Ranil Wickremesinghe

Le 26 octobre 2018, le président Maithripala Sirisena démet Ranil Wickremesinghe de ses fonctions et nomme immédiatement l'ancien président Mahinda Rajapakse à sa place. Ayant fait amender en 2015 la constitution de sorte de retirer au président le droit de limoger le Premier ministre[5], Wickremesinghe considère cet acte comme inconstitutionnel et déclare demeurer à son poste[6]. Il refuse alors de quitter ses fonctions, recevant ainsi le soutien de Karu Jayasuriya, le président du Parlement, institution suspendue jusqu'au 16 novembre par le président de la République[7]. Le 28 octobre, alors que les partisans de Rajapakse tentent d'entrer dans sa résidence, un garde du corps du ministre sortant du Pétrole tire sur eux, faisant un mort et deux blessés[8].

Le 1^er novembre, le président annonce la levée de la suspension du parlement[9] et le convoque pour le 5 novembre[10], puis reporte la date au 7 puis au 14 novembre[11]. Le 9 novembre, le président dissout le parlement et convoque des législatives anticipées pour le 5 janvier 2019[12]. Le 11 novembre, le président du Parlement conteste cette décision, estime que le président ne possède pas le pouvoir de dissolution[13]. Le 13 novembre, la Cour suprême annule la dissolution[14].

Le 14 novembre, le gouvernement de son rival est renversé par une motion de censure[15]. Les 15 et 16 novembre, ont lieu des séances houleuses au parlement[16]. Wickremesinghe demande alors à être réinvesti[17]. Le 18 novembre a lieu une réunion de sortie de crise[18].

Le 25 novembre, Sirisena annonce qu'il ne nommera plus jamais Wickremesinghe comme Premier ministre, l'accusant de corruption[19].

Le 3 décembre, la Cour suprême suspend les pouvoirs du second Premier ministre, Mahinda Rajapakse. Cette décision très attendue des magistrats a été rendue avant le 12 décembre, car ils ont estimé que des « dommages irréparables ou irrémédiables » pouvaient survenir sur l'île[20].

Le 13 décembre, la Cour suprême confirme l'annulation des élections anticipées, estimant que le président ne possède pas le droit de dissoudre la chambre[21].

Le 14 décembre, la démission prochaine de Rajapakse est annoncée par son fils, étant effective pour le lendemain 15 décembre[22]. Wickremesinghe est réinvesti le 16 décembre[23].

• (en) C. A. Gunarwardena, « Ranil Wickremesinghe », in Encyclopedia of Sri Lanka, New Dawn Press, New Delhi, 2006 (2^e éd.), p. 387-388 (ISBN 978-1932705485)

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