Raphaël-Georges Lévy

Raphaël-Georges Lévy, né le à Paris et mort le à Paris, est un homme politique et un économiste français.

Biographie

Famille

Raphaël-Georges Lévy appartient à la bourgeoisie juive cultivée. Il est le fils de Benjamin Lévy (1818-1884) qui fut le professeur d'allemand du prince impérial puis le premier professeur d'allemand à l'École de guerre et enfin inspecteur général de l'Instruction publique[1] et d'Eugénie Bamberger (sœur d'Henri Bamberger).

Sa sœur, Marguerite Lévy épouse un cousin de Marcel Proust, Daniel Meyer. C'est à Raphaël-Georges Lévy que Proust s'adresse après la mort de ses parents pour bénéficier de conseils sur les placements boursiers[2].

Il épousa Marguerite Halphen, sœur de Fernand Halphen et petite-fille d'Antoine Jacob Stern. Leur fille épousa le fils de Louis Cahen d'Anvers.

Carrière

C'est un brillant élève, qui suit ses études au lycée Louis-le-Grand et remporte le premier prix de mathématiques au concours général et le prix d'honneur de rhétorique. Il obtient une licence en droit après la Guerre franco-allemande de 1870.

Neveu d'Henri Bamberger, il entre à la banque de Paris et des Pays-Bas, où il effectue de nombreuses missions à l'étranger. Membre du conseil d'administration de la Compagnie française de banque et de mines, il devient vice-président du Crédit mobilier français.

Il est également enseignant en économie et en Finances, pendant plus de 30 ans, à l’École libre des sciences politiques. Il entre en 1913 à l'Académie des sciences morales et politiques. Il préside de nombreuses sociétés savantes, dont la société de statistique et la Société d'économie politique[3].

Il collabore à de très nombreuses revues, comme la Revue des deux Mondes.

Conseiller municipal de Deauville en 1900, il est sénateur de la Seine de 1920 à 1927. Il est pendant cinq ans le rapporteur du budget des Régions Libérées.

De 1928 à 1933, il préside l'Association des lauréats du concours général[4].

Ouvrages

  • Poésies, ed. A.Lemerre, 1886.
  • Les conversions de rentes, ed. Cercle Saint-Simon, 1886..
  • Le péril financier, ed Léopold Cerf, 1888.
  • Du relèvement du marché financier français, avec J. Siegfried, ed. Chaix et Guillaumin, 1890.
  • Un projet de reprise des paiements en espèces en Russie, ed. E. Guyot , 1893
  • Mélanges financiers : la spéculation et la banque, l'avenir des métaux précieux, le change, le billet de banque, ed. Hachette, 1894.
  • Des tendances nouvelles de la législation fiscale en Europe depuis cinquante ans, 1901.
  • Le monopole de l'alcool, 1904.
  • Psychologie des Placements, ed. L. Larose et Forcel , 1905
  • Banques d'émission et trésors publics, ed. Hachette, 1911.
  • La monnaie, ed. Société des industriels et des commerçants de France , 1913
  • Un demi-siècle de civilisation française (1870-1915), ouvrage collectif, ed. Hachette, 1916.
  • Qu'est-ce qu'une banque?, ed. Bernard Grasset, 1918.
  • La Vie chère. Causes, effets, remèdes, ed. Hachette , 1919
  • La juste paix ou la vérité sur le traité de Versailles, ed. Plon-Nourrit et Cie, 1920.
  • L'initiation financière, ed. Hachette, 1921
  • Saine monnaie, saines finances, ed. Hachette, 1921.
  • Installation de S.M. Albert Ier, roi des Belges comme associé étranger, (séance du samedi ), ed. Académie des sciences morales et politiques, 1926.

Décorations

Sources

Références

  1. Julien Cain, Julien Cain, un humaniste en guerre : lettres 1914-1917, page 405, éd. L'Harmattan, 2011, (ISBN 2296557880).
  2. Trois lettres et une dédicace inédites de Marcel Proust conservées à la Pierpont Morgan Library, Pyra Wise.
  3. Le Figaro, 9 février 1917
  4. « Histoire de l’Association et anciens Présidents », sur Association des Lauréats du Concours Général, (consulté le ).

Liens externes

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