Prince Bira
Birabongse Bhanutej Bhanubandh (พีรพงศ์ ภาณุเดช en langue thai), plus connu sous son surnom Prince Bira, né le à Bangkok (Krung Thep Maha Nakhon) au Siam et mort le à Londres en Angleterre, est un pilote automobile thailandais.
Pour les articles homonymes, voir Bira.
Surnom | Prince Bira |
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Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bangkok |
Date de décès | |
Lieu de décès | Londres |
Nationalité | Siam (Thaïlande) |
Années d'activité | 1935 - 1955 |
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Années | Écurie | C. (V.) |
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Enrico Platé-Maserati Écurie Siam-Maserati Équipe Gordini Connaught Scuderia Milano-Maserati Prince Bira-Maserati |
Nombre de courses | 23 (19 départs) |
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Pole positions | 0 |
Podiums | 0 |
Victoires | 0 |
Champion du monde | 0 |
Il a participé aux premières éditions du championnat du monde de Formule 1, après des débuts européens en 1935. Il fait partie des plus grands gentlemen-drivers de son époque, connu pour son élégance et son raffinement (il portait un smoking sous sa combinaison de pilote).
Biographie
Le Prince Birabongse (Prince Bira[1] est le petit-fils du roi Mongkut. Après avoir perdu sa mère à l'âge de 4 ans, il est envoyé en 1927 en Europe pour terminer son éducation au collège d'Eton puis à l'université de Cambridge[2].
Années 30
Le Prince Bira perd alors son père, et c'est dorénavant son cousin, le Prince Chula Chakrabongse, qui veille sur lui et avec qui il habite dans un appartement à Londres[2]. Il a sa première expérience en sport mécanique grâce aux finances de Chula qui crée, après les premiers succès son écurie, la White Mouse Racing pour laquelle Bira choisit les couleurs de course du Siam, bleu pâle et jaune. Le Prince Bira participe ainsi, au volant d'une Riley Imp, à deux courses à handicap sur le circuit de Brooklands en 1935, finissant cinquième et huitième. Il se tourne également vers les arts et étudie la sculpture et la peinture, et rencontre sa future femme, une Anglaise prénommée Ceril[2].
Il pilote ensuite à Brooklands une MG Magnette K3, lors de deux courses en juin- et enchaîne avec une épreuve à Donington. La même année, le Prince Chula lui offre une voiturette de course ERA R2B qu'il surnomme Romulus[3]. Au volant de son Aston Martin, il connaît la première de ses quatre appartitions consécutives au Tourist Trophye puis, le , établit le record de vitesse du circuit court de Brooklands en catégorie 1,5 litres. Il se fait alors appeler B. Bira en course, étant alors la seule personne de son pays à disputer des compétitions internationales.
En 1936, le Prince Chula achète une seconde ERA, Remus, pour disputer les courses britanniques, Romulus restant affectée aux courses internationales. Il se porte également acquéreur d'une Maserati 8CM[2]. Le Prince Bira remporte la coupe du Prince Rainier à Monte-Carlo (pour monoplaces 1.5L) puis il gagne encore quatre courses avec l'ERA-B, dont deux succès successifs français en été en Picardie et à Albi aux Planques[4]. Il conduit la Maserati de Grand Prix à la cinquième place à Donington et à la troisième à Brooklands[2]. Toujours engagé en sculpture, il parvient à exposer à la Royal Academy. En 1937, il remporte les premières 12 Heures de Donington sur une Delahaye 135CS en compagnie de Hector G. Dobbs[5], puis finit troisième du Tourist Trophy sur une BMW 328[2]. Il remporte également le premier de ses trois BRDC Gold Star consécutifs.
