Queyrac

Queyrac est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).

Queyrac

Queyrac vue d'avion
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Lesparre-Médoc
Intercommunalité Communauté de communes Médoc Atlantique
Maire
Mandat
Véronique Chambaud-Berran
2020-2026
Code postal 33340
Code commune 33348
Démographie
Gentilé Queyracais
Population
municipale
1 375 hab. (2018 )
Densité 45 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 21′ 47″ nord, 0° 58′ 37″ ouest
Altitude Min. 3 m
Max. 13 m
Superficie 30,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lesparre-Médoc
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Médoc
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Queyrac
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Queyrac
Géolocalisation sur la carte : France
Queyrac
Géolocalisation sur la carte : France
Queyrac

    Ses habitants sont appelés les Queyracais et les Queyracaises.

    Géographie

    Située dans le département de la Gironde (région de Nouvelle-Aquitaine), Queyrac est une commune du Médoc en plein cœur des vignes. La commune s'étend sur 30,7 km2, dont environ 180 hectares de vignes[1], et compte 1379 habitants en 2009. Queyrac est situé à 30 km au sud-est de Royan, la plus grande ville des environs. Situé à 10 mètres d'altitude, le ruisseau des Douze Pieds est le principal cours d'eau qui traverse la commune.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 13 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 898 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vensac David », sur la commune de Vensac, mise en service en 1984[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 902 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Le Temple », sur la commune du Temple, mise en service en 1984 et à 54 km[11], la température moyenne annuelle évolue de pour 1981-2010[12] à pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Queyrac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lesparre-Médoc, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,8 %), prairies (31 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %), cultures permanentes (7,6 %), zones urbanisées (6,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %), zones humides côtières (1,9 %), mines, décharges et chantiers (0,7 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Sols et sous-sols

    Les sols présentent vers l'Est et le Nord un plateau élevé sablo-graveleux et une plaine basse très fertile composée de marais desséchés ; vers l'Ouest, des terrains sablonneux, noirâtres assez fertiles. Le sous-sol est varié : sable, graves, alios et argile vers le Nord ; calcaire au Sud du côté de Lescapon[1].

    Communes limitrophes

    Toponymie

    Le nom de la localité remonte à un type toponymique *CARIACU, issu du gaulois *Cariacon, nom de domaine en -acon, suffixe précédé du nom du propriétaire Carios (ou Carius), anthroponyme gaulois[20].

    Homonymie avec Cayrac, etc[21].

    Histoire

    L'origine de la commune semble fort ancienne. Non seulement des documents du XIIIe siècle attestent son existence; mais encore des sarcophages du VIe siècle ont été découverts sur la place du bourg. On rapporte que dans l'ancienne église, aujourd'hui disparue, s'élevait une statue de Charlemagne. Au XVIIe siècle, des Flamands entreprennent l'assèchement du marais de Queyrac. Jusqu'alors, l'atmosphère de ces terres marécageuses était pestilentielle et les habitants souffraient d'une maladie fort répandue dans la région, la « Médoquine » (sans doute une sorte de malaria). Son église de construction récente, fin XIXe siècle, est venue remplacer une construction romane datant du XIIe siècle qui fut démolie et dont les pierres ont servi en partie à la reconstruction de celle que nous voyons aujourd'hui, sous la direction de l'architecte Bonnore, commencée en 1896, elle fut inaugurée en . Sa silhouette caractéristique domine les vignobles environnants où mûrissent les cépages nobles du Médoc.

    Politique et administration

    La mairie
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988   Yves Anglade    
    2014 En cours Véronique Chambaud-Berran Vivre, agir ensemble
    SE
    Agricultrice - Maire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].

    En 2018, la commune comptait 1 375 habitants[Note 6], en diminution de 0,15 % par rapport à 2013 (Gironde : +6,4 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0881 6901 9892 1062 0121 9901 9711 9411 906
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8771 9281 7931 7791 8161 8801 8681 6981 576
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6241 5531 4081 3331 2341 1621 1581 1061 111
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 1091 0991 0301 1271 1291 1641 3231 3881 363
    2018 - - - - - - - -
    1 375--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église Saint-Hilaire

    L'église Saint-Hilaire

    L'église paroissiale Saint-Hilaire a été construite de 1896 à 1901 par l'architecte Édouard Bonnore[26]. L'ancienne église de Queyrac, dont le dessin a été présenté à la Société le dernier, est aujourd'hui presque entièrement démolie. La tradition du pays en attribue la fondation à Charlemagne, lorsqu'il allait combattre les Sarrasins. L'abside qui datait du XIIIe siècle, contemporaine du clocher, fut détruite au début du siècle. Elle se rapprochait de celle de Bégadan, mais avec des proportions moindres. On l'a remplacée par une absicle, romane aussi, mais sans cachet. Le clocher était percé de deux baies pour les cloches et consistait en un mur très épais regardant à l'ouest, au nord duquel s'accrochait une tourelle contenant l'escalier. En bas, entre deux contreforts carrés, se trouvait la porte principale, qui fut modifiée et remplacée en même temps que l'abside. La grande nef était voûtée primitivement; la voûte fut, au commencement du siècle, remplacée par une charpente en bois. Les bas-côtés, qui communiquent avec la grande nef par des arceaux romans, sont plus récents. Les piliers des arceaux n'ont ni chapiteaux, ni moulures, ni sculptures comme en ont ordinairement ceux du XIIe siècle. Ils sont carrés. On ne sait à quelle époque ils furent construits d'autant plus qu'au-dessus d'eux, ou voit trois fenêtres romanes longues et étroites paraissant fort anciennes et qui donnent à l'église une apparence fortifiée. Lorsque la charpente fut faite, ces fenêtres se trouvèrent prises entre la toiture et la voûte en bois des bas-côtés. Devenues alors inutiles, elles furent murées.

    Chapelle Saint-Roch

    Chapelle Saint-Roch

    Datant du début du XIXe siècle et construite en pierre de taille, elle est située à Lescapon[27].

    Patrimoine civil

    • château Bernon, domaine viticole de 16 hectares[28]
    • château Carcanieux, domaine viticole de 38 hectares[1].
    • château Guidon
    • château Layauga-Duboscq, domaine viticole de 13 hectares[29]
    • château du Mouva

    Personnalités liées à la commune

    • Éric Holder, romancier a résidé dans la commune entre 2005 et son décès en 2019[30].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Éditions Féret, "Bordeaux et ses vins", XVIIe édition, page 270, (ISBN 2-902416-93-8).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Vensac David - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Queyrac et Vensac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Vensac David - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Queyrac et Le Temple », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Le Temple - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Le Temple - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1979.
    21. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Église Saint-Hilaire », notice no IA00024669, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. « Chapelle Saint-Roch », notice no IA00024670, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. Éditions Féret, "Bordeaux et ses vins", XIXe édition, page 440, (ISBN 978-2-35156-148-5).
    29. Éditions Féret, "Bordeaux et ses vins", XIXe édition, page 439, (ISBN 978-2-35156-148-5).
    30. « L'écrivain Eric Holder s'est éteint cette semaine chez lui à Queyrac dans le Médoc », sur SudOuest.fr (consulté le ).

    Voir aussi

    Bibliographie

    Jacques Baurein, Variétés Bordeloises, t. 1, Bordeaux, , 2e éd. (1re éd. 1786) (lire en ligne), article 1.XIII, pages 116-120.

    Articles connexes

    Liens externes

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