République bosniaque

La République musulmane bosnienne, la République bosniaque (en serbo-croate Bošnjačka republika), la République musulmane (Muslimanska republika), la République bosniaco-musulmane (Bošnjačko-muslimanska republika) ou encore simplement l'État bosniaque (Bošnjačka država) est une entité proposée pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine lorsque des plans furent préparés pour partitionner la Bosnie-Herzégovine. Cette entité aurait consolidé les territoires habités par les Bosniaques (appelés Musulmans en tant nationalité au sein de l'ex-Yougoslavie communiste) en un État-nation bosniaque. Elle aurait soit constitué l'un des trois États ethniques d'une confédération lâche, soit un « État musulman » indépendant dans la zone contrôlée par l'armée bosnienne, comme proposé par des islamistes. Le commandement musulman, en particulier Alia Izetbegovic, futur président de la Bosnie-Herzégovine, qui est l'auteur du livre L'Islam entre orient et occident, qui représente toujours la racine fondamentale du fondamentalisme islamique, prévoyait initialement de créer un État islamique[1]. Par conséquent, les territoires habités par les Bosniaques ou contrôlés par l'armée bosnienne (la République de Bosnie-Herzégovine) deviendraient un État bosniaque, tout comme la République serbe de Bosnie pour les Serbes de Bosnie et l'Herceg-Bosna pour les Croates de Bosnie. L'accord de Graz, inabouti, prévoyait un petit État tampon bosniaque, appelé péjorativement le « pachalouk d'Alija » sur une carte présentée lors des discussions. Le plan Owen-Stoltenberg () aurait donné aux Bosniaques 30 % du territoire de la Bosnie-Herzégovine, comprenant environ 65 % de la population bosniaque (selon le recensement de 1991). En , le Parti de l'action démocratique proposa un État bosniaque dans lequel les Serbes et les Croates seraient des minorités nationales. Les accords de Dayton (novembre-) conclurent la guerre et créèrent la république fédérale nommée simplement Bosnie-Herzégovine, constituée de deux entités, la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine, habitée par les Bosniaques et les Croates, et la République serbe de Bosnie, habitée par les Serbes. Comme le note Niels van Willigen, expert en relations internationales, « Alors que les Croates bosniens et les Serbes bosniens pouvaient s'identifier respectivement à la Croatie et à la Serbie, l'absence d'un État bosniaque a fait s'engager fermement les Bosniaques pour que la Bosnie soit une seule entité politique. ». Des textes de propagande apparurent en 1996, après la guerre, et appelèrent à la création d'un État bosniaque.

Ne doit pas être confondu avec République de Bosnie-Herzégovine ou Bosnie-Herzégovine.

Des Bosniaques séculaires ont prévenu qu'une partition de leur État conduirait leur peuple vers le fondamentalisme islamique. Il y a eu des propositions en faveur de la sécession de la République serbe de Bosnie ainsi que d'autres pour sa suppression. La création proposée d'une entité croate produirait de fait une entité bosniaque (Bošnjački entitet).

Selon déesse sondages IPSOS, 7 % des citoyens voulaient une nette bosniaque en 2005, contre 13 % en 2013.[Quoi ?]

Références

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