Réserve africaine de Sigean

La réserve africaine de Sigean est un parc zoologique français situé sur la côte méditerranéenne, entre Narbonne et Perpignan, fondé par Paul de La Panouse et Daniel de Monfreid.

Réserve Africaine de Sigean


Logo de la Réserve africaine de Sigean

Date d'ouverture 1974
Situation Sigean (Occitanie)
Superficie 300 hectares
Latitude
Longitude
43° 04′ 05″ nord, 2° 57′ 13″ est
Nombre d'animaux 3 800 revendiqués[1]
Nombre d'espèces 160 revendiquées[1]
Site web http://www.reserveafricainesigean.fr/
De nombreux Flamants roses (camarguais), vivent sur le grand étang de l'œil de Ca, visible dans le parc à pied.

Elle revendique présenter plus de 3 800 animaux (plus de 2 000 oiseaux, 900 mammifères et 900 reptiles) d'au moins 160 espèces, sur 300 hectares, à l'ouest de la Berre, au sud des étangs qui jalonnent le littoral occitan.

Avec plus de 300 hectares, la réserve africaine de Sigean est un parc animalier dit de semi-liberté qui cherche à donner des conditions d'élevage où l'animal aurait une vie sociale et bénéficierait d'un cadre suffisamment vaste et bien adapté pour y conserver des comportements proches de ceux observés dans son milieu d'origine. Le circuit de la visite traverse un milieu naturel où alternent étangs, marais, pinèdes, plaines et collines où cohabitent et se reproduisent une grande diversité d'espèces animales différentes, pour la plupart africaines mais appartenant également à la faune locale.

Historique

En 1972, la mission interministérielle du Languedoc-Roussillon, dite mission Racine, du nom de son président Pierre Racine, et chargée de l'aménagement du littoral, donna son autorisation pour l'implantation d'un parc animalier unique de par sa taille, original quant à ses protocoles d'élevage extensif, bien intégré dans un ensemble naturel riche sur le plan faunistique et floristique qu'il s'agissait de préserver tout en développant une activité de conservation d'espèces animales essentiellement africaines.

Créée à l'initiative de Paul de La Panouse, propriétaire du zoo de Thoiry, et de Daniel de Monfreid, fils d'Henry de Monfreid, la Réserve Africaine de Sigean ouvre ses portes au public le . Le directeur est alors Michel Maës[2]. En 1976, Jean-Jacques Boisard est mandaté par un cabinet de gestion pour terminer la mise en place de la réserve qui rencontre de graves problèmes financiers, alors que Daniel de Montfreid et son épouse meurent dans un accident de voiture[3]. En 1982, il prend la direction du parc en main[3] jusqu'en 2016, année de son décès. Actuellement Christine Pellegrini en est la Présidente Directrice Générale.

Au fil des années, la Réserve Africaine de Sigean a su créer un vaste courant d'intérêt et de sympathie pour la faune sauvage et la nature. En 1989, s'est constituée l'Association des Amis de la Réserve Africaine de Sigean (ARAS), association déclarée loi 1901. Elle participe et aide la Réserve dans ses actions de recherche scientifique, de pédagogie ou de conservation de la faune sauvage en participant à des actions de sauvetage, en animant des programmes pédagogiques destinés aux scolaires, en organisant des voyages d'études et en attribuant des bourses à des chercheurs.

La Réserve Africaine de Sigean a déjà été quelquefois partiellement, voir complément inondée par les crues. À certains endroits du parc, ses inondations graves ont causé la mort d'antilopes, d'autruches et de zèbres, notamment sur les deux plaines africaines.

Installations et faune présentée

Grâce à des conditions climatiques méditerranéennes, la Réserve africaine de Sigean est en Europe une des plus grandes réserves animalières spécialisées dans la conservation de la grande faune africaine. Les espèces les plus rares de mammifères, dont plusieurs centaines d'antilopes et de gazelles de 15 espèces différentes, une quarantaine d'équidés sauvages, des girafes et rhinocéros blancs y sont répertoriées.

Les conditions offertes en font un lieu de référence pour l'observation du comportement animal. Depuis l’ouverture du parc, plusieurs milliers de naissances y ont été homologuées, dont certaines sont exceptionnelles (pélican à dos rosé, zèbre de Grévy et zèbre de Hartmann, guépard, éléphant d'Afrique, lycaon, chimpanzé, rhinocéros blanc, gazelle de Cuvier ou âne de Somalie).

À son ouverture, la réserve faisait 90 hectares de superficie, il n'y avait pas les trois parcs « brousse » ; les deux plaines africaines ainsi que la savane 3, n'existaient pas. À l'époque, il n'y avait donc que le parc des ours, le parc des lions, ainsi que deux parcs savanes à visiter en voiture et le parc à pied. C'est au fil des années, que la réserve s'est agrandie jusqu'à 300 hectares aujourd'hui.

Si dans la nature, les carnivores sont mélangés aux herbivores, ce n'est pas le cas en captivité, même à Sigean : les lions et les guépards ne sont pas mélangés aux zèbres, aux antilopes, etc. Les herbivores vivent donc plus longtemps ici que dans la nature et ils n'ont pas à craindre leurs prédateurs naturels. De même pour les carnivores, ils n'ont pas à chasser leurs proies, chaque animal est nourri par les soigneurs du parc, les prédateurs et leurs proies ne vivent pas dans les mêmes enclos.

