Printemps Strasbourg

Le Printemps Strasbourg est un grand magasin détenu par le Groupe Printemps situé rue de la Haute-Montée dans le centre-ville de Strasbourg. Le magasin, composé de sept étages, propose principalement des marques de mode, luxe et cosmétique[1].

Histoire

En 1905, le magasin parisien ouvre une succursale à Strasbourg. Celle-ci s’installe dans le centre marchand de Strasbourg, dans un bâtiment de style Art Nouveau. En 1912, des travaux d’agrandissement sont entrepris.

Début 1914, après la déclaration de guerre par l’Allemagne à la France, le magasin change de nom et devient Kaufhaus Hoher Steg (Grand magasin de la Haute-Montée). L’armistice en 1918 signe la fin de la Première Guerre Mondiale. L’Alsace-Moselle redevient française et le Kaufhaus Hoher Steg redevient Le Louvre.

En 1927, Le Louvre change à nouveau de nom et devient les Grandes Galeries, une appellation qui perdurera pendant plus de 50 ans. En 1928, l’architecte Théo Berst propose un projet de modernisation du bâtiment qu’il appellera Le Cube, et qui devient opérationnel au début des années 1930. En 1935, Robert Jung devient le nouveau directeur des Grandes Galeries.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les autorités d’occupation s’emparent de Strasbourg. Les Grandes Galeries perdent leur nom et deviennent Elka, contraction de Elsässisches Kaufhaus Strassburg. La guerre et la pénurie ralentissent les affaires. En 1944, Strasbourg est libérée mais les bombardements ont partiellement détruit le magasin. Les Grandes Galeries rouvrent.

En 1961 un nouveau magasin est construit rue du Noyer. Une passerelle est aménagée afin d’assurer la liaison entre les deux bâtiments. Le 1er mars de cette même année, les Grandes Galeries adhèrent à la centrale d’achat du Printemps. En 1970, les Grandes Galeries deviennent Printemps.

D’une superficie de 7 500 mètres carrés, le magasin a été l’objet d’une opération de rénovation entre 2011 et 2013, pour plus de quinze millions d’euros. C’est l’architecte Christian Biecher qui réalise ce projet[2],[3],[4]. Le magasin emploie 150 personnes. Ses effectifs ayant été été divisés par deux depuis sa transformation[5].

En novembre 2020 la direction du groupe annonce le fermeture du magasin pour début 2022[6],[7].

Fermeture du magasin

Les vitrines du Printemps Strasbourg en septembre 2021.

Confronté à la crise, la direction du Printemps signe en avril 2021 un projet de PSE avec les représentants syndicaux[8],[9]. Son chiffre d’affaires est passé de 27 millions d’euros en 2013 à 16 millions en 2019 (-40 %)[10],[5].

Le 1er septembre 2021, la liquidation des stocks du magasin débute. Le magasin fermera ses portes le 30 décembre 2021[10].

Références

  1. Anne-Sophie Cathala, « Le Printemps veut convertir la province au luxe », Le Figaro Économie,
  2. « Fini le Printemps vieillot, place au luxe (qatari) - Rue89 Strasbourg », sur Rue89, (consulté le ).
  3. « Christian Biecher Rénovation du printemps Strasbourg », sur Le Moniteur, (consulté le )
  4. Anne-Sophie Martin, « Renaissance du printemps Strasbourg », Cosmétique Hebdo,
  5. Le Point magazine, « Fermeture définitive: le Printemps de Strasbourg emporté par sa stratégie du luxe », sur Le Point, (consulté le )
  6. « Le Printemps, chronique des grandes heures du magasin à sa fermeture », sur Rue89, (consulté le )
  7. « Le magasin le Printemps à Strasbourg va fermer d’ici à novembre prochain », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  8. « Printemps : un accord entérine la fermeture de quatre magasins », sur LEFIGARO (consulté le )
  9. « Printemps: quatre magasins vont bien fermer », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  10. « Strasbourg : avec la liquidation du Printemps, ruée des clients et détresse des salariés avant la fermeture définitive », sur France 3 Grand Est (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Louis Nore, Vive le Printemps, Strasbourg, Éditions du Signe, .
  • Sophie Bocquillon et Armand Perego, Grandir à Strasbourg dans les années 1940 et 1950, Éditions Wartberg, (ISBN 9783831326181).
  • Georges Foessel et Jean-Pierre Klein, Strasbourg à la belle époque, Bruxelles, .
  • Georges Foessel, Jean-Pierre Klein, Marie-France Ludmann, Jean-Daniel Ludmann et Jean-Louis Faure, Strasbourg. Panorama monumental et architectural des origines à 1914, Strasbourg, Contades, , 499 p. (ISBN 9782903255213).
  • Alfred Wahl et Jean-Claude Richez, La vie quotidienne en Alsace, entre France et Allemagne, 1850-1950, Strasbourg, Hachette, , 347 p. (ISBN 9782012351042).
  • Bernadette Schnitzler, Strasbourg 1900, naissance d'une capitale, Somogy Éditions d'art, (ISBN 9782850563874).
  • Portail du commerce
  • Portail de Strasbourg
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.