Prokópios Lazarídis

Prokópios Lazarídis (grec moderne : Προκόπιος Λαζαρίδης, 1859-1923) était un évêque métropolitain grec orthodoxe, qui a servi à la tête de plusieurs évêchés à la fin de la période ottomane. En tant qu’évêque d'Iconium, l'actuelle Konya, en Anatolie centrale, il fut impliqué dans le débat portant sur la création de l'Église orthodoxe turque. Il est mort dans une prison turque, en 1923[1].

Saint Prokópios le nouveau hiéromartyr d'Iconium
Naissance 1859
Tyane, province de Konya, Empire ottoman
Décès 20 avril 1923 
Kayseri, Turquie
Canonisation 4 novembre 1992
par Église de Grèce
Vénéré par Église orthodoxe
Fête Dimanche d'avant l'Exaltation de la Sainte-Croix (7-13 septembre)

Il est commémoré par l'Église orthodoxe grecque en tant que Hiéromartyr (grec moderne : ιερομάρτυρας), tandis que sa fête est célébrée le dimanche précédant l'Exaltation de la Sainte-Croix chaque année (entre le 7 et le ).

Biographie

Prokópios Lazarídis est né à Tyane, dans la province de Konya, en 1859. Il fréquenta le séminaire de Halki à Constantinople (Istanbul), en 1875. En 1899, il devient Métropolite de Dyrrachium (aujourd'hui Durrës, dans la partie centrale de l'Albanie), où il développe une activité importante au sein des communautés orthodoxes locales. En 1906, il fut installé dans la ville anatolienne de Philadelphie (Alaşehir, Asie Mineure), à la tête de l'évêché local[1],[2].

En 1911, il devient évêque métropolitain d'Iconium, en Anatolie centrale. Pendant la guerre gréco-turque (1919-1922), les autorités turques nationalistes, dans une tentative de turquisation et de prise de contrôle totale de l'église orthodoxe, ont fondé l'église orthodoxe turque à Kayseri et ont installé Papa Eftim à sa tête. Prokópios s'est opposé à ces développements et a tenté de trouver une solution concernant l'administration de l'Église orthodoxe en Anatolie[2].

Le , en conséquence de son intervention, Prokópios, ainsi que l'évêque arménien local de Konya, ont été emprisonnés par les autorités nationalistes de Mustafa Kemal. Par la suite, Prokópios fut transféré vers la prison d'Erzurum, où il séjourna d' à . Peu après sa libération, il se rendit à Ankara, où il rencontra Mustafa Kemal afin de tenter de lui demander de s'abstenir de participer au conflit ecclésiastique concernant la création du patriarcat orthodoxe turc, en raison de graves problèmes de santé dont il souffre. Néanmoins, sa proposition fut rejetée[2].

Prokópios présida le concile ecclésiastique suivant, en , où il fut obligé de proclamer l'Église orthodoxe turque. Cependant, les intérêts turcs se sont refroidis, en raison de la défaite grecque en Anatolie et de la déportation des communautés grecques orthodoxes d'Anatolie qui s'ensuivit. Prokópios fut de nouveau emprisonné et mourut en détention, en , dans la prison de Kayseri[1],[2].

Notes et références

  1. (en) Demetrius Kiminas, The ecumenical patriarchate : a history of its metropolitanates with annotated hierarch catalogs, San Bernardino, Californie, Borgo Press, (ISBN 9781434458766, lire en ligne), p. 100
  2. (el) Θεόδωρος Τσίρης, « Η Προσφορά της Εκκλησίας και του Ιερού Κλήρου στη Μικρά Ασία 1912-1922 » [archive du ], Thessalonique, Université de Thessalonique, Département de Théologie, (consulté le ), p. 91–102
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