Après le départ de Dick Seaman pour Mercedes en 1937, les cousins thaïs achètent une Delage de Grand Prix et un second exemplaire en pièces détachées. Malgré l'embauche de Lofty England, un ingénieur d'expérience futur chef de l'équipe Jaguar les voitures n'obtiennent pas les résultats attendus[3]. À plusieurs occasions, le Prince Bira doit courir avec ses anciennes voitures, désormais dépassées. Les sommes dépensées pour la maintenance de la Delage mettent les finances de l'équipe à mal et les sommes allouées à la maintenance des ERA sont réduites en conséquence. Si Bira conserve des résultats respectables dans les courses anglaises (où l'un de ses grands rivaux est Arthur Dobson), ce n'est pas le cas lors des courses internationales. Il connaît sa première participation aux 24 Heures du Mans en 1939 où au volant d'une Alfa Romeo 6C 2500 SS partagée avec Raymond Sommer, il abandonne sur ennuis de moteur[2]. Durant cette même année, il s'impose sur l'Instone Trophy, championnat officieux de Brooklands qu'il glane aussi en 1940.
Après-guerre et Formule 1
La guerre survient, et faute d'avoir pu intégrer la Royal Air Force, le Prince Bira, son cousin et leurs épouses respectives se retirent dans une maison des Cornouailles[2]. Il reprend par la suite la course automobile, de laquelle son cousin Chula prend peu à peu du recul. Il retrouve le succès dès 1946 en l'emportant au volant de sa Hanuman dans l’Ulster Trophy. L'année suivante, il remporte le Grand Prix des Frontières à Chimay en Belgique, avec une Maserati 4CL récemment achetée, tout en s'imposant sur une Simca-Gordini F2 à Berne et à Reims pour la 1re Coupe des Petites Cylindrées[2]. En 1948, année où son cousin se retire définitivement, il gagne le Grand Prix des Pays-Bas, et en 1949 le Grand Prix de Suède, avec sa Maserati[2]. Cette même année, il collectionne les deuxièmes places avec Mar Del Plata, San Remo, Perpignan, Reims et Grand Prix automobile d'Albi, souvent précédé par Fangio[2].
En 1950, le premier championnat du monde de Formule 1 voit le jour. Il prend part à 4 des 7 Grands Prix avec une Maserati 4CLT/48. Il connaît deux abandons dont le premier lors du Grand Prix inaugural de Grande-Bretagne, mais termine 5e à Monaco puis 4e en Suisse, ce qui lui permet de décrocher la huitième place au championnat avec 5 points[3].
En 1951, il dispute des Grands Prix hors-championnat sur une Maserati 4CLT équipée d'un moteur O.S.C.A. V12, sans grand résultat, d'autant que le Prince souffre des conséquences d'un assez grave accident de ski, avec néanmoins un succès au Richmond Trophy à Goodwood[2]. La saison suivante, il pilote des Gordini en F1, où il ne marque aucun point, et en F2 où il termine 2e à Marseille. En 1953, il change de monture avec dorénavant une Connaught Type A et obtient pour meilleur résultat une 7e place au Grand Prix de Grande-Bretagne. Il passe également plusieurs mois à Bangkok qu'il rallie depuis Londres aux commandes de son avion personnel, et s'intéresse aux régates ou encore au vol à voile[2].
En 1954, grâce à une nouvelle Maserati 250F, il gagne à nouveau le Grand Prix des frontières à Chimay, puis termine quatrième du Grand Prix de l'ACF[3]. Cette dernière lui donne ses trois derniers points en Formule 1, lui permettant de conclure le championnat au 17e rang. Hors championnat, il finit aussi deuxième à Rouen et Pescara et quatrième à Caen[2]. Il participe aussi une dernière fois aux 24 Heures du Mans sur Austin-Healey 100 qu'il partage avec Peter Collins. Il abandonne, cette fois ci après s'être retourné dans un fossé juste avant Maison-Blanche sous la pluie nocturne[2].
En 1955, il se rend en Océanie et gagne le Grand Prix de Nouvelle-Zélande disputé hors-championnat, puis termine 3e à Teretonga[2],[3]. C'est le même résultat qu'il enregistre lors de l’International Trophy à Silverstone, théâtre de sa dernière course avant sa retraite du sport automobile à 41 ans et son retour en Thaïlande[2].
Le circuit international de Pattaya porte son nom.
Carrière en nautisme et fin de vie
À partir de 1956, il dispute pour son pays quatre fois les Jeux olympiques d'été, en voilier de régate type star gréé en sloop[2].
