Quai des Bateliers

Le quai des Bateliers, est une voie de circulation de la ville de Strasbourg, en France.

Quai des Bateliers
(Schifflitstade)

Le quai des Bateliers vu depuis
le Palais Rohan
Situation
Coordonnées 48° 34′ 50″ nord, 7° 45′ 13″ est
Pays France
Région Grand Est
Ville Strasbourg
Quartier(s) Krutenau
Début quai Saint-Nicolas
Fin quai des Pêcheurs
Morphologie
Type quai
Longueur 530 m

Situation et accès

Cette voie de circulation est située dans le quartier de la Krutenau, qui est englobé dans le quartier Bourse - Esplanade - Krutenau[1].

D'une longueur de 530 m, elle est le prolongement du quai Saint-Nicolas et débute place du Corbeau. Elle se termine au niveau du pont Saint-Guillaume en devenant le quai des Pêcheurs.
Le quai se trouve sur la rive droite de l'Ill, juste en face du Palais Rohan situé sur la Grande Île.

Les arrêts de bus Corbeau et Bateliers de la ligne 10 se trouvent sur le quai. Depuis 2019, les quais sont devenus une zone de rencontre et l'entrée des véhicules est limitée par des bornes escamotables.[2]

Origine du nom

Il doit son nom aux bateliers qui y étaient installés.

Historique

Le nom de « Der Nidere Staden », qui veut dire « le quai du bas », représente dès 1438 l'ensemble actuellement formé par le quai des Pêcheurs et le quai des Bateliers. Ils sont séparés vers 1500. La partie en amont de l'Ill garde ce nom jusqu'en 1792. Cette partie est renommé « quai des Bateliers », puis « quai du 23 Thermidor » en 1794 et « quai du Bois » (Holzstaden) en 1803, car on y déchargeait et vendait du bois de chauffage.

En 1872 après l'annexion de l'Alsace-Lorraine il prend le nom de « Schiffleutenstaden » avant de reprendre en 1918, le nom de « quai des Bateliers », redevenir durant l'occupation « Schiffleutenstaden » et reprendre le nom de « quai des Bateliers » à la Libération[3]

Après la démolition de quatre maisons, situées au bord de l'eau, par les bombardements de 1944, le quai des Bateliers est jusqu'à la place du Corbeau.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Sur ce quai se trouvent de très belles maisons du XVIe au XVIIIe siècle, à colombages, à encorbellement ou encore à oriel, dont certaines font l'objet d'un classement ou d'une inscription au titre des monuments historiques.

Le peintre Lucien Blumer et l'homme politique Charles Frey vécurent au no 11[4].

Au no 13 se trouve la maison de l'historien Philippe Jacques Fargès-Méricourt (1776-1843), auteur notamment d'une Description de la ville de Strasbourg, contenant des Notices topographiques et historiques sur l'état ancien et actuel de cette ville[5], dans laquelle il évoque à plusieurs reprises le quai.

Le futur joaillier Georges Frédéric Strass – qui donna son nom au strass – fit son apprentissage chez Abraham Spach, au no 24[4].

Abraham Dürninger, commerçant et fondateur des entreprises économiques de l'Église morave, est né au no 34 (d'abord no 10) en 1706. Une plaque à sa mémoire est apposée sur la façade.

Notes, sources et références

  1. Le quartier sur le site internet de la ville de Strasbourg
  2. https://www.strasbourg.eu/-/webmag-une-zone-de-rencontre-quai-des-bateliers
  3. Quai des Bateliers (Strasbourg)
  4. Maurice Moszberger (dir.), Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 156 (ISBN 9782845741393)
  5. Description de la ville de Strasbourg, contenant des Notices topographiques et historiques sur l'état ancien et actuel de cette ville : suivie d'un aperçu de statistique générale du département du Bas-Rhin, F.-G. Levrault, 1825, 280 p.

Voir aussi

Bibliographie

  • Édouard-Philippe Engelhardt, La tribu des bateliers de Strasbourg et les collèges de nautes gallo-romains, Berger-Levrault, 1887, 28 p. (extrait de La Revue alsacienne)
  • Maurice Moszberger (dir.), Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 155-156 (ISBN 9782845741393)
  • Roland Recht, Jean-Pierre Klein et Georges Foessel (dir.), Connaître Strasbourg : cathédrales, musées, églises, monuments, palais et maisons, places et rues, Alsatia, Colmar ?, 1998 (nouvelle édition remaniée), p. 235-236 (ISBN 2-7032-0207-5)

Articles connexes

Liens externes

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