Président de la République de l'Équateur

Le président de la République de l'Équateur est le chef d'État et le chef de gouvernement de l'Équateur. Il assure le pouvoir exécutif et est secondé par un vice-président. Il est également le commandant en chef des forces armées équatoriennes. Le poste est créé lors de l'indépendance du pays, en 1830.

Président de la République de l'Équateur
(es) Presidente de la República del Ecuador

Armoiries de l'Équateur


Titulaire actuel
Guillermo Lasso
depuis le

Création
Durée du mandat 4 ans, renouvelable une fois
Premier titulaire Juan José Flores
Résidence officielle Palais Carondelet (Quito)
Site internet presidencia.gob.ec

Le titulaire actuel est Guillermo Lasso.

Système électoral

Le président équatorien est élu en même temps que le vice-président pour un mandat de quatre ans par le biais d'une version modifiée du scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Si aucun candidat ne remporte la majorité absolue des suffrages exprimés lors du premier tour, ou plus de 40 % des voix avec au moins dix points d'avance sur celui arrivé en deuxième position, un second tour est organisé dans les quarante cinq jours entre les deux candidats arrivés en tête. Est alors élu celui qui reçoit le plus grand nombre de suffrages[1].

Le président est par ailleurs limité à un maximum de deux mandats consécutifs[2].

Le président doit être équatorien de naissance, avoir atteint l'âge de trente-cinq ans à la date de l'enregistrement de sa candidature, jouir des droits politiques et ne pas rencontrer l'une des incapacités ou interdictions établies dans la Constitution[3].

Rôle

Fonctions fondamentales

Ses fonctions les plus fondamentales sont énumérées dans la constitution du pays[4] :

  1. Respecter et appliquer la constitution, les lois, les traités internationaux et les autres normes juridiques dans le cadre de sa compétence
  2. Présenter lors de sa possession à l'Assemblée nationale les orientations fondamentales des politiques et actions qu'il développera au cours de son mandat
  3. Définir et diriger les politiques publiques du pouvoir exécutif
  4. Présenter au Conseil national de planification la proposition de plan national de développement
  5. Diriger l'administration publique de manière décentralisée et édicter les décrets nécessaires à son intégration, son organisation, sa régulation et son contrôle
  6. Créer, modifier et éliminer les ministères, les entités et les instances de coordination
  7. Présenter annuellement à l'Assemblée nationale, le rapport sur la réalisation du Plan national de développement et les objectifs que le gouvernement entend atteindre au cours de l'année suivante
  8. Envoyer le formulaire du budget général de l'État à l'Assemblée nationale pour approbation
  9. Nommer et révoquer les ministres d'État et autres fonctionnaires dont la nomination lui correspond
  10. Définir la politique étrangère, signer et ratifier les traités internationaux, nommer et révoquer les ambassadeurs et chefs de mission
  11. Participer à l'initiative législative au processus de formation des lois
  12. Sanctionner les projets de loi approuvés par l'Assemblée nationale et ordonner leur promulgation
  13. Émettre les règlements nécessaires à l'application des lois, sans les enfreindre ni les modifier, ainsi que ceux qui sont appropriés pour le bon fonctionnement de l'administration
  14. Convoquer une consultation populaire dans les cas et selon les exigences énoncés dans la Constitution
  15. Convoquer l'Assemblée nationale à des périodes de sessions extraordinaires, avec détermination de questions spécifiques
  16. Exercer la plus haute autorité des forces armées et de la police nationale et désigner les membres du haut commandement militaire et de police
  17. Assurer le maintien de la souveraineté, l'indépendance de l'État, l'ordre intérieur et la sécurité publique, et exercer la direction de la défense nationale
  18. Pardonner, réduire ou commuer les peines, conformément à la loi

Autres fonctions

En tant que chef de gouvernement, il forme son cabinet ministériel à sa guise[5].

Le président peut également dissoudre l'Assemblée nationale lors de cas d'excès de compétence ou lorsqu'elle fait obstacle de manière répétée au plan de développement national établi par la présidence[6].

Le président équatorien jouit également de quelques fonctions législatives. Par exemple, il est le seul qui peut présenter des projets de loi créant, modifiant ou supprimant les impôts, augmentant les dépenses publiques ou modifiant la division politico-administrative du pays. Il peut également soumettre à l'Assemblée nationale des projets de loi urgents en matière économique qui doivent être approuvés, modifiés ou refusés dans un délai de 30 jours par celle-ci[7].

Dans un État constitutionnellement déclaré exempt de cultures et de semences transgéniques, il est le seul à pouvoir justifier l'introduction de telles cultures ou semences à titre exceptionnel[8].

Notes et références

  1. (es) República del Ecuador, Constitución de la República del Ecuador, Quito, (lire en ligne), art. 143
  2. (es) República del Ecuador, Constitución de la República del Ecuador, Quito, (lire en ligne), art. 144
  3. (es) República del Ecuador, Constitución de la República del Ecuador, Quito, (lire en ligne), art. 142
  4. (es) República del Ecuador, Constitución de la República del Ecuador, Quito, (lire en ligne), art. 147
  5. (es) República del Ecuador, Constitución de la República del Ecuador, Quito, (lire en ligne), art. 151
  6. (es) República del Ecuador, Constitución de la República del Ecuador, Quito, (lire en ligne), art. 148
  7. (es) República del Ecuador, Constitución de la República del Ecuador, Quito, (lire en ligne), art. 135, 140
  8. (es) República del Ecuador, Constitución de la República del Ecuador, Quito, (lire en ligne), art. 401
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