Pierre Guénégan Catalogue raisonné de l'œuvre peint de René Rimbert (1896-1991), avec anecdotes et histoire de l'artiste, 312 pages, format fini : 23 × 31 cm [lire en ligne]

Liens externes

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