En 1956 sur Tichiboo, il se classe douzième avec Luang Pradiyat Navayudh ; en 1960, avec Boonpuen Chomvith sur Siamese-Cat, il termine dix-neuvième. En 1964, avec le Dragon Linglom, il se classe vingt-deuxième et en 1972, avec le Tempest Tailand, il se classe vingt-et-unième à 58 ans[6]).
Il devient ensuite en 1978 l'un des principaux organisateurs du championnat du monde de Fireball en Thaïlande. Il connaît aussi de lourds ennuis financiers[3].
Il décède d'une crise cardiaque en dans le métro londonien[3]. Il était âgé de 71 ans[2]. Un mémorial à Regatta, érigé en 1990, lui est dédié.
Résultats en championnat du monde de Formule 1
Prince Bira a disputé au total dix-neuf Grands Prix de Formule 1.
Saison | Écurie | Châssis | Moteur | Pneus | GP disputés | Points inscrits | Classement |
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1950 | Enrico Platé | Maserati 4CLT/48 | Maserati 4 en ligne compressé | Pirelli | 4 | 5 | 8e |
1951 | Écurie Siam | Maserati 4CLT/48 | Maserati 4 en ligne compressé O.S.C.A. V12 | Pirelli | 1 | 0 | n.c. |
1952 | Équipe Gordini | Simca-Gordini T15 T16 | Gordini 4 en ligne Gordini 6 en ligne | Englebert | 4 | 0 | n.c. |
1953 | Connaught Scuderia Milano | Connaught A Maserati A6GCM | Lea Francis 4 en ligne Maserati 6 en ligne | Dunlop | 4 | 0 | n.c. |
1954 | Prince Bira | Maserati 250F | Maserati 6 en ligne | Dunlop | 6 | 3 | 17e |
Résultats en course avant-guerre
Courses pour lesquelles le Prince Bira termina dans les trois premières places :
Classe | Date | Épreuve | Écurie | Autos. | Position |
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G-P AG | juil.-35 | Nuffield Trophy | Privé | MG Magnette K3 | 2e |
G-P AG | juil.-35 | Grand Prix de Dieppe Voiturette | Privé | ERA B | 2e |
G-P AG | août-35 | Prix de Berne | Privé | ERA B | 2e |
G-P AG | oct.-35 | Mountain Championship | Privé | ERA B | 3e |
G-P AG | avr.-36 | Coupe Prince Rainier | Privé | ERA B | 1er |
G-P AG | mai-36 | RAC International Light Car Race | Privé | ERA B | 2e |
G-P AG | juin-36 | ADAC Eifelrennen Voiturette | ERA Ltd. | ERA B | 3e |
G-P AG | juin-36 | Grand Prix de Picardie | ERA Ltd. | ERA B | 1er |
G-P AG | juil.-36 | Grand Prix d'Albi | Privé | ERA B | 1er |
G-P AG | oct.-36 | Mountain Championship | Privé | Maserati 8CM | 3e |
G-P AG | avr.-37 | Coppa Principessa di Piemonte Voiturette | Privé | ERA B | 2e |
G-P AG | mai-37 | Campbell Trophy | Privé | Maserati 8CM | 1er |
G-P AG | juin-37 | RAC International Light Car Race | Privé | ERA B | 1er |
G-P AG | juil.-37 | 12 heures de Donnington | White Mouse Stable | Delahaye 135CS | 1er |
G-P AG | août-37 | Prix de Berne | Privé | ERA B | 3e |
G-P AG | août-37 | Junior Car Club 200 Mile Race | Privé | Maserati 8CM | 2e |
G-P AG | sept.-37 | RAC International Tourist Trophy | Automobiles Frazer Nash Ltd. | BMW 328 | 3e |
G-P AG | avr.-38 | Cork Grand Prix | Privé | ERA C | 1er |
G-P AG | avr.-38 | Cork International Road Race | Privé | Maserati 8CM | 2e |
G-P AG | mai-39 | Sydenham Plate | Privé | Delahaye 135CS | 1er |
G-P AG | juin-39 | Nuffield Trophy | Privé | ERA C | 1er |
G-P AG | juil.-39 | Grand Prix d'Albi | Privé | ERA B | 3e |
Note : G-P AG: Grand-Prix formule avant guerre
