Régis de Camaret

Régis de Camaret (né en 1942) est un entraîneur de tennis français, exerçant auprès de joueuses de haut niveau international de 1980 jusqu'au milieu des années 2000. Cinq ans plus tard, il est accusé de viols par un grand nombre de ces joueuses. Il sera condamné à huit ans de prison en première instance en 2012, et à dix ans de prison en appel en 2014.

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Biographie

Entraîneur notamment d'Isabelle Demongeot qui l'accusera plus tard de viols, Régis de Camaret demeure surtout indissociable des succès de Nathalie Tauziat, qu'il a suivie tout au long de sa carrière, conduisant cette dernière jusqu'en finale du simple dames à Wimbledon en juillet 1998. Alexandra Fusai et Anne-Gaëlle Sidot comptent parmi les dernières championnes tricolores à avoir bénéficié de ses conseils.

Il n'a jamais été entraîneur diplômé d'État ni titulaire d'un diplôme permettant d'exercer contre rémunération le tennis et de porter les titres correspondants ; c'est donc par abus de langage qu'il est désigné comme « entraîneur »[1].

Condamné pour viols et tentatives de viols

En 2005, l'ancienne joueuse de tennis Isabelle Demongeot est la première à porter plainte contre Régis de Camaret[2]. En , Régis de Camaret est mis en examen puis incarcéré jusqu'en juin pour « viols et attouchements sexuels sur mineures de quinze ans », à la suite d'une dizaine de plaintes déposées par d'anciennes élèves. Les faits auraient été commis à Saint-Tropez entre 1977 et 1989, selon les victimes[3],[4],[5],[6].

Camaret bénéficie dans un premier temps d'un non-lieu partiel, les faits requalifiés tombant sous le coup de la prescription, en , pour « charges insuffisantes »[7]. Le parquet général d'Aix-en-Provence se pourvoit toutefois en cassation le . Dans un arrêt du , la Cour de cassation casse partiellement la décision ; la cour d'appel de Lyon réexamine le dossier à compter du [8].

Le , Régis de Camaret est condamné à huit ans de prison ferme pour viols et tentatives de viols sur deux joueuses, mineures au moment des faits[2]. Cette condamnation ne concerne pas les autres plaignantes (près d'une vingtaine au total, dont Isabelle Demongeot), les faits reprochés par celles-ci étant prescrits[2]. Ayant fait appel, il sera condamné, le , à dix ans de prison pour les viols de deux pensionnaires mineures de son club de Saint-Tropez. Il déclarera avant que la Cour ne se retire pour délibérer : « J'ai honte et je demande pardon, c'est tout. »[9]

Notes et références

Documentaires télévisés

  • « Terreur sur le court de tennis » (premier reportage) dans « Spécial sexe et abus de faiblesse » le 17 et et dans Crimes sur NRJ 12.
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