Portrait de Laurent de Médicis, duc d'Urbino

Le Portrait de Lorenzo de Medici, duc d'Urbino tenant une boîte en or (1492-1519), de trois-quart en pied, a été exécuté par le peintre de la Renaissance italienne Raphaël, né le à Urbino et mort le à Rome.

Contexte historique

Il s'agit d'un portrait, en vue de mariage, commandé au peintre pour mettre en valeur Laurent II de Médicis, duc d'Urbino, dans un but diplomatique : l'alliance de la famille Médicis et de la famille royale de France contre le Saint-Empire romain germanique.

La promise était Madeleine de la Tour d'Auvergne (1495-1519), cousine du roi François Ier. Le mariage eut lieu le .

De leur union est issu un seul enfant, Catherine de Médicis qui devint reine de France, et Laurent II de Médicis est le grand-père maternel de trois rois de France.

Parcours de l'œuvre

Au XIXe siècle, le tableau se trouvait dans la collection du second Lord Northwick (1770-1859) conservé dans la galerie principale de Thirlestaine House à Cheltenham dans le Gloucestershire.

En 1862, le grand spécialiste de la peinture de la Renaissance, Sir John Charles Robinson, confirma son attribution à Raphaël, le maître d'Urbino.

À partir de 1908, se révéla une controverse : le tableau fut attribué au peintre Sebastiano del Piombo, né à Venise en 1485 et mort à Rome en 1547.

En 1971, le tableau fut à nouveau attribué à Raphaël par le professeur Konrad Oberhuber, avec confirmation par le docteur Jürg Meyer zur Capellen.

En juillet 2007, il fut proposé aux enchères à Londres.

Le tableau a subi plusieurs restaurations au cours de ses pérégrinations.

Description

Il s'agit d'une huile sur toile, plutôt que sur panneau, c'est un fait peu courant chez Raphaël. Il n'existe que quatre autres tableaux sur toile de Raphaël, au Palais Pitti à Florence, à la Galerie Doria Pamphili à Rome, au Musée du Louvre à Paris et à la Gemäldegalerie de Dresde.

Il existe plusieurs versions de ce portrait au somptueux drapé rouge.

Le personnage est représenté en buste, légèrement tourné vers sa droite, le visage tourné vers le spectateur, son regard dirigé vers lui.

Il est richement habillé : brocart, velours, plissé et fourrure.

Analyse

Ce portrait d'un puissant — Machiavel lui a dédié son célèbre traité Le Prince — montre le raffinement de la Renaissance italienne par le rendu des étoffes somptueuses.

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