Régiments de parachutistes commandos

Les régiments de parachutistes commandos (RPC) sont des régiments de parachutistes appartenant aux forces terrestres de l'armée algérienne.

Régiments de parachutistes commandos

Patch des commandos parachutistes Algériens.

Création 1980
Pays Algérie
Branche Forces terrestres algériennes
Type Infanterie aéroporté
Guerres Guerre civile Algérienne

Prise d'otage de Tiguentourine

Ces régiments sont des régiments dites de « troupes spéciales » de par leurs missions et de par leur statut.

Historique

Auparavant les parachutistes de l'armée algérienne n'étaient pas sous la forme de régiments mais de groupes, les premiers régiments de parachutistes firent donc leurs apparitions dans les années 1980, les premiers régiments ont été le 4e RAP de Laghouat, le 12e RAP de Biskra et le 18e RAP de Hassi-Messaoud[1].

Auparavant les régiments de para-commandos avaient comme dénomination "Régiment Aéroporté Parachutiste" (RAP) cependant quelques années après leur création, ils furent nommés "Régiment de Parachutistes Commandos" (RPC)[1].

cependant à la fin des années 1980 ces régiments sont devenus des unités spéciales au vu de la crise sociale que connaissait le pays à l'époque, les commandos parachutistes participèrent petit-à-petit à la lutte anti-terroriste[1].

Ils devaient protéger les lieux stratégiques de la capitale (la Télévision algérienne, la Radio algérienne )[1].

De plus dans les années 1990 pendant les événements de la décennie noire, les régiments ont été déplacés dans l'Algérois, cela a commencé dès la fin des années 1980 avec le déplacement de certaines compagnies du 12e RPC de Biskra[1].

En 1992, le Centre de Conduite et de Coordination des Actions de Lutte Anti-Subversive (CLAS) a été créé, et les régiments de commandos parachutistes furent déplacés dans l'Algérois[1].

Les 3 régiments furent intégrés au CLAS et leur principales missions furent la lutte anti-terroriste, la lutte contre guérilla[1]...

Le 4e RPC fut déplacé de Laghouat à Meftah, le 12e RPC fut déplacé de Biskra à Blida, et le 18e RPC fut déplacé à son tour de Hassi-Messaoud à Boufarik[1].

C'est à ce moment là que la lutte anti-submersive à grande échelle a réellement commencé principalement par les forces spéciales, du Groupement d'Intervention Spécial du DRS, ou encore des groupes de L'Organisation Nationale de la Répression du Banditisme (ONRB) de la police, en passant par les gendarmes du groupement d'intervention rapide (GIR) et du DSI[1].

Le 1er RPC et le 5e RPC quant à eux ont été créés en 1995[2].

Ces régiments ont ensuite été intégrés au Centre de Conduite et de Coordination des Actions de Lutte Anti-Subversive (CLAS) en 1995 également[2].

Suite aux événements de la décennie noire, et de l’apaisement du climat sociale au début des années 2000, les régiments ont réintégré leurs cantonnements de base.

De plus le 6e RPC est le dernier régiment à avoir été créé car ce dernier a été créé en 2009.

Organisation

Les régiments de parachutistes commandos sont composées de 6 régiments de parachutistes :

  • 1er Régiment de parachutistes commandos (1er RPC) de Tébessa
  • 4e Régiment de parachutistes commandos (4e RPC) de Zenata
  • 5e Régiment de parachutistes commandos (5e RPC) de Aïn Arnat
  • 6e Régiment de parachutistes commandos (6e RPC) de Jijel
  • 12e Régiment de parachutistes commandos (12e RPC) de Bouira
  • 18e Régiment de parachutistes commandos (18e RPC) de Hassi-Messaoud

L'intervention aéroportée est le mode d'action principal des parachutistes, ils sont également capables de s’engager sous protection de blindés avec des BTR-80 ou des Fuchs 2 et des véhicules de reconnaissance tactique, en très peu de temps et avec des armes et du matériel... pouvant être largués ou héliportés sur zone de combat.

