Principe (philosophie)
Un principe est une source, un fondement, une vérité première d'idées ou d'autres choses. On parle ainsi de la conscience ou l'âme comme principe de vie. Selon les Définitions du pseudo-Platon, le principe est la « cause première de ce qui est », tandis que pour Théophraste, il s’agit d’un « axiome du raisonnement probable »[1].
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Histoire du concept
Les philosophes présocratiques s’étaient donné pour tâche de connaître le principe de toute chose, l’arkhè, principe premier. Ils entendaient par là l’étude de ce qui était le fondement de l’existence de l’ensemble des réalités empiriquement observables. Selon les pythagoriciens - surtout Philolaos au Ve siècle av. J.-C. - les grands principes sont la Limite et l'Illimité[réf. nécessaire].
Le principe le plus élevé, selon Platon, est l'Un, identique au Bien et au dieu[2]. Le Bien est la source de toute existence et de toute connaissance, il est lui-même supérieur à l'essence [3]. C'est la lumière qui éclaire les Idées et permet à l'âme de les contempler[4]. C'est le principe, au-delà de toute hypothèse, qui fonde en certitude toute science[5]. Sa beauté est au-dessus de toute expression[6]. Ce n’est qu’à partir de la Métaphysique d’Aristote que le terme de principe entre dans la terminologie philosophique. Les principes sont les causes premières. Selon Aristote, « la philosophie est la science des principes », dont la connaissance forme la sagesse. Pour Théophraste, le principe est à la fois association et, pour ainsi dire, union intime entre eux des éléments intelligibles et des éléments physiques[7].
Articles connexes
Références
- Eugène Thionville, De la théorie des lieux communs dans les Topiques d'Aristote, , « Alexandre d'Aphrodise », p. 91.
- Platon, La République [détail des éditions] [lire en ligne], 509b, 526e, 597b.
- La République, 509b.
- La République, 508d-e, 509a.
- La République, 511b, 533c.
- La République, 509a.
- Théophraste, Métaphysique, Livre I, 9-10.
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