René Hirschler

René Hirschler (né le à Marseille et mort en ) est un rabbin français, mort en déportation.

Éléments biographiques

Il naît le à Marseille, au foyer de M. Raoul Hirschler, ministre officiant (hazzan) de la synagogue consistoriale de Marseille. Il fait ses études au Séminaire israélite de France (SIF), à Paris. Il est nommé rabbin de Mulhouse en 1929, à l'âge de 23 ans.

Avec son épouse (née Simone Lévy le à Mulhouse), il fonde la revue Kadimah (En avant, en hébreu) en 1931[1] pour laquelle elle rédige de nombreux contes pour enfants.

En 1939, il est promu grand-rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin. Il est solennellement investi en par son prédécesseur Isaïe Schwartz, élevé à la dignité de grand rabbin de France.

Il est nommé après l'invasion allemande aumônier général des camps d'internement et à ce titre, il constitue à Marseille la commission centrale des œuvres, puis à Grenoble, il participe à la fondation du centre de documentation juive contemporaine[2]. Avec le grand rabbin du Haut-Rhin, il fait tout pour maintenir les institutions religieuses du judaïsme alsacien, à Périgueux. Il réussit à faire sortir des vieillards juifs allemands des camps d'où ils auraient été sans doute déportés vers les camps de la mort, pour les transférer dans des hospices[2].

Au mépris du danger, son épouse Simone l'accompagne dans ses voyages au chevet de la communauté juive en péril et dans ses négociations auprès des autorités vichyssoises[1]. Elle réussit à trouver mille parrains qui s'engage à faire parvenir un colis de nourriture par mois à un interné et les relance s'ils se lassent de cet engagement alors difficile et parfois dangereux à remplir[1].

René Hirschler est arrêté à Marseille le avec son épouse Simone (morte, gazée, à Birkenau, le ) et déporté à Auschwitz, depuis la gare de Bobigny dans le convoi no. 67[3], du , sous le matricule 121627. Quand les Soviétiques approchent d'Auschwitz, il est forcé par les SS à une marche de la mort vers Mauthausen, puis transféré au camp de concentration d'Ebensee. Il y meurt fin , peu avant la libération du camp, sous les coups d'un SS parce qu'il avait pris l'emballage d'un sac de ciment pour se protéger du froid.

René et Simone Hirschler sont tous deux homologués en tant que membres de la résistance intérieure française (RIF)[4],[5].

Honneurs

Hommages

  • Le , la ville de Strasbourg a nommé la rue qui longe la synagogue de la Paix, « Rue du grand-rabbin René-Hirschler ».
  • Le , à Mulhouse, ville dont il avait été le rabbin de 1929 à 1939, une plaque à la mémoire de René Hirschler, ainsi qu'à celle de son épouse, Simone, est inaugurée[7].

Notes et références

  1. Robert Sommer, « Simone Hirschler », sur le site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine,
  2. Robert Sommer, « Le souvenir du grand rabbin René Hirschler », sur le site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine,
  3. Voir, Klarsfeld, 1978.
  4. Site Mémoire des Hommes
  5. Site Mémoire des Hommes
  6. Site Mémoire des Hommes
  7. Alain Hirschler, « Une plaque à Mulhouse en souvenir du Grand Rabbin Hirschler », sur le site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine,

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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