Offertoire

Précédant la consécration et la communion, l'offertoire est une partie de la messe où le prêtre place l'offrande du pain et du vin sur l'autel (oblation).

L'offertoire est aussi une pièce musicale chantée pendant l'offertoire liturgique.

Offertoire musical

L'offertoire musical de la liturgie romaine n'a plus qu'une antienne, généralement très ornée de style neumatique.

Primitivement, ces offertoires avaient des versets propres, également très ornés, dont la richesse rappelle celle des traits[1].

Liturgie eucharistique

Les offrandes des fidèles

Pendant l'offertoire, les fidèles pouvaient à l'origine venir en procession déposer des offrandes (légumes, poulets, fromages, cierges, argent) devant l'autel, ces dons étant destinés à la vie matérielle du prêtre ou au partage en faveur des plus pauvres. Parmi ces offrandes en nature, les paroissiens fournissaient le pain et le vin de l'eucharistie. Le prêtre devait se laver les mains selon le rite du lavabo et les purifier après avoir manipulé ces offrandes qui étaient essentiellement des produits de la terre. Pour des raisons de commodité, la quête s'est pratiquement substituée à ces offrandes à partir du IXe siècle[2].

La préparation de l’autel et des oblats

Les ministres apportent sur la crédence à l’autel le ciboire, le missel, sur son coussin ou pupitre, le calice portant le purificatoire, la patène, la grande hostie et la pale, le tout recouvert du voile avec le corporal plié par-dessus, éventuellement dans une bourse, par respect pour le corps du Christ qui y sera posé. Déjà au IVe siècle, le pape saint Sylvestre demandait que le corporal soit en lin « pour mieux représenter le suaire du Seigneur. »

Le format du corporal était beaucoup plus grand autrefois. Dans le plus ancien cérémonial (au VIIe siècle) on l'étendait d'un côté à l'autre de l'autel, comme une nappe. Par la suite, au cours du Moyen Âge, il pouvait être rabattu sur le calice de manière à le couvrir complètement à partir de l'offertoire. La pale et le voile de calice, introduits à la fin du Moyen Âge, sont en réalité des éléments disjoints de cet antique corporal[3].

Primitivement, l'offrande était faite en silence. À partir du IVe siècle, elle fut accompagnée du chant de l'offertoire, composé généralement d'un psaume psalmodié sur un ton simple, et d'une antienne que l'on répétait comme refrain à chaque verset. Lorsque la procession d'offrande fut supprimée au XIe siècle, le chant d'offertoire fut réduit à son antienne.

Voir aussi

Notes et références

  1. On peut trouver une centaine d'offertoires avec leurs versets (ainsi que les indications neumatiques de Laon et d'Einsiedeln) dans l’Offertoriale triplex, publié par l'abbaye de Solesmes (ISBN 2-85274-042-7).
  2. Michel Dubost et Stanislas Lalanne, Le nouveau Théo. La foi catholique, Fleurus, , p. 271
  3. L’offertoire, Cérémonial de la Sainte Messe à l’usage ordinaire des paroisses
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