Circuit voiture

Le circuit en voiture, un parcours de 7,5 km, permet de traverser le parc de la Brousse africaine, le parc des ours du Tibet, le parc des lions et le parc de la Savane africaine. Des grands parcs de vision de plusieurs hectares où évoluent des troupeaux importants d'espèces différentes, mais compatibles.

Les impalas cohabitent dans la Brousse 1 avec des buffles roux de forêt, des hippotragues noirs, des blesboks dans un espace de 13 hectares, qui présente différents milieux (forêts, plaines herbeuses, rivières, marais).

La Brousse 2 est une grande plaine herbeuse de 15 hectares qui présente un groupe reproducteur de gnous à queue noire, ils vivent en compagnie de springboks, cobes défassa, zèbre de Grévy (mâles) et d'autruches.

Les girafes du Kordofan cohabitent avec des zèbres de montagne de Hartmann, un groupe d'antilopes rouannes, des nyalas et des autruches dans la brousse 3 de 10 hectares qui est traversée par un cours d'eau et agrémenté d'une grande colline pour les zèbres et les antilopes.

Un groupe d'une dizaine d'ours noir d'Asie est présenté pour des raisons de conservation. Ils disposent d'un enclos de 10 hectares, agrémenté d'une maison en pierre, de structures en bois pour grimper et d'un étang pour la baignade.

Une dizaine de lions vivent à Sigean dans un enclos qui s'étend sur 10 hectares. Un grand étang et une colline, sur laquelle ils sont souvent, agrémentent leur enclos boisé.

Un groupe de rhinocéros blancs vit dans la savane 1 où ils cohabitent avec des Cobes de Mrs Gray, des sitatungas et divers oiseaux : pélicans blanc et cigognes blanches. Cet enclos de 10 hectares représente différents paysages : savane, milieu boisé de pins, d'arbustes et de joncs piquants bordés par des rivières et marais.

La savane 2 est une vaste plaine herbeuse de 10 hectares qui présente une cohabitation entre des rhinocéros blancs, des élands, des zèbres des plaines, des bœufs watusis et des autruches.

La savane 3 fut créée en 2007-2008, elle présente des gazelles de Cuvier, des ânes de Somalie et des phacochères sur 5 hectares. Cet enclos présente une partie forestière et une vaste plaine où poussent quelques herbes.

Parc à pied

Une promenade à pied par laquelle on accède après avoir garé son véhicule sur les parkings situés au centre de la Réserve. La Plaine africaine, et grand parc d'élevage d'une superficie de 18 hectares qui permet de découvrir la vie des antilopes africaines de 5 espèces différentes : springboks, kob lechwes, gnous, oryx gazelles, élands, ainsi que des autruches. Des cobes de Mrs Gray, des zèbres de Grévy sont présentés sur la seconde plaine africaine de 10 hectares, qui est située derrière les îles aux chimpanzés. Un cours d'eau passe sur cette plaine herbeuse pour les cobes de Mrs Gray qui sont semi-aquatiques.

La vie sur l'étang de l'œil de Ca et ses nombreux oiseaux : flamants, pélicans à dos rosé, cigognes, hérons, paons, perroquets, nandous, émeus, cygnes, oies, canards. Les primates : les grandes îles des chimpanzés, magots, saïmiris et ouistitis de Geoffroy... mais aussi admirer d'autres mammifères : porcs-épics, suricates, wallabys, girafes réticulées, dromadaires, grand koudous, lycaons, animaux de la ferme, ainsi que les reptiles : tortues, alligators, serpents, iguanes

De nombreux émeus, ainsi que des grues antigones et plusieurs dizaines d'espèces de canards : colverts, siffleurs d’Europe, nette rousse, mandarins, carolins, fuligule morillon, fuligule nyroca, fuligule milouin... vivent à Sigean sur la partie du parc à pied. Ils vivent dans un enclos semi-désertique à buissons traversé par un cours d'eau. Un groupe de suricates vit dans un enclos avec des baies vitrés situé dans le parc à pied.

En 2018, la réserve construit une immense volière de 1 hectare, dans le parc à pied, présentant des oiseaux africains en semi-liberté. Il crée également le parc des carnivores, offrant des enclos plus vastes aux guépards et lycaons[4].

Depuis 2017-2018, il n'y a plus d'éléphants d'Afrique dans le parc à pied (l'un est mort, les deux autres ont été transférés vers d'autres zoos), à savoir que les éléphants n'ont pas eu autant d'espace que les rhinocéros et que les guépards de la même façon ont des enclos beaucoup plus petits que ceux des lions par exemple.

Économie

La fréquentation toujours en progression, atteignait 298 588 visiteurs en 2013[5]. En 2014, son chiffre d'affaires est de 10 404 201 [6]. En 2016, sa fréquentation atteint 291 387 visiteurs[7]

Notes et références

Notes

    Références

    1. « Dossier de presse p.18 »
    2. « Historique du parc », sur zoo.sigean.pagesperso-orange.fr (consulté le )
    3. « Sigean. Les 40 ans de la Réserve africaine », sur ladepeche.fr,
    4. « Ouverture du « TERRITOIRE des CARNIVORES » », sur reserveafricainesigean.fr, (consulté le )
    5. « Les chiffres clés du Tourisme en Languedoc-Roussillon 2013 », sur laregion.fr
    6. « Informations générales sur LA RESERVE AFRICAINE DE SIGEAN », sur verif.com
    7. « Sites de visite et de loisirs. Bilan 2016. Analyse de fréquentation. », sur pro.audetourisme.com,

    Annexes

    Liens externes

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