Prône

Domaine religieux

Le prône peut être :

  • une prière dominicale de l'ancienne liturgie chrétienne formulée par le prêtre paroissial ou le diacre et qui était suivie de consignes, d'avis, d'instruction ou d'énoncés d'intentions, généralement inspirés ou dictés par le pouvoir temporel. Elle précédait le plus souvent l'offertoire et pouvait contenir la lecture d'informations concernant la communauté ou celle des décrets et ordonnances épiscopales ou royales.
Ainsi, le prône participait à une « cérémonie de l'information [1]» mise en place par la monarchie française depuis le XVIIe siècle, véhicule de l'image et de la parole du souverain. Cette pratique d'information étatique se poursuivit sous la Révolution française et sous la Restauration.
  • Le terme peut s'appliquer à d'autres formes de transmissions de messages idéologiques ou politiques par le canal d'une religion instituée.
  • Parfois la grille ou le mur séparant le chœur de la nef d'une église. Lors de la mise en place de la redite de la messe en langue vulgaire (non latin) qui se développe à partir du XIIe siècle (le prône est aussi le sermon lui-même : voir la première définition), les lectures étaient faites depuis des tribunes appelées "jubés", qui furent construites dans les églises au-dessus ou à la place des murs (voir chancel)

Notes

  1. Du titre d'un ouvrage de Michèle Fogel, Les Cérémonies de l'information dans la France aux XVIe et XVIIe siècles, Paris, 1989.

Voir aussi

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