Résultats en courses après-guerre
Classe | Date | Épreuve | Écurie | Auto | Position |
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G-P AG | oct.-46 | Ulster Trophy | Privé | ERA C | 1er |
Formule 2 | mai-47 | Prix du Léman | Équipe Gordini | Simca-Gordini T11 | 1er |
Formule 2 | juin-47 | Coupe des Petites Cylindrées | White Mouse Stable | Simca-Gordini T11 | 1er |
G-P AG | août-47 | Manx Cup | Équipe Gordini | Simca-Gordini T11 | 1er |
Formule 2 | sept.-47 | Coupe de Lyon | Équipe Gordini | Simca-Gordini T11 | 2e |
Formule 2 | févr.-48 | 2e Grand Prix de Genève | Équipe Gordini | Simca-Gordini T11 | 2e |
Formule 2 | mai-48 | Stockholm's Grand Prix | Équipe Gordini | Simca-Gordini T15 | 1er |
G-P AG | juil.-48 | Grote Prijs van Zandvoort | Privé | Maserati 4CL[7] | 1er |
Temporada | févr.-49 | Gran Premio del General San Martín | White Mouse Stable | Maserati 4CLT | 2e |
G-P AG | mars-49 | Gran Premio di San Remo | Enrico Platé | Maserati 4CLT | 2e |
G-P AG | juil.-49 | Grand Prix de l'ACF-Reims | Enrico Platé | Maserati 4CLT/48 | 2e |
G-P AG | juil.-49 | Grote Prijs van Zandvoort | Enrico Platé | Maserati 4CLT/48 | 3e |
G-P AG | juil.-49 | Grand Prix du Roussillon | Enrico Platé | Maserati 4CLT/48 | 2e |
G-P AG | oct.-49 | Grand Prix d'Albi | Enrico Platé | Maserati 4CLT/48 | 2e |
G-P AG | nov.-49 | Gran Premio d'Italia | Enrico Platé | Maserati 4CLT/48 | 3e |
Hors-champ. | sept.-50 | Goodwood Trophy | Enrico Platé | Maserati 4CLT/48 | 2e |
Hors-champ. | mars-51 | Richmond Trophy | Privé | Maserati 4CLT/48 | 1er |
Formule 2 | avr.-52 | Grand Prix de Marseille | Équipe Gordini | Simca-Gordini T15 | 2e |
Formule 2 | juin-54 | Grand Prix des Frontières-Chimay | Privé | Maserati A6GCM | 1er |
Hors-champ. | août-54 | Circuito di Pescara | Privé | Maserati 250F | 2e |
Hors-champ. | nov.-54 | Grand Prix de Rouen | Privé | Maserati 250F | 2e |
Hors-champ. | juil.-55 | B.R.D.C.International Trophy | Privé | Maserati 250F | 3e |
Hors-champ. | août-55 | New Zealand Grand Prix | Privé | Maserati 250F | 1er |
notes :
- Hors-champ. : hors championnat
- G-P AG: Grand Prix formule avant guerre
- Temporada: Grand Prix formule Argentine
Résultats aux 24 Heures du Mans
Année | Écurie | Châssis | Coéquipiers | Résultats |
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1939 | Automobili Alfa Romeo | Alfa Romeo 6C 2500 SS | Raymond Sommer | Abandon |
1954 | David Brown | Aston Martin DB3S | Peter Collins | Abandon |
Distinctions
Notes et références
- (en) Prince Bira
- François Hurel, « Le Prince Bira », Auto Hebdo, (ISSN 0395-4366)
- Martin Businaro, « La légende du Prince Bira », sur f1i.auto-moto.com, (consulté le ).
- 1936 Grand Prix (team DAN).
- (en) Les 12 Heures de Donington - RacingSportsCars
- (en 1972, le participant le plus âgé en voile est l'irlandais Joe McMenamin à 59 ans)
- Détails
- National F1 champions (AutoSport forums, le 31 janvier 2002).
Liens externes
- Prince Bira (StatsF1)
- Prince Bira (Les24Heures)
- B. Bira (RacingSportsCars)
- Prince Birabongse Bhanuban (DriverDB)
- Banutej Bhanuband Birabongse (24HeuresenPiste)
- Birabongse, Prince Bhanubandh (Sports-Reference)
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