Programme de défense antimissile balistique indien

Le programme de défense antimissile balistique indien est une tentative par l'Inde de développer et de déployer un système multi-volets de défense contre les missiles balistiques[1] en cours depuis 1999. Il est introduit à la suite des menaces de missiles balistiques du Pakistan[2]

Un missile Prithvi Air Defence (PAD).
Tir d'un missile Advanced Air Defense (AAD).

En 2002, l'Inde achète 2 radars EL/M-2080 Green Pine israéliens et un troisième en 2005 pour évaluation et surveiller les tirs de missiles pakistanais. L'achat du système complet Arrow est alors bloqué par les États-Unis à la suite du régime de contrôle de la technologie des missiles.

Le , les États-Unis et l’Inde ont annoncé un partenariat stratégique, concrétisé par un accord-cadre de coopération technologique privilégiée dans quatre domaines spécifiques : le transfert de haute technologie, la vente de réacteurs nucléaires civils, la coopération en matière spatiale et la défense antimissiles[3].

Systèmes d'arme

Missile Ballistic Missile Defence (BMD) Interceptor indien utilisé pour le tir antisatellite du 27 mars 2019.

La première génération est un système à deux volets faisant appel à deux missiles conçu par le Defence Research and Development Organisation : un missile d'interception, le Prithvi Air Defence (PAD), une version du missile Prithvi, pour les interceptions à haute altitude comprises entre 50 et 80 km et l’Advanced Air Defence (AAD) pour les interceptions à basse altitude entre 15 et 30 km. Ce système serait théoriquement capable d'intercepter des missiles tirés à 5 000 kilomètres de distance[4].

Les PAD ont été testés par les forces armées indiennes en , suivis des AAD en . En tirant avec succès le PAD, l'Inde est devenue la quatrième nation à mettre au point un système de défense contre les missiles balistiques, après les États-Unis, la Russie et Israël[5].

En 2009, les essais du PAD sont effectués avec un nouveau radar longue portée nommée Swordfish inspiré des radars israéliens.

La Russie a aidé l'Inde à développer l'intercepteur, Israël a fourni une aide au développement du radar Swordfish et la France avec le système de conduite de tir.

Les premiers systèmes devraient être opérationnels en 2015 si les tests sont concluants[6].

D'autres types de missiles sont en développement dont une autre version biétage du missile Prithvi nommé Prithvi Defense Vehicule conçue pour détruite les cibles exo-atmosphérique à des altitudes de plus de 120 km et ayant une portée de 2 000 km. Le premier tir d'essai de ce dernier, le 7e d'un antimissile indien, a lieu le [7],[8].

Un engin à trois étages, le Ballistic Missile Defence (BMD) Interceptor est utilisé en mode antisatellite le contre le Microsat-R[9].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Indian Ballistic Missile Defense Program » (voir la liste des auteurs).
  1. India developing new missiles Towards destroying hostile missiles
  2. The New Guardian : India unveils an all new anti-ballistic missile expected to be the fore-runner of a sophisticated air defence system to thwart, among other threats, a Pakistani nuclear weapons attack.
  3. Baskar Rosaz, « Le deuxième age nucléaire indien, portée et limites de la diplomatie nucléaire d'une puissance pivotale », sur Centre Thucydide, (consulté le )
  4. India tests interceptor missile
  5. (en) « Development of Ballistic Missile Defence System: Year End Review », Ministère de la Défense indien, (consulté le )
  6. John E. Pike, « India : Balistic Missile Defense », sur Global Security, (consulté le )
  7. « Inde-Pakistan : la course aux armements prend de l’ampleur », sur RIA Novosti, (consulté le )
  8. (en) Hemant Kumar Rout, « Prithvi Defence Vehicle Fails to Intercept », sur The Indian Express, (consulté le )
  9. (en) Rahul Bedi, « Update: India successfully tests anti-satellite missile system », sur Jane's, (consulté le ).
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