Régis de L'Estourbeillon
Régis-Marie-Joseph de L'Estourbeillon de la Garnache, généralement connu sous la forme Régis de L'Estourbeillon, né le à Nantes, mort au château de Penhoët, à Avessac (Loire-Atlantique) le .
Marquis de l'Estourbeillon, Chevalier de la Légion d'honneur, Croix de Guerre (1914-1918), Palmes académiques, fondateur de l'Union régionaliste bretonne.
Biographie
Régis est le fils d'Amand Marie Gabriel de L'Estourbeillon et de Marie Caroline Pépin de Belle-Isle (descendante de l'amiral Julien Pépin de Belle-Isle).
Il est à l'origine de la création de l'Union régionaliste bretonne en 1898 et en assuma la présidence pendant une quarantaine d'années. Il dirige La Revue de Bretagne avec le comte René de Laigue. Élu en 1898 député royaliste[1] du Morbihan, il siège alors dans le groupe présidé par Édouard Drumont, vice-président général Jacquey, secrétaire M. Morinaud, qui comportait 23 députés [2],[3]. Réélu jusqu'en 1919, il devient ensuite l'un des membres les plus actifs de l'Action libérale, groupe qu'il rejoint avec ses collègues du groupe antisémite Jules Delpech-Cantaloup et le député d'Alger Charles-François Marchal[3]. . En 1909, alors député de la première circonscription de Vannes, il conduit la délégation chargée de réclamer au ministre de l'Instruction Publique Gaston Doumergue, l'enseignement de la langue bretonne dans les lycées et collèges de Bretagne. Le ministre opposa un franc refus à la délégation en prétendant que « l'enseignement du breton favoriserait les tendances séparatistes ».
Il participe à la Première Guerre mondiale comme engagé volontaire (il avait 56 ans). Il obtient plusieurs décorations : Chevalier de la Légion d'honneur et Croix de guerre 1914-1918.
Il rédige une déclaration publiée par La Libre Parole de Drumont où il demande l'enseignement de la langue bretonne le . Il fait partie du mouvement artistique breton Seiz Breur.
En , il fait remettre au maréchal Pétain un exposé des « revendications légitimes de la province de Bretagne », demandant, dans une Bretagne reconstituée à cinq départements, une assemblée provinciale et des fonctionnaires d'origine bretonne, revendications auxquelles le gouvernement centralisateur de Vichy ne donnera pas droit, malgré la promesse du maréchal de reconstitution de la province[4].
Le , le marquis Régis de L'Estourbeillon reçut la francisque du régime Vichy en l'honneur de ses 40 années de présidence de l'Union régionaliste bretonne[5].
Publications
- La noblesse de Bretagne: notices historiques et généalogiques (avec Pitre de Lisle du Dréneuc, 1891)
- Le droit des langues et la liberté des peuples. Saint-Brieuc, 1919
Publication de petites plaquettes :
- L'Âme de la Bretagne, ses légitimes revendications, rapport présenté au congrès de l'A.N.O. le samedi
- La Nation bretonne - Conférence sur l'histoire de Bretagne -
- Nominoë, père de la patrie - Rennes MCMXII
- Les frairies de la paroisse de Macerac - Nantes 1883
- Pour nos costumes nationaux, la presse seule peut les sauver - Hoël Broërec'h[6] - édité par l'Union régionaliste bretonne.
Ces différentes publications peuvent être consultées à l'APPHR de Redon (Association pour la Protection du Patrimoine Redonnais)
Notes et références
- Voir l'article WP: Liste des députés du Morbihan, source: Ministère de l'Intérieur (Archives)
- annuaire de la presse française et du monde politique 1899, directeur Henri Avenel 20e année p. 85
- Laurent Joly (2007), « Antisémites et antisémitisme à la Chambre des députés sous la IIIe République », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 3/2007 (n° 54-3), p. 63-90.
- De 1940 à 1941, réapparition d'une Bretagne provisoirement incomplète, un provisoire destiné à durer, par Etienne Maignen, bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, tome CVIV 2010.
- Georges Cadiou, "L'Hermine et la Croix gammée", Mango Document, 2001, [ (ISBN 2-914353-065)]
- Hoël Broërc'h est son nom de plume.
Voir aussi
Bibliographie
Article connexe
Liens externes
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