Quatuors à cordes de Bartók

Béla Bartók composa six quatuors à cordes entre 1908 et 1939. Ils témoignent de l'évolution de ses recherches et représentent un des sommets de son œuvre. Des esquisses d'un septième quatuor existent, inachevées.

Quatuor à cordes no 1 en la mineur

Il s'agit de l'op. 7 (Sz. 40 BB 52)

Il est composé à Budapest entre 1907 et 1909 (la partition est datée du de cette année), créé le par le quatuor Waldbauer-Kerpely. Sa première édition hongroise est publiée un an plus tard. Son exécution demande environ une demi-heure.

  1. Lento
  2. Allegretto
  3. Introduzione : allegro - Allegro vivace

Quatuor à cordes no 2 en la mineur

Il s'agit de l'op. 17 (Sz. 67)

Composé de 1915 à 1917, soit près de 8 ans après son précédent, à Radoskereztur, il est dédié au quatuor Waldbauer-Kerpely qui le crée le à Budapest. Sa première édition date de 1920. Son exécution demande un peu moins d'une demi-heure.

  1. Moderato
  2. Allegro molto cappriccioso
  3. Lento

Quatuor à cordes no 3 en do dièse mineur Sz. 85

Il a été composé à Budapest en septembre 1927, soit près de 10 ans après son précédent, et, profitant de sa première visite aux États-Unis, Bartók le dédie à la Musical Fund society de Philadelphie. Il bénéficie du prix Coolidge, avec Alfredo Casella, partageant près de 6000 dollars. Il est créé en 1928 à Philadelphie puis le à Budapest, par le quatuor Waldbauer-Kerpely.

Il se compose de deux parties suivies de deux mouvements plus brefs rappelant les thèmes des deux premiers, le tout étant joué d'une seule traite. C'est le plus court de ses quatuors, son exécution ne demandant qu'un quart d'heure environ.

  1. Prima parte : moderato
  2. Seconda parte : allegro
  3. Ricapitulazione della prima parte : moderato
  4. Coda : allegro molto

Quatuor à cordes no 4 en ut majeur

(Sz. 91)

Composé à Budapest de juillet à septembre 1928, soit un an après le précédent, il est dédié au Quatuor Pro Arte, et créé le à Budapest par le quatuor Waldbauer-Kerpely. Sa structure est beaucoup plus complexe que celle de ses trois premiers quatuors. Il est composé de cinq courts mouvements à peu près symétriques par leurs thèmes (le premier répondant au dernier et le second au quatrième). Il emploie une grande variété de techniques de jeu dont des glissandi et des pizzicati. Son exécution demande environ une vingtaine de minutes.

  1. Allegro
  2. Prestissimo, con sordino
  3. Non troppo lento
  4. Allegretto pizzicato
  5. Allegro molto

Quatuor à cordes no 5 en si bémol Sz. 102

Il a été composé à Budapest entre août et , soit près de 7 ans après son précédent. Il est dédié à Elisabeth Sprague-Coolidge et a été créé à Washington par le Quatuor Kolisch le et publié un an plus tard.

Il comporte cinq mouvements. Sa structure reprend celle qui est présente de son quatrième quatuor, en arche (Forme A–B–C–B–A), où les parties se répondent symétriquement par rapport au mouvement central. Bartók parcourt dans cette œuvre l'ensemble de l'échelle tonale. Son exécution demande environ une demi-heure.

  1. Allegro
  2. Adagio molto
  3. Scherzo : alla bulgarese
  4. Andante
  5. Finale : allegro vivace

Quatuor à cordes no 6 en ré majeur Sz. 114

Il a été composé à Saanen en Suisse puis à Budapest, où il doit retourner précipitamment du fait du conflit naissant et de la maladie de sa mère, d'août à novembre 1939, soit 4 ans après le précédent. Il s'agit de la dernière œuvre de l'artiste en Hongrie avant que ce dernier ne quitte son pays pour les États-Unis. Il est dédié au Quatuor Kolisch, et a été créé à New York le .

Il se compose de quatre mouvements et son exécution demande un peu moins d'une demi-heure. Chaque partie débute par une mélodie lente et mélancolique (Mesto), présentée par chaque instrument du quatuor, qui envahit progressivement chaque mouvement pour former la totalité du dernier.

  1. Mesto - vivace
  2. Mesto - Marcia
  3. Mesto : burletta - Moderato
  4. Mesto

Discographie

Bibliographie

Notes et références

  1. Lors de sa réédition ce disque a été distingué par Gérard Belvire d'un « 8 » dans le magazine Répertoire no 156, avril 2002, p. 7
  2. Lors de sa réédition ce disque a été distingué par Gérard Belvire d'un « 10 » dans le magazine Répertoire no 156, avril 2002, p. 7 ; d'un « Choc » dans le magazine Le Monde de la musique ; et d'un Diapason d'or..
  3. Lors de sa réédition ce disque a été distingué par Claude Helleu d'un « 8 » dans le magazine Répertoire no 113, mai 1998, p. 31.
  4. Lors de ses rééditions ce disque a été distingué d'un « 9 » dans le magazine Répertoire nos 103 et 146 ; et d'un Diapason d'or no 437.
  5. Lors de sa réédition ce disque a été distingué par Gérard Belvire d'un « 10 » dans le magazine Répertoire no 124, mai 1999, p. 30–31.
  6. Lors de sa réédition ce disque a été distingué par Gérard Belvire d'un « 9 » dans le magazine Répertoire no 73, juin 1997, p. 22 ; d'un « Choc » dans Le Monde de la musique no 180, p. 86 ; et de « 5 clés » dans le magazine Diapason no 408, p. 121.
  7. Lors de sa sortie ce disque a été distingué par Claude Helleu d'un « 9 » dans le magazine Répertoire no 89, mars 1996 p. 21–22.
  8. Lors de sa sortie ce disque a été distingué d'un « 8 » dans le magazine Répertoire no 47.
  9. Lors de sa sortie ce disque a été distingué par Claude Helleu d'un « 9 » dans le magazine Répertoire no 112 ; et de « 4 clés » dans le magazine Diapason no 445.
  10. Lors de sa sortie ce disque a été distingué par Claude Helleu d'un « 10 » dans le magazine Répertoire no 86, décembre 1995, p. 26 et no 131, p. 75.

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