Chaque régiment possède :

  • 1 état major
  • 5 compagnies de combats
  • 1 compagnie de logistique
  • 1 compagnie d'appui

Le 12eRPC quant à lui est un régiment spécialisé, en effet ce régiment possède 2 compagnies d'opérations spéciales (41e et 45e compagnie) ainsi que des sections spécialisées. Un détachement des forces spéciales en mission de libération d'otages en présence de Gaid Salah, un peu à l'image des GCP français, ou du 75e régiment de rangers américain.

Il est le régiment d'élite des parachutistes des forces conventionnelles (hors forces spéciales).

Missions

Les commandos parachutistes ont pour mission[3] :

  • La reconnaissance stratégique et spéciale
  • L'action commando
  • Le contre-terrorisme
  • L'appui et le soutien aéromobile des opérations spéciales (en collaboration avec les forces spéciales algériennes)
  • La protection rapprochée de VIP
  • La récupération et la protection d'objectifs stratégiques

De plus les RPC sont beaucoup présent dans les missions de sécurisation des frontières notamment à la frontière Libyenne.

De par leurs missions, les RPC ont un statut de "troupes spéciales" ; ils sont les équivalents des rangers américains.

Des commandos parachutistes lors d'un défilé en Libye en 2010

Formation et entraînement

Les élèves parachutistes sont formés au centre de formation des troupes spéciales (CFTS) (pour les hommes du rang) qui dépend de l'école supérieure des troupes spéciales (ESTS) (qui forment les sous-officiers et officiers) de Biskra, ou ils seront formés au :

À l’issue du stage, l'élève est soumis à un examen couronné d'un diplôme.

  • Manipulation d'armes : tir au pistolet, fusil automatique...
  • Combat en zone urbaine, désertique, forestière...
  • Survie en milieu hostile
  • Sabotage et démolitions
  • Parachutisme
  • Combat de main nue, à mains nues et avec des couteaux (en arme de poing ou au lancé)
  • Combat rapproché, le Kuk Sool Won est enseigné aux futurs parachutistes
  • Techniques d'opérations spéciales (opérations de reconnaissance, parachutage, patrouilles à l'intérieur des lignes ennemies, collecte de renseignements...)

De plus certains iront suivre une formation avancée au sein de l'école de formation commando et d'initiation au parachutisme (EFCIP) de Boghar.

Le niveau de formation y est très poussé dans tous les domaines du combat individuel et collectif (close-combat, tir, sabotage, camouflage, reconnaissance, parachutisme, interrogatoire de prisonniers, etc.)[4].

Les instructeurs ainsi que les moniteurs sont également formés pendant 2 à 3 ans au 75th rangers et chez les special forces de l'armée américaine, et suivent également un cursus au Texas[1].

Équipements et armements

Arme de poing

Fusil d'assaut

Fusil mitrailleur

Fusil de précision

Fusil à pompe

Autres

Equipement individuel

  • Casque spectra, fast-ops core...
  • Treilli des troupes spéciales (lizard, woodland désert)
  • Gilet tactique
  • Gilet pare-balles
  • Gants
  • Genouillères et coudières
  • Holster de cuisse ou de ceinture
  • Rangers
  • Lunettes de protection
  • Camelback
  • Sac de combat

Véhicules

Véhicules spéciaux

Références

  1. Habib SOUAÏDIA, La sale guerre : Le témoignage d'un ancien officier des forces spéciales de l'armée algérienne, La Découverte, , 232 p. (ISBN 978-2-7071-7462-8, lire en ligne)
  2. La Rédaction, « Décès de l’ancien chef des forces spéciales de l'ANP, le général Rachid Saoudi », sur www.algerie1.com (consulté le )
  3. « R.P.C : Régiments Parachutistes Commandos [17ème DP] - ForcesDZ », sur www.forcesdz.com (consulté le )
  4. « Forces spéciales et groupes d’intervention antiterroristes algériens » Centre Français de Recherche sur le Renseignement », sur Centre Français de Recherche sur le Renseignement (consulté le )
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