René Nicod

René Nicod, né René-Marius Nicod le à Saint-Claude (Jura) et mort le à Oyonnax (Ain), est un homme politique français, comptable de profession.

Pour les articles homonymes, voir Nicod (homonymie).

Biographie

Orphelin dès son adolescence, René Nicod doit interrompre ses études au collège de Saint-Claude. Il devient employé dans plusieurs entreprises. Il adhère à la SFIO, devient secrétaire de la fédération socialiste de l'Ain en 1912, et, surtout, participe très activement au mouvement des coopératives. Ce quasi autodidacte lit l'anglais couramment, traduit des articles de l’International Herald Tribune, et commente la Grammaire de l'Académie française, lors de sa parution en 1932.

Antimilitariste et hostile à l'allongement de la durée du service militaire (porté de deux à trois ans en 1913), René Nicod accepte cependant sans réticence sa mobilisation pendant la Première Guerre mondiale. Il combat pendant trois ans, revient décoré trois fois (voir ci-dessous) et en ayant perdu l'usage de la main gauche.

Il est élu député en 1919. Il devient aussi maire d'Oyonnax, poste qu'il occupe jusqu'en 1940. Il fait aménager un jardin public, construire des écoles maternelles et un hospice de vieillards. Des travaux d'améliorations sont également entrepris sur son initiative à l'hôpital de la ville. Quoique réticent vis-à-vis de la Troisième internationale, René Nicod rejoint le Parti communiste après le congrès de Tours, en . Battu aux élections législatives de 1924 et 1928, il est cependant élu conseiller général. Il retrouve son siège de député en 1936.

René Nicod fait placarder des affiches dénonçant le Pacte germano-soviétique, signées par lui et par ses principaux collaborateurs. Il quitte le PCF et crée le groupe de l'Union populaire française, qu'il préside. Il n'en proteste pas moins contre la « répression aveugle » qui frappe les communistes[1]. Le , il est l'un des quatre-vingts parlementaires qui votent contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain, ce qui lui vaut d'être arrêté et incarcéré jusqu'à la Libération au camp d'internement d'Évaux-les-Bains (Creuse). Les Forces françaises de l'intérieur le libèrent de sa prison en . Il préside le Mouvement de libération nationale d'Oyonnax, puis adhère au Front national. Il siège à l'Assemblée consultative provisoire. Mais la fédération communiste de l'Ain refuse sa réintégration dans ses rangs.

René Nicod rejoint la SFIO en . Il retrouve ses mandats locaux (maire, conseiller général), qu'il conserve jusqu'à sa mort en 1950. La population d'Oyonnax lui fait de « grandioses funérailles »[2] au cours desquelles fut lu un message du Président de la République Vincent Auriol.

Mandats et fonctions

Décorations

Notes

  1. Séance du 14 décembre 1939, cf notice DBMOF
  2. notice «  NICOD René Marius », signée Justinien Raymond & Charles Sowerwine dans le Le Maitron.

Sources

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de l’Ain
  • Portail de la politique française
  • Portail du communisme
  • Portail du Bugey
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.