Quai de Bondy

Le quai de Bondy est une voie publique située dans le 5e arrondissement de Lyon, en France.

Quai de Bondy

Le quai de Bondy de nuit.
Situation
Coordonnées 45° 45′ 57″ nord, 4° 49′ 44″ est
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Ville Lyon
Quartier(s) 5er arr.
Début quai Romain-Rolland
Fin quai Pierre-Scize
Morphologie
Type Quai
Histoire
Monuments Salle Molière
Géolocalisation sur la carte : Lyon

Situation et accès

Il se trouve en rive droite de la Saône, entre le quai Romain-Rolland au sud et au niveau de la place Ennemond-Fousseret et le quai Pierre-Scize au nord au niveau de la place Gerson, en face de la passerelle Saint-Vincent. Il est desservi par le pont de la Feuillée, qui le relie au 1er arrondissement.

Origine du nom

Pierre-Marie Taillepied, comte de Bondy, par Irma Martin, d'après Franz Xaver Winterhalter

Le quai porte le nom de Pierre-Marie Taillepied, comte de Bondy, né à Paris en 1766 et mort en 1847 qui fut préfet du Rhône de 1810 à 1814[1]. C'est durant ses fonctions que fut constitué le quai actuel[1].

Historique

Dé de piédestal à Caius Novellius Januarius, musée gallo-romain de Fourvière, trouvé quai de Bondy en 1873, CIL 13, 2020.

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Durant l'antiquité, le site fait partie des rives de Saône, sous la ville romaine de Lugdunum, l'actuelle Lyon. Plusieurs éléments antiques datant de l'époque romaine ont été trouvés quai de Bondy[2] :

  • le dé d'un piédestal à Caius Novellius Januarius de la cité des Vangions, un batelier sur la Saône. Ce dé daté de 216 a été découvert en 1873 en remploi du mort d'écurie de l'hôtel des Trois Ambassadeurs[2] ;
  • un cippe portant une inscription funéraire en l'honneur de Severia Philumena[2] ;
  • des estampilles d'amphores conservées au musée gallo-romain de Fourvière[2] ;
  • une inscription incomplète mentionnant le Ségusiave Caius Ulattius[2].

Au XVIe siècle, la rue porte le nom de rue de la Saulnerie, en raison des marchands sauniers installés dans la rue[1].

En 1540, le plafond des chambres de l'auberge du Porcelet s'effondre causant la mort de trois gentilshommes bourguignons, de Sénécé, de Corberon et de Sarcy ; cet épisode a donné lieu à plusieurs textes, dont un attribué à Maurice Scève[1] :

Trois Adonis, dans leur jeunesse verte
Gisent ici : Lyon pleure leur perte.
Hélas ! chez toi comme sans nul remords
Ils discouraient, un porcellet farouche,
Les surprenant, la nuit, dedans leur couche,
Les enterra devant qu'ils fussent morts.

Cette même auberge du Porcelet abrita les partisans de la démolition de la citadelle de Lyon, rasée en 1585, connus comme les pourcelets ligueurs de Lyon[1].

Avant la constitution du quai au début du XIXe siècle, la rue porte le nom de rue de Flandre et est bordée de maisons entre la rue et la Saône[1]. La construction des quais de Saône débute véritablement avec la Révolution française et les destructions qu'elle entraîne, à l'exception d'une petite portion du quai de la Baleine constituée dès 1674[JP 1]. Le quai actuel, du pont du Change, détruit en 1974 et le quartier de Bourgneuf, aujourd'hui le quai Pierre-Scize, est mis en adjudication le pour 341 000 francs par le comte de Bondy, préfet du Rhône, qui lui donne son nom[JP 1].

En septembre 1831, le pont la Feuillée est construit, permettant de relier le quai de Bondy à la Presqu'île, centre de Lyon[JP 2].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 2 : maison style XVe siècle ;
  • No 7 : maison du Chapeau rouge ou hôtel du Louvre ;
  • No 8 : maison du XVe siècle abritant un escalier à vis ;
  • No 18 : le palais Bondy, abritant deux salles de spectacle dont la salle Molière, édifié de 1902 et 1904 par l'architecte Eugène Huguet ;
  • Nos 22 à 24 : maisons du XVIIe siècle ;
  • No 25 : emplacement de la Galerie K, galerie d'art ouverte par le poète Roger Kowalski en 1974, quelques mois avant sa mort, et qui ferma ses portes en 1989.

Notes et références

Notes

    Références

    • Jean Pelletier, Connaître son arrondissement, le 5e, éditions lyonnaises d'art et d'histoire, 2001, 127 pages, (ISBN 2-84147-102-0) :
    1. p. 62
    2. p. 61
    • Autres références :
    1. Louis Maynard, Histoire, légendes et anecdotes à propos des rues de Lyon, avec indication de ce qu'on peut y remarquer en les parcourant.
    2. Anne-Catherine Le Mer, Claire Chomer, Carte archéologique de la Gaule, Lyon 69/2, Paris, 2007, (ISBN 2-87754-099-5), pp. 469-470.

    Voir aussi

    • Portail de la métropole de Lyon
    • Portail de la route
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