Résolution 745 du Conseil de sécurité des Nations unies

La Résolution 745 du Conseil de sécurité des Nations unies fut adoptée à l'unanimité le . Après avoir rappelé les résolutions 668 (de 1990), 717 (en) (de 1991), 718 (en) (de 1991) et 728 (en) (de 1992), le Conseil, après avoir examiné un rapport du Secrétaire général Boutros Boutros-Ghali du ,[1] autorise la création de l'Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge (APRONUC), à la suite du règlement politique convenu à Paris le . C'est la première fois que l'ONU prend en charge l'administration d'un État, par opposition à la surveillance et la supervision habituelles.[2]

Conseil de sécurité
des Nations unies

Résolution 745
Caractéristiques
Date 28 février 1992
Séance no  3 057
Code S/RES/745 (Document)
Vote Pour : 15
Abs. : 0
Contre : 0
Sujet La situation au Cambodge
Résultat Adoptée

Membres permanents

Membres non permanents

Le Conseil décide en outre que le mandat de l'APRONUC ne durerait pas plus de dix-huit mois,[3] avec l'intention de tenir des élections au plus tard en . Il prie également le Secrétaire général de déployer l'Autorité immédiatement et aussi efficacement que possible de manière rentable, en continuant à examiner la situation. Au même moment, Yasushi Akashi est nommé Représentant spécial pour le Cambodge.[2]

La résolution appelle également toutes les parties au Cambodge, y compris le Conseil national suprême du Cambodge, à coopérer avec l'Autorité des Nations unies, en veillant à la mise en œuvre des accords signés, à la sécurité de tout le personnel des Nations unies dans le pays et en fournissant une assistance et des installations à l’Autorité. Il exhorte également les parties cambodgiennes à démobiliser leurs forces militaires avant les élections.

La résolution 745 appelle les États Membres à fournir une assistance à l’Autorité et à appuyer le plan des Nations unies au Cambodge, y compris les programmes destinés aux institutions spécialisées, à la réhabilitation, au rapatriement des personnes déplacées et à la réparation des infrastructures.[4] Il demande également au Secrétaire général de faire un rapport avant le sur l'évolution de la situation, puis en , en et en .

L'effectif autorisé de l'APRONUC est de 22 000 personnes et le coût de l'opération est de 1,6 milliard de dollars.[4] Il devient opérationnel le , absorbant la Mission préalable des Nations unies au Cambodge qui existait avant l'APRONUC.[5]

Voir aussi

Notes et références

  1. « Financing of the United Nations Transitional Authority in Cambodia », United Nations,
  2. Jean E. Krasno, The United Nations: confronting the challenges of a global society, Lynne Rienner Publishers, (ISBN 978-1-58826-280-6, lire en ligne), 125
  3. Ricarda Popa, The Contribution of the Extraordinary Chambers in the Courts of Cambodia to the Establishment of a Hybrid Tribunal Model, GRIN Verlag, (ISBN 978-3-640-51775-6)
  4. Frederick H. Fleitz, Peacekeeping fiascoes of the 1990s: causes, solutions, and U.S. interests, Greenwood Publishing Group, (ISBN 978-0-275-97367-4, lire en ligne), 194
  5. Grant Curtis, « Transition to what? Cambodia, UNTAC and the peace process », United Nations Research Institute for Social Development,

Lien externe

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