Raoul Stéphan

Raoul Stéphan (1889-1965) est un écrivain, essayiste et poète français.

Biographie

D'origine suisse[1], Raoul Stoupan naît le 30 mai 1889 à Nîmes[2]. Après des études à la Faculté des lettres de Montpellier couronnées par un DES[3], il réussit l'agrégation de lettres en 1914[4]. À peine nommé au lycée d'Alger, il est mobilisé dans les combats de la Première Guerre mondiale[3]. Passionné par les « pays de lumière et de chaleur », il choisit toutefois de revenir en France métropolitaine et est muté à Chartres, puis à Laon[3].

Il appartient à l'Association des écrivains combattants[5].

Il meurt à Paris le 28 mars 1965[2], où il était domicilié depuis presque 30 années, au 47 rue des Tournelles (angle de cette rue en L du 4è arrondissement, cf. plaque ci-contre).

Œuvre

Il célèbre dans Les Dieux de la fontaine (1921) et Enchantement de l'aube (1941) sa ville natale « au cœur de source »[1]. Il écrit aussi plusieurs romans ayant pour cadre les Cévennes, tel Monestié le Huguenot (1926)[1].

Dans L'Homme-Chien (1922), un conte philosophique, il livre une réflexion sur « l'humanité animale de l'homme »[1]. Il campe aussi les amours contrariées de Gilbert Fidelaire dans La Dévotion à l'amour[1].

Versé également dans l'essai, il donne de 1949 à 1956 des reportages sur diverses sectes chrétiennes[6]. Il signe en 1945 L'Épopée huguenote (parcourant les années 1515 à 1715)[7], puis en 1961 une Histoire du protestantisme français (un panorama généraliste, comprenant notamment des pages remarquées sur le « style protestant »)[8]^,[6]^,[9].

Ouvrages

Contes de l'arrière, Paris, Maison française d'art et d'édition, 1916 (notice BnF n^o FRBNF41684023).
L'Étreinte, Paris, Rouff, coll. « Le Grand Prix du public », 1921 (notice BnF n^o FRBNF31404764).
Les Dieux de la fontaine, Saint-Raphaël, Tablettes, 1921 (notice BnF n^o FRBNF31404760).
Avec Charles Méré et René Jeanne, Firmin Gémier, Paris, La Herse, 1921 (notice BnF n^o FRBNF38711443).
Monestié le Huguenot, Paris, Albin Michel, 1926 (notice BnF n^o FRBNF31404769).
Becagrun, Paris, Albin Michel, 1935 (notice BnF n^o FRBNF31404757).
Enchantement de l'aube, Nîmes, Salle, 1941 (notice BnF n^o FRBNF31404761).
Des pipeaux du Midi aux Cantiques du soir, 1957 (notice BnF n^o FRBNF32647238)
Histoire du protestantisme français (préf. Marc Boegner), Paris, Fayard, 1961 (notice BnF n^o FRBNF37504056).

Distinctions

Croix de guerre 1914-1918[3].
Officier de la Légion d'honneur[3].
Prix Montyon 1927 et 1949[10].
Prix Lange 1943[10].
Prix Drouyn-de-Lhuys 1946[11].
Médaille du Club cévenol 1949[12].
Prix de littérature régionaliste 1950 de la Société des gens de lettres[13].
Prix Artigue pour Des pipeaux du Midi aux Cantiques du soir en 1957[10].
Prix Broquette-Gonin 1962[10].

Références

Bernié-Boissard, Boissard et Velay 2009.
notice BnF n^o FRBNF12549132.
Grosclaude 1965.
http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=agregsecondaire_laureats&annee_op=%3D&annee%5Bvalue%5D=1914&annee%5Bmin%5D=&annee%5Bmax%5D=&nom=&periode=All&concours=12&items_per_page=10&page=3
« À l'association des écrivains combattants », Le Monde,‎ 26 décembre 1944 (lire en ligne).
Émile Appolis, « Raoul Stéphan, Histoire du protestantisme français », Annales, vol. 21, n^o 2,‎ 1966, p. 420-421 (lire en ligne).
Robert Coiplet, « L'Épopée huguenote, de M. Raoul Stéphan », Le Monde,‎ 3 janvier 1947 (lire en ligne).
Roger Mehl, « Sur le passé protestant de la France », Le Monde,‎ 4 août 1961 (lire en ligne).
FGD, « Raoul Stéphan, Histoire du protestantisme français », Archives de sciences sociales des religions, vol. 12,‎ 1961, p. 207-208 (lire en ligne).
« Raoul Stéphan », sur academie-francaise.fr.
Le Monde, « ACADÉMIES », Le Monde,‎ 3 juillet 1946 (lire en ligne , consulté le 25 septembre 2020).
https://web.archive.org/web/20090408210933/http://www.club-cevenol.org/fr/medailles.php
« LA SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES A DÉSIGNÉ SES LAURÉATS », Le Monde,‎ 21 juin 1950 (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

« Stéphan (Raoul) », dans Ivan Gaussen (préf. André Chamson), Poètes et prosateurs du Gard en langue d'oc : depuis les troubadours jusqu'à nos jours, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Amis de la langue d'oc », 1962 (notice BnF n^o FRBNF33021783), p. 101.
Pierre Grosclaude, « Raoul Stéphan », Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, vol. 111,‎ avril 1965, p. 189-193 (lire en ligne).
Serge Velay, Michel Boissard et Catherine Bernié-Boissard, « Stephan Raoul », dans Petit dictionnaire des écrivains du Gard, Nîmes, Alcide, 2009 (ISBN 978-2-917743-07-2), p. 234-235.

Liens externes

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[Bernié-BoissardBoissardVelay2009VBBB-1] Bernié-Boissard, Boissard et Velay 2009.

[BnF-2] tice BnF n^o FRBNF12549132.

[Grosclaude1965-3] Grosclaude 1965.

[4] ttp://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=agregsecondaire_laureats&annee_op=%3D&annee%5Bvalue%5D=1914&annee%5Bmin%5D=&annee%5Bmax%5D=&nom=&periode=All&concours=12&items_per_page=10&page=3

[5] « À l'association des écrivains combattants », Le Monde,‎ 26 décembre 1944 (lire en ligne).

[Appolis-6] Émile Appolis, « Raoul Stéphan, Histoire du protestantisme français », Annales, vol. 21, n^o 2,‎ 1966, p. 420-421 (lire en ligne).

[7] Robert Coiplet, « L'Épopée huguenote, de M. Raoul Stéphan », Le Monde,‎ 3 janvier 1947 (lire en ligne).

[8] Roger Mehl, « Sur le passé protestant de la France », Le Monde,‎ 4 août 1961 (lire en ligne).

[9] FGD, « Raoul Stéphan, Histoire du protestantisme français », Archives de sciences sociales des religions, vol. 12,‎ 1961, p. 207-208 (lire en ligne).

[Académie-10] « Raoul Stéphan », sur academie-francaise.fr.

[11] Le Monde, « ACADÉMIES », Le Monde,‎ 3 juillet 1946 (lire en ligne , consulté le 25 septembre 2020).

[12] ttps://web.archive.org/web/20090408210933/http://www.club-cevenol.org/fr/medailles.php

[13] « LA SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES A DÉSIGNÉ SES LAURÉATS », Le Monde,‎ 21 juin 1950 (lire en ligne).